Guy Roux ‘explique’ pourquoi on ne peut pas vraiment parler d’une « patte Emery »

Depuis quelques semaines, les « spécialistes » commencent à se mettre d’accord sur le fait qu’Unai Emery (coach arrivé cet été) apporte quelque chose différent au Paris Saint-Germain par rapport à son prédecesseur Laurent Blanc. Et cela s’est confirmé dimanche contre l’Olympique Lyonnais (victoire 1-2 lors de la 14e journée de Ligue 1). Seulement, l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre et grand défenseur de l’entraîneur limogé cet été par le PSG, a expliqué sur le plateau de L’Equipe pourquoi selon lui on ne peut pas parler d’une « patte Emery ».

« Pour parler d’une patte Emery, il faudrait qu’il n’y ait rien eu avant. Le PSG a eu des débuts poussifs, cela ne les empêchait pas de prendre des points. Et puis petit à petit, ils sont en rythme de croisière avec le talent des joueurs, un peu d’organisation, normale, on ne peut pas appeler ça une patte. »

C’est simple, l’argument de Guy Roux n’a pas de sens. Dire qu’Emery a un style et qu’il est en train de changer le jeu du PSG ce n’est absolument pas l’équivalent d’affirmer qu’il n’y avait rien avant. C’est plutôt qu’il change ce qu’il avait déjà en place. On ne parle pas d’un jeu « exclusivement » Emery, mais de choses que le coach espagnol à changer.

Laurent Blanc avait mis un jeu en place avec lequel il a remporté deux quadruplés nationaux de suite. Certes il a été aidé par la qualité de son effectif, mais c’est le cas dans toutes les très bonnes équipes. Il ne s’agit pas de dire qu’il n’a rien fait. Mais il y a des éléments qui pouvaient être changés pour essayer d’améliorer l’équipe parisienne et c’est ce qu’Emery semble réussir à faire. Que Guy Roux veuille défendre le bilan de Blanc, qui a reçu de nombreuses critiques quand il était à Paris, c’est son droit. Et il y a des arguments. Mais il ne faut pas pour autant dire n’importe quoi simplement pour éviter de complimenter son remplaçant.

Unai Emery est en train, notamment, d’améliorer le pressing du PSG, sa capacité à répondre à l’inténsité mise dans les duels par l’adversaire et son jeu rapide vers l’avant. Et c’est une très bonne chose qu’il puisse s’appuyer sur un jeu de possession mise en place par Blanc et qui fonctionne bien pour ensuite se pencher vers des détails.

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