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Ménès "Le club de la capitale n'a aucune excuse pour s'être arrêté de jouer"

Autour du PSG

Bastia/PSG – Ménès « il va falloir attendre plusieurs semaines et l’incorporation des recrues »

Le retour de la Ligue 1 version 2016-2017 nous fait redécouvrir les critiques des journalistes sur les prestations parisiennes. C’est donc au tour du consultant de canal +, Pierre Ménès de décrypter la première victoire de Unai Emery au sein du championnat de France. Et s’il temporise d’emblée la véracité des jugements proférés dans l’immédiateté, la victoire est un élément central en ce début de saison même si des pistes de réflexion peuvent être ouvertes par l’entraîneur parisien.

De manière inéluctable et inexorable, le rôle si précieux des latéraux se révèlent à chaque sortie parisienne, d’une importance cruciale pour le système de Emery, qui a érigé la fonction du latéral comme point de départ essentiel pour les lancements offensifs. Et s’il y’a bien une caractéristique à faire ressortir, c’est bien cette prépondérance des lateraux dans le jeu, qui a semblé longtemps combler les errements et les placement souvent laxistes du quatuor offensif du jour.

« Depuis le début des matchs de préparation, Augier, Meunier et Kurzawa ont marqué deux fois chacun. Ce qui montre bien que dans le nouveau système mis en place par Unai Emery, le rôle des latéraux est capital. Aurier et Kurzawa, titulaires pour l’ouverture de la Ligue 1, ont sorti un match de Titan à Furiani. Ils ont longtemps été les seuls puisque pendant une heure, on a eu droit à un PSG extrêmement décevant, imprécis et abusant du jeu long. Surtout, il a fallu attendre la seconde période pour voir un Parisien tenter un dribble. »

L’élément fondateur du problème de percussion offensive du Paris-Saint-Germain, fut  cette forte et insatiable récurrence d’allier un jeu direct en absence de point d’encrage solide, avec une pointe de fixation d’un ersatz  d’avant centre, Ben Arfa, qui ne constitue pas selon Pierre Menés, une idée sur l’avenir.

« Ben Arfa avant-centre, c’est clairement une fausse bonne idée. Même si c’est vrai que Jesé est arrivé très récemment et que Cavani était blessé. Mais en première période, Bastia s’est régalé face à un champion de France imprécis et jouant trop direct. La situation s’est grandement améliorée en seconde période avec l’entrée de Jesé, qui est un spécialiste du poste et qui est d’ailleurs à l’origine du but de Kurzawa. Mais pour le reste, on a vu des joueurs assez apathiques. »

Et le fait que le nouveau projet parisien initié par une nouvelle stratégie de développent et d’une nouvelle philosophie footballistique, a poussé la direction du Paris-Saint-Germain comme Unai Emery, à tenter des paris, ce qui pourrait créer une inconstance au sein de l’effectif francilien.

« Pastore, si brillant contre Lyon lors du Trophée des Champions, a été inexistant, Lucas n’a pas été très bon non plus et Di Maria à peine mieux. Défensivement en revanche, le PSG a été sérieux et efficace même si Crivelli a posé pas mal de problèmes sur le plan physique à la charnière Kimpembe-Luiz. Maintenant, si la victoire est assez poussive, il serait un peu hâtif de tirer des conclusions après ce match inaugural. L’important pour Paris, c’est déjà de l’avoir emporté. Côté parisien, il va falloir attendre plusieurs semaines et l’incorporation des recrues, seul Ben Arfa a débute ce soir, pour ce faire une idée. Disons que la qualité de la prestation est clairement en dessous de ce que le champion de France avait montré lors des matchs amicaux et du Trophée des Champions. Pour le moment… « 

S’il est délicat de graver dans le marbre le niveau du collectif parisien, de ses individualités ainsi que de son nouvel entraîneur, les premières sorties des parisiens peuvent donner un socle de travail pour le staff du Paris-Saint-Germain. La chape de plomb bastiaise, qui servit de stade de football pour l’occasion, n’aida pas le Paris-Saint-Germain a déployer toutes ses perspectives,et notamment offensivement. Dans un climat délétère et tendu, contre une équipe dont le seul génie tactique fut de se recroqueviller sur elle même,  comme un manifeste de fermeture à tous les niveaux, la demande de Unai Emery d’exercer un pressing constant et un repli défensif à des attaquants peu forgés à l’exercice, a rendu la tache plus ardue.

Finalement il est assez intéressant de noter que nos deux derniers matchs ont éclairé nos qualités comme nos faiblesses de notre attaque, c’est à dire la certaine irrégularité qui caractérise les joueurs qui composent notre quatuor offensif. Lucas, Ben Arfa, Di Maria et Pastore demeurent des artistes à inspirations à géométrie variable. L’idée de mettre Hatem Ben Arfa en tant avant centre, bien plus qu’un choix qu’une certaine nécessité au vue des absences et arrivée tardives de Cavani et Jesé, ne semble pas constituer une idée à prolonger durant cette saison.

La réflexion de cette difficulté pourrait être mûrie par la direction parisienne. Si l’on peut envisager que Jesé puisse évoluer sur les ailes et fortement concurrencer Lucas, qui ne cesse de diminuer les fous espoirs que l’on a pu placer en lui telle peau de chagrin, le recrutement d’un pur avant centre pourrait faciliter la fluidité et les placements du jeu offensif parisien. Toutefois il est vrai qu’un attaquant est une rareté convoitée dans ce mercato, et qu’il est difficile de convaincre un bon joueur de devenir une doublure.

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