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Les solutions pour le PSG face au Fair-Play Financier

Autour du PSG

Les solutions pour le PSG face au Fair-Play Financier

Condamné en 2014 par l’UEFA dans le cadre du Fair-Play Financier (FPF), le Paris Saint-Germain a pu trembler à l’annonce d’un nouvel examen des comptes suite à un été 2017 gargantuesque. Mais il y a de quoi être confiant aujourd’hui.

C’était il y a un an : Neymar débarquait sur Paname, déclenchant une vague de colère en Espagne, furieuse de voir son joyau quitter le royaume espagnol. Suivait ensuite la pépite de Bondy, Kylian Mbappé. Un été a plus de 400 millions d’euros de dépenses. Après un lobbying soutenu des grosses écuries, opposées à l’avènement d’un concurrent, l’UEFA ouvrait de nouveau une enquête sur les comptes du PSG. Enquête qui s’est terminée par une apparente relaxe.

Un cadeau empoisonné.

Apparente seulement, puisque le PSG a des objectifs comptables fixes à remplir pour rester dans les clous. La première étape a été validée, principalement avec les ventes de Yuri Berchiche (arrière gauche de 28 ans) à l’Athletic Bilbao et Javier Pastore (milieu offensif de 29 ans). Mais le club de la capitale doit aussi augmenter ses revenus de 100 millions d’euros d’ici le 30 juin 2019, et compenser les éventuels transferts. Ce qui revient à restreindre drastiquement sa marge de manœuvre pour les deux prochaines périodes de transferts (cet été et l’hiver à venir).

Notons également que l’UEFA a adopté en urgence une mouture 2.0 de son règlement FPF, stipulant notamment l’interdiction d’acheter pour plus de 100 millions au-dessus des ventes réalisées la même année, sous peine de se voir immédiatement audité par les experts européens. Autre nouveauté de la version 2018, les relations entre sponsors et propriétaires du club se voient cadrées pour empêcher les clubs tels que le PSG ou Manchester City d’augmenter leurs revenus à volonté. C’est ainsi que les contrats de sponsoring du PSG ont été significativement décotés, comme celui de QTA qui rapporte normalement 100 millions d’euros par an, mais qui a été valorisé à moins de 50 millions d’euros par l’UEFA. Dès lors, entre objectifs comptables et revenus réduits, l’équation est extrêmement complexe.

Des raisons d’espérer.

Complexe, mais pas insolvable ! En effet, le PSG dispose de quelques leviers lui permettant de surmonter cet écueil financier. Tout d’abord, certains gros contrats de sponsoring « externe » touchent à leur fin. C’est le cas de Nike, équipementier maillot du PSG, qui ne verse que 20 millions d’euros par an à ce jour, bien loin des 95 millions d’euros en vigueur pour le FC Barcelone par exemple. Avec l’arrivée de superstars, la valeur marketing du PSG a explosé, permettant ainsi aux dirigeants parisiens de tabler sur une augmentation d’au moins 50 millions par an dès l’été prochain.

Citons également le cas de Fly Emirates, sponsor principal maillot jusque-là, dont le bail ne sera pas reconduit à l’issue de la saison. Des sociétés asiatiques, attirées par l’aura de Neymar, seraient prêtes à verser 20 millions annuels de plus que la compagnie aérienne pour figurer sur le maillot Rouge et Bleu. Ainsi, en gérant correctement ces 2 contrats, le PSG aurait déjà trouvé plus des 2 tiers de la somme requise, et ce sans vendre un seul joueur.

Il y a également ceux dont l’avenir devrait s’inscrire loin de Paris. De nombreux joueurs sont susceptibles de quitter le navire cet été ou à l’hiver 2019 (Guedes, Jesé, Trapp ou Areola, etc), permettant de compenser les achats éventuels effectués pour redonner de l’élan à l’équipe francilienne. En consacrant ces ventes exclusivement à des achats, le PSG se renforcerait tout en évitant la moindre sanction.

Enfin, un parcours plus abouti en Ligue des Champions devrait apporter au PSG de quoi passer sereinement le contrôle des objectifs qui sera effectué. Les revenus des droits TV nationaux et européens combinés à un bon parcours européen débarrasseraient le club de la capitale du poids écrasant contre lequel il lutte actuellement.

Ne pas s’inquiéter de la « lenteur » du mercato parisien.

A la lumière de ces faits, conjugués au calendrier (été post coupe du monde, dans un mercato chamboulé par la clôture rapide du mercato anglais), il est logique que le PSG tarde à se renforcer. Mais la clôture des achats des clubs anglais ce jeudi 9 août devrait au contraire lancer les hostilités dans le reste de l’Europe, débarrassée du risque d’une surenchère d’un club de Premier League. Aucun doute que notre équipe sera extrêmement compétitive cette année, menée par un Thomas Tuchel dont le style convient à merveille au PSG, et que le club aura les armes financières pour s’éviter une sanction déplaisante.

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