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Létang démissionne, Kluivert "réfléchit" et le PSG pense à plusieurs solutions, annonce L'Equipe

Autour du PSG

Quels changements faut-il au PSG pour la saison prochaine ? (Episode 1)

Après une saison qui laissera quoi qu’il arrive un sentiment d’inachevé et un arrière gout assez désagréable, le mercato d’été 2017 s’avère être le médicament parfait à la déception de cette saison. Le match contre Barcelone a mis sur le devant de la scène les défaillances parisiennes. Défaillances aussi bien au sein de l’organigramme dirigeant, qu’au sein de l’effectif parisien. Du mouvement semble inévitable. Ensemble, en se basant sur les rumeurs, les bruits de couloirs et en tirant les conclusions des échecs de cette saison, nous allons essayer de vous proposer le prototype d’un Paris Saint Germain soigné version 2017-2018. Ici, pour ce premier épisode (nous avions fait part de nos doutes pour une sorte de préface), consacrons nous à l’architecture directionnelle du club parisien.

En effet, depuis le départ en 2013 de Leonardo, alors directeur sportif, aucun remplaçant ne lui a été trouvé. Ce non remplacement du Brésilien à causé un sacré déséquilibre dans l’organigramme parisien et a souligné une certaine fébrilité et inexpérience logique dans la manière de gérer le club. Depuis, Patrick Kluivert est arrivé à un poste un peu différent et qui reste assez peu clair pendant qu’Olivier Létang a été placé comme « directeur sportif », sauf qu’on ne le voit jamais (même pas évoqué dans différents dossiers). Ainsi, voici l’organigramme dirigeant de cette saison :

Dans cette organigramme, les deux postes les plus flous, les plus bancals sont les deux les plus remis en cause.

Olivier Létang

D’un coté nous avons Olivier Létang, l’ancien directeur général du Stade de Reims (2006-2012) occupe le poste de directeur sportif adjoint de personne depuis 2013. Alors recruté par Leonardo en 2012, ce dernier se retrouve sans son major un an après. Une incohérence qui s’allie avec un bilan plus que mitigé pour l’ancien rémois. Retour sur celui-ci. Consacrons nous aux mercatos dirigés par Olivier Létang, soit depuis le départ de Leonardo en 2013 :

Avant tout, remettons les choses dans leurs contextes. Le second mercato où Oliver Létang était aux commandes a été marqué par le fair-play financier. En se basant uniquement sur les faits, nous nous apercevons qu’il compte 16 arrivées à son actif. Sur ces 16 arrivées, plus de 1/3 se sont concrétisées par des départs (Laurent Blanc, Yohan Cabaye, Benjamin Stambouli, Lucas Digne, David Luiz, Jesé ). Ce qui équivaut au même nombre d’arrivées pouvant être qualifiées d’échecs (Cabaye, Stambouli, Digne, Grzegorz Krychowiak, Hatem Ben Arfa, Jesé).

En se basant uniquement sur les faits, on en conclut que Olivier Létang a à son actif plus d’échecs que de réussites en terme d’arrivée de joueurs. Un recrutement parfois dicté par Laurent Blanc (Cabaye, Digne, Stambouli).

Enfin, le dirigeant français ne plairait pas en interne. Certains reprochent à l’ancien dirigeant rémois un côté trop lunatique, et une sorte de non respect et d’arrogance. En effet il s’adresserait au personnel de manière trop agressive et aurait un sacré melon en appréciant régulièrement à mettre en avant ses compétences acquises à travers plusieurs diplômes.

Second point, certaines personnes ont encore du mal à diriger les appels du pieds du dirigeant parisien à l’égard de l’AS Monaco lors de l’hiver 2015 et de l’été dernier, alors que sa promotion en tant que directeur sportif général retardait. Dernier élément contre lui, son attitude après l’annonce de l’arrivée de Kluivert. Celui-ci n’aurait pas apprécié l’arrivée du néerlandais comme l’a affirmé Dominique Sévérac en novembre dernier :

« Kluivert est dénigré en interne par Létang et en externe par les amis de Létang parce que Létang ne supporte pas son arrivée. »

Patrick Kluivert.

Justement, c’est le cas du néerlandais que nous abordons à présent. Nommé directeur du football à la surprise général en juillet dernier, l’ancien numéro 9 barcelonais est aujourd’hui remis en cause aussi bien en interne qu’en externe. Explications :

Le PSG perd un peu espoir pour le recrutement d'un buteur, mais Kluivert "reste à l'affût", selon Le Parisien

Kluivert a encore beaucoup de doutes à effacer.

