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Verratti : Un "problème de posture", l'aide de la Nazionale démentie

Autour du PSG

Marco Verratti: son style de jeu et les différences entre football italien et français

Marco Verratti a quitté l’Italie en 2012 pour rejoindre le Paris Saint-Germain et la France. Il s’est très attaché à la ville de Paris et son club, mais cela ne l’empêche de toujours aimer son pays. Interrogé par L’Optimum, le jeune (23 ans) prodige est revenu sur la façon dont il joue et a comparé le football en Italie et en France.

« Je me sens très, très italien dans le jeu ! Je suis plutôt technique et j’aime les beaux gestes. Mais j’aime aussi récupérer les ballons et relancer. Pour bien attaquer, il faut savoir défendre. Je prends un réel plaisir à sentir que je suis au bon endroit parce que j’ai travaillé ces séquences de jeu à l’entraînement. Dans le football moderne, certaines équipes ne pensent pas toujours à défendre. Moi, je me sens italien car je n’oublie jamais de défendre ! Mais je n’oublie pas non plus d’attaquer et, maintenant, tous mes compatriotes savent qu’il ne suffit pas de défendre. Etre un footballeur d’aujourd’hui, c’est ça : défendre et attaquer, attaquer et défendre. Le football est total et je suis un Italien total (rires) ! »

Quelle est la différence fondamentale entre le football italien et le football français ?

« Le football italien est très tactique, et c’est pour ça que c’est très dur à jouer pour toutes les équipes étrangères. En équipe nationale, c’est la même chose, on travaille beaucoup les mises en place à l’entraînement. En France, ce travail n’est pas systématique. Les entraînements sont très différents, on mise davantage sur le physique. Dans le championnat de France, les joueurs sont plus libres, alors qu’en Italie, le terrain est quadrillé, vous avez tout de suite quelqu’un sur le dos. En Italie, les amateurs de foot aiment le jeu pur, mais aussi la tactique, car cela fait partie de notre culture. »

A votre arrivée au PSG, vous étiez très impulsif et vous étiez souvent averti par les arbitres…

« Ça, on peut dire que c’était un de mes défauts d’Italien (rires) ! Sur le terrain ou dans la vie, quand je vois une chose que je ne trouve pas juste, c’est difficile pour moi de ne rien dire. Alors quand un arbitre prenait une décision que je trouvais injuste, je m’emportais un peu trop (rires). Ce n’était pas tout à fait de ma faute, car en Italie, le rapport avec l’arbitre est vraiment différent. Les joueurs lui parlent beaucoup et il l’accepte. Quand je suis arrivé en France, j’ai continué à leur parler. Mais ici, les arbitres n’aiment pas trop ça et j’ai pris pas mal de cartons. Avec le temps, j’ai appris à être un peu plus diplomate. J’ai compris que lorsque je parlais trop, cela envenimait la situation. Alors je prends sur moi et je discute moins les choix de l’arbitre. »

Renier votre nature et votre caractère aurait pu changer votre style de jeu…

« Cela n’a pas changé ma rage de vaincre. J’ai juste ajusté une ou deux choses, j’ai mis encore plus d’influx dans mes actions et j’apprends à gérer mes émotions sur le terrain. Je mûris, quoi… Je parle moins et je joue plus ! Mais mon implication dans le jeu et mon sens du sacrifice sont toujours là. »

La Serie A est connu pour être un championnat très difficile à jouer pour les joueurs qui y arrivent car c’est l’un des plus tactiques. Si ce n’est pas toujours spectaculaire, c’est parfois très impressionnant à voir. C’est un autre football que celui vu en France, qui est plutôt axé sur le physique, l’endurance, la récupération. Il serait peut-être bien vu de s’inspirer un peu de l’Italie.

En tout cas, Verratti peut s’imposer dans les deux pays. Il est même difficile de voir un championnat où ce prodige n’arriverait pas à jouer et être titulaire. Incroyable techniquement, doté d’une belle vision du jeu, il se bat toujours pour son équipe et sait très bien défendre, notamment avec tacles sur lesquels il contrôle le ballon.

L’Italien arrive même à être décisif maintenant, ce qui fait de lui un milieu très complet. Il manque certainement quelques buts pour s’imposer clairement parmi les meilleurs et rêver d’un Ballon d’or.

Au moins, il a appris à moins parler avec les arbitres et a arrêté de prendre des cartons un peu bêtement. D’ailleurs, il n’a pris qu’un seul jaune cette saison. Mais il ne faut pas qu’il change trop, son état d’esprit et son audace font de lui le joueur qu’il est et admiré.

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