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Selon Pierre Ménès, Paris a "0 recul, 0 plan"

Autour du PSG

Ménès ne comprend pas la titularisation de Van der Wiel et s’inquiète pour Motta

Sur son blog, le journaliste de Canal+ Pierre Ménès est revenu sur la défaite du Paris Saint-Germain hier au Parc OL face à l’Olympique Lyonnais (2-1, 28e journée de Ligue 1). Sans être alarmiste, il a tout de même montré des inquiétude pour quelques parisiens.

« Pour les Parisiens, s’il y a quelque chose de positif dans cette défaite, c’est qu’elle a été concédée face à un adversaire qui a sorti un grand match. D’autres avaient déjà réussi à perturber l’ogre parisien cette saison, que ce soit Saint-Etienne, Toulouse ou encore Nantes – qui menait aussi à la mi-temps. Mais les Lyonnais l’ont fait pendant quasiment toute la rencontre, avec un pressing très haut, peu économe en efforts mais ô combien efficace face à une équipe comme le PSG. D’autant plus efficace que le milieu de terrain parisien était amputé de Verratti et de Matuidi.

Après le joli but de Cornet, l’OL a continué à se procurer des occasions et puis, en fin de première période, on sentait que cela commençait à se craqueler, avec une occasion pour Lucas puis la frappe d’Ibrahimovic. On se disait que le champion de France était en train de reprendre le dessus, que Lyon allait payer ses efforts. Et c’est pourtant là que l’OL a doublé la mise. Un second but très symbolique, entre la stupéfiante apathie défensive parisienne sur l’action et le talent lyonnais incarné par cet exceptionnel sombrero de Darder sur Thiago Silva suivi de ce petit fouetté exter’ pied droit devant Trapp.

Au repos, l’OL possédait donc un avantage substantiel, mais en réduisant l’écart très tôt en seconde période par Lucas, Paris semblait capable de prendre l’ascendant physique comme c’est arrivé tant et tant de fois cette saison. Eh bien pas du tout. Lyon a continué à jouer avec une détermination et une implication énormes, que ce soit Mapou – qui a connu bien des moments difficiles cette saison – ou encore Lacazette, qui n’a pas marqué mais s’est montré brillant dans le jeu.

Côté parisien, il y a des choses que je ne m’explique pas, notamment au niveau des choix de Laurent Blanc. Dans un match de cette importance, comment Van der Wiel peut-il être préféré à Marquinhos ? Le Néerlandais a fourni une prestation épouvantable. Quant à l’entrejeu du PSG, il est totalement dépendant de Verratti et c’est un gros problème. Lorsque le petit Italien n’est pas là, ça se voit et en plus, actuellement Motta est l’ombre de lui-même.

Alors après cette défaite, je vois d’ici le grand débat du début de semaine : est-ce un mal pour un bien ? Personnellement, je pense que ce n’est jamais un bien de perdre un match. Et puis de toute façon, avant Chelsea il y en aura encore deux pour Paris : le premier, très difficile, en Coupe de France à Sainté et le second pas si évident au Parc face à une équipe de Montpellier dans une bonne période en ce moment. Le mois de mars arrive, c’est maintenant que le PSG doit faire fructifier ce qu’il a semé depuis le début de la saison et ne pas tout gâcher. »

En effet, le PSG avait déjà été dominé quelques fois cette saison. Mais jamais sur tout un match. D’habitude, la force collective parisienne et/ou des exploits individuels arrangeaient la situation. Cette fois, malgré le but de Lucas, les Parisiens n’ont jamais semblé en mesure de reprendre le dessus.

Il faut pour cela féliciter des Lyonnais qui n’ont rien lâché, n’ont pas paniqué après le but. Cela pourrait donner des idées aux prochains adversaires des Parisiens. C’est avec de la volonté et jeu qu’il faut rivaliser, pas un bloc défensif et de l’attente.

Toutefois, il faut souligner que le PSG est passé à côté de son match. Sans une possession de balle réussie, des interventions défensives de qualité, il est forcément plus difficile de faire souffrir l’adversaire en le fatiguant physiquement et psychologiquement. Ce qui a aidé l’OL à faire un match complet.

Dans les plus grandes déceptions parisiennes hier, on peut bien sûr noter Thiago Motta. Il a perdu des balles faciles et étaient transparents à la récupération. Avec Verratti, il est plus, c’est sûr. L’inverse est encore vrai. Seulement le plus jeune des deux Italiens brille aussi avec les autre milieux, peu importe l’adversaire.

Motta semble lui avoir besoin du prodige de 23 ans, ce qui est plutôt inquiétant. Les cadres d’une équipe brillent et améliorent leurs partenaire grâce à leur présence. Le métronome parisien est sur une pente descendante depuis quelques semaines, reste à voir s’il peut grimper à nouveau ou s’il faut penser à le remplacer.

Quant à la titularisation de Van der Wiel, il ne faut pas juger trop vite. Déjà, parce qu’il est difficile de savoir en avance qu’il sera aussi mauvais. Ce joueur est trop irrégulier. Capables de grands matchs, il passe parfois au travers. Mais il ne faut pas oublier que toute l’équipe s’est loupée et qu’il n’étai pas aidé.

Toutefois, même en oubliant Aurier, on peut se demander pourquoi Marquinhos n’a pas joué. Déjà, rappelons qu’il est plus simple de faire la composition d’équipe après le match. Aussi, n’oublions pas que Blanc gère son effectif sur plusieurs matchs. A l’approche de la Ligue des Champions, il a peut-être prévu un roulement pour que le Brésiliens soit titulaire à Chelsea.

En tout cas, les Parisiens doivent montrer de bien meilleures choses qu’hier. Même avec une équipe remaniée, il y a un minimum d’exigence à avoir. Mais les mauvaises soirées arrivent à toutes les équipes. Là où on voit les grandes équipes, c’est dans la capacité à réagir tout de suite et lancer une nouvelle série.

Aux Parisiens de confirmer leur statut en s’imposant mercredi à Saint-Etienne dans un match difficile, avant d’enchaîner pour aller chercher le titre en Ligue 1 au plus et une qualification en quart de finale de Champions League.

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