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Karl-Heinz Rummenigge, mécontent du transfert de Neymar, s'en prend aux politiques

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Karl-Heinz Rummenigge, mécontent du transfert de Neymar, s’en prend aux « politiques »

Sans surprise, le transfert de Neymar du FC Barcelone vers le Paris Saint-Germain, avec paiement de sa clause libératoire (222 millions d’euros), suscite de nombreuses réactions. A l’étranger, beaucoup s’interrogent sur le montant dépensé pour réaliser cette opération. C’est le cas de Karl-Heinz Rummenigge lors d’une interview accordée à Bild. Mais au moins le dirigeant du Bayern Munich propose une réflexion bien plus intéressante que les « c’est pas juste » ou « c’est pas clair » que l’on voit habituellement.

 

« Au cours de l’opération Neymar, je me suis demandé : ‘qu’est-ce qui serait le plus important : Neymar ou l’Allianz Arena ?’ Je dois dire que, pour nous, l’Allianz Arena est beaucoup plus importante, et de loin. Le transfert de Neymar a même coût plus cher que le total dépensé pour le stade. Nous, le Bayern, devons avoir une philosophie différente : nous ne voulons pas de ça, nous ne pouvons pas faire ça. (…)

les politiques ont aussi une énorme responsabilité’

Je dois dire que les politiques ont aussi une énorme responsabilité, en développant des déductions de charges ou réductions d’impôts. D’abord, il y a eu l’arrêt Bosman. C’était le début. Ensuite, l’Espagne et l’Europe ont eu une grosse responsabilité. Les clauses en Espagne ont bouleversé les choses, permettant au joueur lui-même de payer pour partir, comme ici dans le dossier Neymar. (…) La stabilité des contrats est pourtant un atout majeur pour les clubs et les fans.

Avant l’introduction du fair-play financier en 2011, j’ai été devant la commission européenne plusieurs fois avec le président de l’UEFA de l’époque Michel Platini, à Bruxelles. Nous avions un but : introduire un salary cap à l’échelle européenne. Cette proposition a toujours été rejetée. (…) L’UEFA voulait un football plus rationnel, plus facile à gérer. Mais comme les politiques, au nom de la libre concurrence, ont tout rejeté, l’UEFA a choisi d’appliquer le fair-play financier. C’était une bonne idée, mais malheureusement, pas si facile à appliquer légalement. »

Certains se plaignent du PSG, mais c’est surtout le résultat de l’évolution du football depuis plusieurs années. Paris a respecté les règles et n’est pas responsables des choses autorisées ou non. S’il y a des questions à se poser, comme le montre Rummenigge, c’est plutôt sur les décisions prises par les instances et autorités. Paris n’a fait que réussir un très joli coup dans le système actuel. Lequel a peut-être besoin de changements, on le conçoit.

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