CDF – Analyse, un PSG à deux visages et des paris réussis

       On se demandait tous comment le Paris Saint-Germain allait réagir après un mois de décembre tout juste passable et cette trêve hivernale perturbée par des problèmes internes liés aux arrivées tardives de Cavani et Lavezzi ainsi que par les velléités de départ de certains cadres dont Thiago Motta en figure de proue. Les parisiens ont pris leur temps, mais ont plutôt bien répondus.

   Le théâtre de cette reprise avait tout d’un piège pour les hommes de Laurent Blanc, un 32eme de finale de Coupe de France face à Montpellier, une équipe qui a mis en échec les parisiens quelques semaines plus tôt au Parc des Princes sur un score nul et vierge de 0-0, sur un terrain à peine digne d’une DH, en tout cas bien loin des standards attendus.

   L’entraîneur des champions de France avait annoncé quelques jours plus tôt une reprise en main musclée de son groupe, il faut croire que les passes droits accordés aux uns et aux autres appartiennent à une époque révolue et cela s’est vu immédiatement à la lecture de la composition de l’équipe avec quelques surprises.

  En titularisant Marquinhos à droite, un milieu à trois Cabaye-Chantôme-Rabiot et Matuidi ailier gauche, Laurent Blanc a envoyé un message à son groupe, mais le pari aurait pu tout aussi bien être perdu tant la première mi-temps fut indigeste. Entre les longs ballons balancés par David Luiz, les mauvais choix de Cabaye à la relance, le peu d’inspiration et d’implication d’Ibra, on se disait que décidément l’année 2015 commençait exactement comme avait fini 2104, en eau de boudin. En face, rien de bien non plus, les montpelliérains se sont contentés de contrôler le milieu de terrain avec Marveaux, Martin et Lasne, les 45 premiers minutes se terminaient sans un seul tir cadré de part et d’autre.

On se disait tous à la mi-temps que ce match allait certainement finir aux tirs aux buts. Mais un match dure 90 minutes et la deuxième partie du match fut d’une tout autre facture. Paris a décidé d’accélérer d’abord avec une belle demi volée de Rabiot et fut enfin récompensé par un but de Chantôme à la 63eme suite à une remise d’Ibra. Puis vint l’heure du coaching, avec les entrées simultanées de Pastore et Verrati. La différence a été immédiate, enfin on a pu aligner trois passes de suite, enfin on a trouvé les intervalles, enfin on a pu voir Ibra à son poste ce qui lui a permis de trouver la faille, la deuxième pour le PSG, sur un centre lobé de Pastore. Paris ne peut pas se passer de ses artistes, cela s’est encore vu hier, avec, pour clôturer la partie, une belle frappe croisée du droit de Lucas.

Laurent Blanc a réussi son pari, et au vu de la joie des joueurs, on se dit aussi que cette victoire a fait du bien moralement aux parisiens. Maintenant il faut confirmer à Bastia dés samedi au risque de rentrer de nouveau dans une zone de forte turbulence.

 Article signé Karim Sissaoui, nouveau rédacteur de Parisfans.

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