Arnaud Hermant « Aujourd’hui vous n’avez quasiment qu’une voix au PSG, celle de Laurent Blanc »

La saison étant désormais achevée, il convient de dresser un premier bilan. Si le Paris Saint Germain a encore triomphé sur la scène nationale, son élimination prématurée en Ligue des Champions lui a été préjudiciable. En outre, la répétition d’événements extra-sportifs néfastes pour le groupe professionnel, a mis en exergue les quelques carences de la direction francilienne.

Sur les ondes de la station RMC, le journalise de L’Equipe, Arnaud Hermant regrette le départ du brésilien Leonardo en 2013. Son départ n’aura ainsi jamais été compensé. A ce propos, la sortie médiatique très remarquée du milieu de terrain Thiago Motta laisse imaginer qu’il subsisterait au sein du PSG un problème managérial. Analyse qui sera par la suite nuancée par son agent.

« Les deux cadres, c’étaient Ibrahimovic et Motta. Thiago Silva, c’est le capitaine avec un rôle plus apaisant, pour arrondir les angles. Ibra, c’est le leader charismatique. Motta, de par son expérience, il est très écouté dans le vestiaire. Sa voix porte. Motta, il ne parle pas beaucoup mais quand il a des choses à dire, il parle assez franchement. D’expérience, on s’aperçoit que quand il fait une sortie médiatique, c’est qu’il a un message à faire passer. »

Si l’ancien rémois Olivier Létang a hérité de certaines prérogatives de Leonardo, notamment celles concernant le recrutement, force est de constater qu’il manque d’autorité dans la gestion quotidienne du groupe. Son discours paraît inaudible. La seule voix persistante au sein du club de la capitale est celle de Blanc. Mais là aussi, les derniers récents événements ont montré qu’il peinant à afficher son caractère.

« La saison prouve qu’il manque, pas forcément un directeur sportif, mais une autorité sportive supérieure. Ce que n’est pas capable de faire Olivier Létang et que Laurent Blanc n’a pas dans son management. Aujourd’hui vous n’avez quasiment qu’une voix au PSG, celle de Laurent Blanc. Il y a des événements dans la saison qui ont montré qu’il manquait une autorité, comme le quart de finale. Entre les deux matches on n’a pas senti quelqu’un capable de remobiliser les joueurs. »

Le Péricospe d’Aurier au cours duquel le joueur insultait ouvertement son entraîneur, l’interlude américain d’Ibrahimovic, Pastore et Verratti, montrent que le club ne dispose plus et n’a pas encore trouvé une nouvelle autorité sportive capable de prévenir les débordements de certains joueurs, imposer une rigueur interne.

« Sur le dossier Aurier, il a manqué une voix autre que celle du président, et celle de Laurent Blanc. Et puis, il y a l’affaire de Las Vegas. Certes, elle n’a pas eu de conséquence. N’empêche qu’au club personne n’était au courant, et il y avait deux joueurs blessés depuis des mois… Franchement, il manque quelqu’un au PSG pour recadrer tout le monde. »

Le marché des transferts estival ouvrant début juin, le nom de Leonardo réapparaît fréquemment dans la presse sportive, au point qu’un retour soit envisagé. Plébiscité par les supporters du PSG, l’ancien directeur sportif francilien mettrait en marche une dynamique nouvelle et freinerait la morosité croissante.

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