Michaël Youn « ils sont plus là pour faire le spectacle que véritablement pour gagner »

Le Paris Saint-Germain a toujours su attirer les stars, que ce soit sur le terrain ou dans les tribunes. En effet, le Parc des Princes est très souvent garni de célébrités, surtout les soirs de matchs de gala. Michaël Youn, est lui un habitué du Parc et un fervent supporter des Rouges et Bleus. Invité par Christophe Dugarry sur RMC, il a partagé son point de vue sur la rencontre de dimanche dernier face à l’Olympique de Marseille et revient notamment sur le degré d’implication des joueurs.

« Ce PSG là a un problème de motivation avec Unai Emery. J’ai remarqué ça depuis le fameux match contre Barcelone l’année dernière. C’est une équipe qui n’a pas de niaque, pas de guerriers mis à part Dani Alves, qui était pas là hier, ou Matuidi qui est parti. Il n’y a pas de guerriers. On a l’impression qu’ils sont plus là pour faire le spectacle que véritablement pour gagner. Je pense que c’est un problème. »

L’humoriste est plutôt sérieux lorsqu’il parle du PSG et il est plutôt difficile de lui donner tort cette fois. Depuis le début de la saison, le PSG, d’un point de vue comptable, fait le travail : 8 victoires et 2 nuls en championnat, 3 victoires en Ligue des Champions. Difficile de mieux faire.

Et pourtant, on sent bien que l’équipe pourrait mieux faire. Le jeu manque de fluidité, l’attaque combine à 2 au lieu de travailler en triangle. Alors certes Cavani n’a pas la technique pour suivre Mbappé et Neymar dans un jeu de passes rapides et peut donc poser un problème de cohésion mais il reste une machine à empiler les buts d’une régularité impressionnante et participe énormément au repli défensif. Difficile de s’en passer. Notamment parce que ses appels permettent d’aller au but.

Le milieu parisien est une énigme. Le duo Verratti-Motta n’est plus que l’ombre de ce qu’il était ces dernières années, l’un est vieillissant et l’autre semble moins concerné, peut-être encore en manque de forme à cause des blessures récentes. Rabiot tente d’apporter le surnombre et reprend un peu le rôle de Matuidi en Box-to-box mais sans le caractère, la hargne de son prédécesseur. Sauf qu’il ne peut pas compenser toutes les erreurs du reste de l’effectif.

Quant à la défense, il y a clairement un problème Kurzawa qui a perdu quasiment tous ses ballons lors du Classico et n’en récupère pas beaucoup. Thiago Silva se fait surprendre par Thauvin qui s’impose au physique pour marquer le deuxième but. Oui, Thuavin écarte Silva au physique. Si Aréola peut être fautif sur le premier but, il ne peut en revanche rien sur le deuxième en étant fusillé à bout portant.

Il est du devoir de l’entraîneur d’apporter de la cohésion et une dynamique à son équipe.

Il serait peut-être temps pour Emery de s’imposer face à ses joueurs et de faire des choix forts. On attend tous par exemple que Giovanni Lo Celso soit titulaire pour voir l’étendue de ses qualités sur l’intégralité d’un match, et que Berchiche prenne la place de Kurzawa dans le couloir gauche ou encore tester Meunier de ce côté. Mais pour le bien de Layvin et sa confiance personnelle il doit aller sur le banc.

Enfin Emery doit surtout inculquer la révolte à ses joueurs. Après le but marseillais, les Parisiens ont continuer de jouer à leur rythme, persuadé que ça allait finir par rentrer et ce n’est pas normal. C’est une tactique dangereuse qui pourrait bien, un jour se retourner violemment contre le PSG.

Le PSG se doit d’être un rouleau compresseur, qui presse ses adversaires et non l’inverse. Depuis le match contre le Bayern, le PSG a abandonné la possession pour jouer en contre. Une tactique qui peut fonctionner contre les gros clubs qui ont une grande maîtrise, mais pas en Ligue 1. Et il faut le faire avec hargne afin de ne pas prendre de but et en marquer quand la balle est récupérée. On attend une réaction ce vendredi contre Nice.

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