Douchez « L’ambition de jouer, je l’ai toujours eue. En revanche, le collectif était plus important »

Nicolas Douchez, gardien de 36 ans, a quitté cet été le Paris Saint-Germain après 5 ans au club. Il a signé au RC Lens (Ligue 2) afin de retrouver du temps de jeu avant la fin de sa carrière. Interrogé par Goal, il revient notamment sur son passage dans la capitale.

« Épanoui en passant de numéro 3 au PSG à numéro 1 à Lens?

Je suis venu à Lens pour retrouver cette sensation. C’est quelque chose qui me manquait. Même si certaines personnes peuvent penser le contraire, j’ai pris énormément de plaisir pendant les cinq années que j’ai passées à Paris et je voulais retrouver le plaisir de jouer avant qu’il ne soit trop tard.

À quel moment je me dis que je ne suis pas si mal au PSG ?

Je me dit ça très rapidement. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je n’ai jamais regretté ce choix d’aller à Paris. Je pense que j’aurais eu des regrets si je n’avais pas tenté l’aventure parisienne et même si ça ne s’est pas déroulé comme je l’avais imaginé au départ, j’ai réussi à prendre énormément de plaisir parce que je me suis retrouvé dans un endroit où tout le monde aurait voulu être. J’ai cotôyé des joueurs qui m’ont fait découvrir un autre métier avec une exigence et une façon de travailler que je ne connaissais pas.

Ces 5 années à Paris m’ont-elles autant appris sportivement qu’humainement ?

Je pense que dans chaque endroit où je suis allé, je me suis enrichi. J’ai appris de tous les coaches que j’ai eus, j’ai appris de tous les entraîneurs de gardiens que j’ai eus, j’ai appris de mes partenaires. Mais à Paris, j’ai eu la chance de voir ce qui se fait au haut niveau. Même si Rennes ou Toulouse sont de très bons clubs de Ligue 1 avec lesquels j’ai accédé à la Coupe d’Europe, Paris a un standing différent et une exigence différente.

La place de numéro 1 prise par Sirigu, des objectifs revus à la baisse? Il y a eu cette blessure et l’arrivée de Salvatore Sirigu, mais je n’ai pas eu besoin de revoir mes objectifs. Je n’ai jamais vu les choses comme ça parce que j’ai toujours eu comme objectif de retrouver une place et de jouer. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas de bruit dans les médias en réclamant une place de titulaire qu’on n’est pas ambitieux. L’ambition de jouer, je l’ai toujours eue.

En revanche, dans ma façon de voir les choses, il y a un moment où le collectif était plus important et je n’avais pas envie d’étaler mes états d’âme ou ma déception auprès de tout le monde. C’était mon problème, c’était à moi de le gérer. L’important c’était que le groupe vive bien et que Salvatore fasse de bons matches.

J’avais envie de remporter des choses avec Paris. Avec lui ou moi dans les buts, l’envie de gagner était la même. J’ai remporté des titres sans être sur le terrain et ça ne m’a pas empêché de les savourer. »

Douchez prouve encore une fois qu’il a une très belle mentalité. Il y avait de toute façon aucune raison d’en douter. Pendant que les médias ont fait toute une affaire de voir Salvatore Sirigu passer numéro 2 l’an dernier, le portier de 36 ans a lui été relégué au poste de numéro 3. Une position qui assure presque de ne jouer maximum qu’un ou deux matchs dans la saison. Mais personne n’a semblé s’inquiéter pour lui. Et ce peut-être à raison tant il ne retient que du positif de son passage à Paris.

Le portier aurait tout de même préféré jouer un peu plus et c’est pour cela qu’il est parti à Lens. Douchez voulait vivre quelques saisons complètes avant d’arrêter sa carrière. Mais il semble sûr qu’il ne regardera pas avec regret ses années à Paris, même s’il très peu joué sur la fin. La saison dernière, Douchez a joué deux matchs (en Ligue 1 et en Coupe de la Ligue) en étant très performant.

De quoi prouver qu’il s’entraînait avec beaucoup de sérieux et se tenait prêt si besoin. Il a toujours été affirmé que Douchez était un élément apprécié du vestiaire et on comprend facilement pourquoi.

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