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Autour du PSG

Cappa : «Pastore est un joueur effronté»

Angel Cappa, ancien entraineur de Huracan, a eu l’occasion de coacher Javier Pastore pendant une saison en Argentine. Un court passage dans sa longue carrière qu’il a dévoilé en exclusivité pour Sofoot.fr.

Cet été, le transfert de Javier Pastore a fait le tour du monde, notamment en raison des 42 millions d’euros dépensés par le club parisien. Angel Cappa, ancien coach du Club Atlético Huracán, est certainement l’un des hommes qui connait le mieux l’ex-joueur de Palerme pour l’avoir entrainé pendant une saison. Si cette somme a quelque peu « choqué » certaines personnes, lui, cela ne l’intéresse pas. « Moi les millions, je m’en fous. Cela m’a rendu heureux, parce que c’est un pas en avant pour lui. Je crois qu’il a choisi le bon endroit, car la France est un pays qui convient à ses qualités. Ou le contraire : Pastore correspond parfaitement aux particularités du football français. Jouer en Ligue 1 va lui offrir l’opportunité de progresser et de démontrer toutes les qualités qu’il a accumulées en à peine un an et demi dans le football européen »

Ce qui a particulièrement plu au technicien argentin, c’est l’envie de Pastore d’aller loin dans le danger, de n’avoir peur de rien. « Moi j’ai passé ma vie, et je passe ma vie, à essayer d’encourager les joueurs à jouer au football. La plupart d’entre eux n’arrive pas à prendre des risques, même quand l’entraîneur les pousse à le faire. Pastore, lui, allait plus loin que moi dans le danger ! C’est ce que j’ai aimé chez lui, c’est pour cela que je vis le football. Je me tue à dire à mes joueurs qu’il ne faut pas avoir peur de se tromper. Avec Javier, je n’ai pas eu besoin d’insister. J’ai même été parfois obligé de lui dire que mettre un petit pont n’était pas toujours utile. Il adore tellement ça. Mais il faut savoir investir son talent à bon escient, il y a des endroits sur le terrain où cela ne sert à rien de vouloir ressembler à José Gonzales (guitariste d’origine argentine, ndlr). Je répète toujours à mes joueurs que si on parie un million de dollars pour en gagner un, on se trompe. On ne gagne rien en faisant un petit pont au milieu du terrain. Mais si je le fais dans la surface adverse, je peux gagner un but. Et là, oui, il ne faut pas hésiter à étaler son talent. Psychologiquement, cela change une équipe. Pastore est un joueur effronté, courageux, qui se transforme sur le terrain. Il a réussi à prendre des risques en Italie. Avec ça, tout est dit.»

A ce sujet, Diego Maradona a récemment défini Javier Pastore comme un « mal élevé» du football. Un avis partagé par le natif de Bahía Blanca. « Oui, parce que Pastore manque de respect au sérieux et à la peur. Il n’appréhende jamais au moment de rentrer sur le terrain. C’est ce qui a fait de lui une star du football européen en si peu de temps. Mais Pastore est aussi un joueur de toque, même s’il lui reste beaucoup de concepts footballistiques à incorporer. Il doit comprendre, et il va le faire, que s’il perd cinq ballons par match, il doit aspirer à n’en perdre qu’un, et ensuite zéro, comme Iniesta ou Xavi le font aujourd’hui. Mais ce sont des garçons qui ont des années d’expérience derrière eux. Pastore, lui, n’a que 22 ans. »

En sélection argentine, « El Flaco » peine encore à trouver sa place, la concurrence au sein de l’Albiceleste étant extrêmement rude. Performant en club, le N°27 parisien le sera aussi en sélection d’après son ancien entraîneur. « Le rôle de Pastore est toujours le même, peu importe l’équipe où il joue. C’est un ailier imaginatif, qui peut aider à la récupération et qui peut sortir son équipe de n’importe quel guet-apens. En deux actions, il résout une situation compliquée. Pastore transforme la réalité. »

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