La communication, le vrai défaut du PSG?

    Le football ça se joue sur le terrain comme on dit. C’est vrai, en partie. Mais dans le monde professionnel, notamment dans les grands clubs, beaucoup se passe aussi autour. Rumeurs, conférences de presse, critiques, tout est scruté et il vaut mieux bien faire. C’est certainement là que le Paris Saint-Germain pêche le plus.

   La saison dernière, après le départ de Leonardo, beaucoup s’inquiétaient pour Laurent Blanc, qui se voyait devenir le porte-parole numéro 1 (et presque unique) du PSG face à la presse. La première année s’est plutôt bien passée. Les résultats, forcément, ont aidés, puisque le PSG dominait presque sur tous ses matches, tout allait bien.

  Autour de la double confrontation contre Chelsea l’an passé, les premiers problèmes sont arrivés, Cavani a demandé un autre positionnement, puis Paris a vécu sa première grosse déception de la saison (l’élimination en Coupe de France est resté un « simple accident »). Déjà à cette période L. Blanc a commencé à s’agacer et semblait impatient d’arriver à la fin de la saison.

   Mais la reprise n’a pas été de tout repos. Un voyage en Chine pas évident, Cavani en retard pour le voyage et une explication qui vient tardivement. Depuis Blanc n’a jamais été tranquille. Cette saison est plus difficile que la dernière, quelque chose ne marche plus. L. Blanc, interrogé à ce sujet toute les semaines, semble fatigué, lassé de cette pression et des critiques, est devenu agressif. La presse l’apprécie de moins en moins alors qu’elle saluait sa bonne humeur avant. Mais on peut le comprendre un peu, être presque seul face à tout cela, c’est trop.

   Car oui, L. Blanc est un peu seul face à la presse. En l’absence d’un directeur sportif, Jean-Claude Blanc, le directeur général, est presque invisible. Le président, lui, s’exprime quelques fois, plutôt à l’issue des rencontres. S’il est apprécié pour sa force de caractère, il est aussi un peu excessif parfois, ce qui vaut des commentaires dans les médias, comme pour sa joie après la victoire contre le Barça, ou sa déception à cause de la défaite au Camp Nou.

  Enfin, à ne pas vouloir trop s’exposer, le PSG fait monter les soupçons et les critiques. Remarque, c’est peut-être une stratégie pour être mentionné dans les médias. Mais cela semble trop risqué et inutile puisque le PSG a déjà une grosse visibilité. Par contre, cela donne l’image d’un club pas vraiment bien organisé, hésitant. Comme dans le dossier Lavezzi- Cavani ou rien ne semble clair, toujours pas. Ce qui, forcément, donne de la place aux rumeurs, inquiétudes et bien sûr les critiques.

  Or les qataris tiennent beaucoup à l’image. C’est peut-être d’ailleurs cela qui fait que Leonardo ne reviendra pas. Certes il a de grandes qualités, mais sa communication a souvent déplu en France. De quoi le faire passer pour un prétentieux manquant de respect au championnat, sans oublier sa suspension d’un an bien sûr. Le problème c’est que le directeur sportif représente aussi le club. La réputation du premier a une influence sur le second. Seulement, le PSG a bien besoin d’un directeur sportif, ou au moins d’une meilleure organisation. Mais ça, comme pour les joueurs, ça vient avec l’apprentissage. Espérons que Paris apprenne vite de ses erreurs.

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