L’Equipe essaye d’expliquer que Tuchel est de plus en plus isolé au PSG

Avec la victoire 5-0 contre le Galatasaray mercredi (6e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions), le coach Thomas Tuchel a rappelé qu’il peut mener le Paris Saint-Germain à de très belles victoires. Alors les supporters sont un peu rassurés et les détracteurs se font discrets. Mais ce dimanche matin, alors que Paris joue à Saint-Etienne à 21h (18e journée de Ligue 1), L’Equipe a décidé de relancer « l’inquiétude » autour de l’entraîneur allemand. Le journal s’appuie sur le mécontentement de Kylian Mbappé (attaquant de 20 ans) lors de son remplacement à Montpellier et la situation délicate d’Edinson Cavani (buteur de 32 ans) pour enchaîner :

« Alors qu’il avait débarqué à la place d’Unai Emery en adoptant une attitude à l’opposé de celle du Basque, avec plus de chaleur, plus de connivence, plus d’empathie aussi, Tuchel sent que sa méthode atteint certaines limites. Il a bien essayé d’être à l’écoute du ressenti des joueurs, notamment par des séances physiques moins denses. De son côté, il a eu également envie de se renouveler par des séances inédites et supplémentaires. A J-2, par exemple, avant Reims et Dijon, il avait programmé du basket, un exercice qui en a surpris quelques-uns.

En manque de relais dans le vestiaire, quand bien même il assure avoir créé son comité des sages, Tuchel ne nourrit pas non plus une immense complicité avec le corps médical du club. Du coup, il se replie de plus en plus sur la partie germanophone de son staff, laissant parfois à la porte de certaines causeries de jour de match les autres membres du staff. 

Un exemple qui appuie le fait qu’il faut se méfier de ces « informations ».

Conscient et lucide, Tuchel restera l’entraîneur du PSG jusqu’à la fin de la saison, sauf énorme accident, mais il mesure à quel point son équilibre est fragile. A Montpellier, une partie des supporters locaux situés juste derrière son banc ont passé leur temps à l’insulter. Sur le but du 2-1, l’Allemand s’est retourné et a serré très fort les poings. Une scène éloquente.

Evidemment, on invite à la plus grande prudence face à toutes ces informations. Lesquelles ressemblent même surtout à des hypothèses ou avis transformés en « certitudes ». On ne peut pas dire que les signes de distance avec les joueurs soient évidents, par exemple. A part si on considère qu’il y a une vraie affaire autour de Mbappé, alors que ce n’est quasiment rien. Mais le journal se serait peut-être ennuyé sans amener un peu de négatif autour du PSG. On peut voir d’ailleurs dans le No Comment en fin d’article (à partir de la 3e minute) à quel point le fameux basket ne semble pas déranger les joueurs. Et on a bien vu mercredi que Tuchel est loin d’être lâché par ses joueurs, qui ont tout donné (même les attaquants quand il fallait défendre) dans un match sans enjeu (le PSG était sûr d’être premier du groupe).

Quant à l’exemple choisi par L’Equipe pour illustrer l’isolement de Tuchel, il montre que le quotidien sportif n’a pas grand-chose. Car il s’agit d’une tension avec des supporters adverses. Cela n’illustre en rien un souci au PSG. C’est plutôt un classique du football, tout simplement.

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