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Houllier critique l'arrêt de la Ligue 1 et voit un espoir pour le football français financièrement

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Houllier critique l’arrêt de la Ligue 1 et voit un espoir pour le football français financièrement

Gérard Houllier, ancien entraîneur du Paris Saint-Germain (1985-1988), de Liverpool (1998-2004) et de l’Olympique Lyonnais (2005-2007) notamment aujourd’hui conseiller de l’OL, était au micro d’Europe 1 ce dimanche. L’occasion de donner son avis sur l’arrêt de la Ligue 1 2019-2020 avec 2 montées et 2 descentes (il y a l’espoir de jouer les finales de coupes nationales durant l’été et la Ligue des Champions en août). Il va dans le même sens que le président lyonnais Jean-Michel Aulas, en critiquant le choix pas les dirigeants français. Des propos relayés par Le Figaro.

« On pouvait attendre fin mai pour prendre des décisions comme ça. Pour moi, c’est une injustice quand un Championnat ne se termine pas. Il y avait la possibilité de trouver d’autres moyens. On va voir ce qui va se passer dans les autres pays, mais ce qui est sûr c’est qu’ils ont la volonté de terminer leur Championnat. On aurait pu terminer le Championnat en août, septembre ou octobre, puis démarrer une nouvelle saison de février jusqu’à novembre.

Houllier « C’est une affaire de solidarité, d’intelligence. »

C’est injuste ce qui se passe (…) Soit on termine la saison, peut-être beaucoup plus tard, soit on ne peut pas la finir sur les terrains et alors on prend une décision en faisant preuve d’intelligence et de solidarité en jouant à vingt-deux (…) C’est une affaire de solidarité, d’intelligence. »

On peut concéder qu’il était probablement possible d’attendre un peu pour abandonner la reprise de la saison et se concentrer sur la suivante. D’autres pays le font d’ailleurs. Mais cela ne veut pas dire que c’est une meilleure décision. On peut aussi souligner que la Belgique et les Pays-Bas ont fait le même choix que la France. Aussi, chaque pays est dans une situation différente et n’a pas les mêmes possibilités.

Quant à une saison décalée de plusieurs mois encore pour jouer la suivante de février à novembre, c’est loin très loin d’être parfait. On peut déjà souligner qu’il aurait fallu que toute l’Europe aille dans ce sens où la France aurait été en grand décalage. Ce qui n’était pas envisageable. Sans oublier que jouer durant l’été est très compliqué pendant plusieurs semaines dans de nombreux pays européens.

Ce n’est pas pour rien si c’est le moment de la grande trêve depuis longtemps. Pour ce qui est de la « solidarité » et de « l’intelligence » de jouer à 22 clubs la saison prochaine, c’est encore oublier que cela aurait créé de gros problèmes de calendrier. La saison prochaine risque de commencer plus tard que prévue et ne pourra pas se finir bien plus tard à cause de l’Euro et de la Copa America. Rajouter des matchs des matchs a une conséquence, notamment dans le risque des blessures des joueurs. Il est aussi intelligent d’y penser.

Houllier « ce sera grâce à la qualité des joueurs, qui est exceptionnelle, que nous sortirons vainqueurs de cette crise. »

Enfin, Houllier a tout de même évoqué du positif avec des clubs français qui devrait pouvoir se remettre particulièrement bien des soucis financiers grâce aux centres de formation.

« Le football français sera celui qui se rétablira peut-être le mieux grâce à la formation des jeunes, grâce à leurs qualités et à leurs jeunes talents. L’argent, il n’y en a plus, ou très peu. Des recettes ne sont pas arrivées, les clubs vont être démunis et ils vont se tourner vers les centres de formation, qu’ils utilisent parfois un peu trop timidement. Vous verrez, ce sera grâce à la qualité des joueurs, qui est exceptionnelle, que nous sortirons vainqueurs de cette crise qui est un challenge, un défi. »

En effet, le football français a cet atout pour continuer à avancer malgré la crise. C’est une belle occasion pour les clubs de se tourner particulièrement vers les centres de formation. On peut espérer que ce sera plutôt pour donner une chance à de jeunes talents que les vendre. On a la triste habitude en Ligue 1 de voir les joueurs aux plus gros potentiels partir vers l’étranger, et cela pourrait encore se faire car c’est une façon de renflouer les caisses. Il y aura sans doute encore des ventes regrettables sportivement.

Mais on peut tout de même espérer que certains auront la possibilité de jouer et de montrer que le football français a de très bons centres de formation et devrait s’appuyer dessus sportivement, si jamais les clubs se décident enfin à garder certains de leurs meilleurs joueurs plutôt que de les vendre pour donner la priorité aux comptes en tentant ensuite des paris sur des joueurs recrutés à moindres coûts. C’est un axe important pour vraiment grandir.

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