Tout d’abord, nous assistons au dépucelage du néerlandais à ce poste. C’est la première fois que Patrick Kluivert a ce poste dans un club de football. C’est d’ailleurs cette inexpérience qu’on lui reproche. Mais dans ce cas, les reproches devraient se tourner vers le président du PSG. Un premier reproche peut être de mauvaise foi, mais qui est, certes, réel. Un autre bâton se glisse dans les roues du vélo du néerlandais : la comparaison avec Leonardo.

En effet, Kluivert est victime de la réussite flagrante et des méthodes utilisées par son prédécesseur brésilien. Certes, le poste n’est, nominalement parlant, pas le même mais les fonctions et les attentes sont à peu près égales. Alors que le Brésilien prenait les armes pour défendre l’institution, les joueurs, le coach, ou au contraire était présent pour les remobiliser, les électrocuter (pas au sens propre évidemment) et les bouger, le Néerlandais lui est un peu moins dans ce rôle.

Après les erreurs d’arbitrages énormes du match face au Barça, la position du directeur du football aurait dû être de remettre en cause cette arbitrage, de pousser un coup de gueule contre celui-ci pour défendre l’institution PSG et pour se faire respecter. Comme Leonardo avait pu le faire lors de son séjour à Paris. Mais rien de cela pour Patrick Kluivert, qui est apparut en zone mixte abattu, en ne soufflant aucun acte de révolte, et en divulguant l’image d’un club déprimé et sans oxygène.

En ce qui concerne le mercato, le dirigeant hollandais s’est vu reprocher les mauvaises gestions suivantes. Le cas du départ de David Luiz à la dernière minute et non remplacé, la doublure à Edinson Cavani non trouvée. Néanmoins, il est le principal acteur dans la venue de Julian Draxler.

Enfin, le dernier reproche fait à Patrick Kluivert est celui de ne pas avoir su faire preuve d’autorité face aux joueurs. En effet, celui-ci se fait assez silencieux avec ces derniers, et l’épisode du tennis-ballon avant le match face à Ludogorets a perturbé certains joueurs, se questionnant sur le pouvoir autoritaire du Néerlandais. Ce dernier ne s’est également pas positionné derrière Emery lorsque celui-ci était décrié.

Une communication à améliorer entre chaque partie.

 » On n’a pas besoin d’un attaquant, Patrick ne pense pas la même chose. »

On se souvient tous de cette phrase royalement lunaire. Al-Khelaïfi affirmant que son directeur de football comme son coach souhaitent un concurrent à Cavani, option alors refoulée par le président parisien. Cette phrase et ce désaccord reflètent parfaitement l’une des raisons de cette saison au gout amer : un manque de communication et trop de désaccord.

Faisons un bond dans le temps. Mi-juin précisément. Lors d’une réunion, Unai Emeryaurait demandé aux dirigeants parisiens de lui ramener Vitolo (milieu de terrain du FC Séville) et Lucas Pérez (attaquant d’Arsenal).  Ce dernier recommande donc les deux espagnols cités ci-dessus, mais se retrouve avec Jesé, et aucun vrai numéro 9.

L’une des autres demandes du Basque était l’arrivée d’un directeur sportif. Il conseilla et força sa direction à se pencher sur le cas Monchi, puis sur celui de Roberto Olabe. En vain. Nouvel épisode de désaccord entre les trois parties, celui de l’arrière gauche cette hiver. Kurzawa alors atteint d’une pubalgie et Maxwell en fin de carrière pousse le tacticien basque a demander l’achat imminent d’un arrière gauche. Demande refusée par Patrick Kluivert.

Un mercato ciblé, travaillé par les trois parties, un travail plus collaboratif et une meilleure entente paraissent obligatoire pour l’année prochaine, afin de remettre la machine parisienne en marche.

Il est clair que condamner Kluivert dès sa première saison est une aberration. Pour lui faciliter la tache, l’arrivée d’un directeur sportif l’été prochain serait parfaite. En effet, cela lui permettrait de délaisser le coté sportif et le coté relationnel avec les joueurs, afin d’occuper un poste équivalent à celui de manager général.

Enfin, Olivier Létang a montré ses limites, en tant que seul directeur sportif. Il est clair que son potentiel est énorme et à développer, mais il fut lancé surement trop tôt dans le grand bain. Pour le développer au maximum, le meilleur serait de le mettre encore quelques années aux cotés d’une personne expérimentée et reconnue à ce poste.

Bref, l’arrivée d’un directeur sportif général pour l’année prochaine est inévitable et obligatoire et serait bénéfique pour tout le monde . Il remettrait sur pied cet organigramme sacrément bancale, qui a conduit à une politique de recrutement assez moyenne depuis 2013, se caractérisant par ces échecs sur la scène européenne. C’est justement sur ce sujet, celui du prochain mercato, que sera consacré le second épisode.

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