Christophe Lepetit explique que « prochainement le PSG ne sera plus dépendant de ses sponsors qatariens »

Forbes a publié le classement de la progression des valeurs des clubs sportifs dans le monde sur la décennie qui vient de s’écouler. Le Paris Saint-Germain arrive 2e avec une progression de 992%. Une statistique commentée par Christophe Lepetit, responsable des études économiques du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, dans Le Parisien. Il souligne notamment l’excellente progression du club qui va lui permettre d’être à peu près « indépendant ».

« Au cours des sept années depuis l’arrivée du QSI, la stratégie a d’abord été de faire grandir le club sportivement. En le dotant de très bons joueurs, en lui faisant gagner des titres. On a fait croître l’actif « joueurs ». Puis, progressivement, on l’a fait passer de bon club national à un des principaux clubs en Europe et dans le monde. Grâce à des tournées mondiales et divers partenariats, on a fait croître la valeur de la marque, son actif immatériel.

Lepetit « La puissance financière du Qatar a permis d’amorcer la pompe. »

Au départ, le PSG a eu besoin des financements de son actionnaire. La puissance financière du Qatar a permis d’amorcer la pompe. Aujourd’hui, on se rend compte que très progressivement mais très prochainement, le PSG ne sera plus dépendant de ses sponsors qatariens. Grâce aux revenus issus de ses activités sportives et extra-sportives, ainsi que par sa valorisation, il deviendra une vraie marque internationale. À terme, Paris peut être valorisé à hauteur de ses concurrents européens, voire au-delà, s’il arrive par exemple à obtenir la propriété du Parc des Princes ou encore à conquérir un titre européen.

À ce niveau de valorisation, l’actionnaire qatarien ne peut-il être tenté de vendre ?

Potentiellement, les Qatariens disposent d’un club qui vaut beaucoup plus que le montant déboursé pour l’acheter. Mais je ne pense pas qu’ils soient dans une stratégie de vente. Ils sont toujours dans leurs stratégies de soft power. »

Une belle progression que le Qatar ne devrait pas « lâcher ».

Alors que certains s’inquiètent d’un éventuel « départ » (plutôt une vente) décidée par les propriétaires qataris, ces chiffres, avec notamment des revenus qui ont été très bien développés, permettent de penser que le PSG est maintenant bien lancé pour s’installer dans la durée parmi les plus grands clubs européens. Et si jamais le club devait être vendu, ce serait probablement à un propriétaire qui ne veut pas tout casser soudainement. De toute façon, comme l’explique Lepetit, une vente n’aurait pas spécialement de sens aujourd’hui.

Non seulement le PSG permet de donner une visibilité positive au Qatar, mais en plus le plus gros de l’investissement est fait. Le club est bien développé, a des revenus très intéressants et il devrait encore croître. Notamment s’il y a une avancée concrète sur le plan sportif. Clairement, un beau parcours en Ligue des Champions ferait du bien. C’est même un point essentiel pour franchir encore un palier. Mais le projet avance déjà bien et ne semble pas prêt de s’arrêter.

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