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Johan Micoud

Autour du PSG

Micoud encense Emery et la saison record des parisiens

Après 2 années à la tête du Paris Saint-Germain, Unai Emery devrait quitter ses fonctions en fin de saison, l’occasion pour quelques spécialistes de faire un bilan de son passage dans la capitale. Après une élimination précoce en 8es de finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid (5-2 score cumulé), le sort du technicien basque semble scellé. Johan Micoud (44 ans), ancien meneur de jeu de l’équipe de France, est revenu sur le plateau de L’Equipe 21 sur les critiques, qui pleuvent sur le PSG et son entraîneur.

Le contrat du tacticien espagnol (signé pour 2 ans) comportait une clause de renouvellement en cas de qualification pour les demi-finales de la Coupe d’Europe. Il n’en fut rien, et ses excellentes performances sur le plan national ne suffiront pas à le sauver.

« Emery mérite d’être encensé, c’est un record. Ils mettent souvent la manière, même si on peut leur reprocher de temps en temps de pas être là 90 minutes mais c’est rare d’avoir des équipes qui sont là 90 minutes.  Ils mettent la manière, ils respectent l’adversaire, c’est un record et pour ça je pense qu’il faut respecter Emery et l’équipe. »

L’ancien bordelais rappelle que le club parisien, dès qu’il joue, essaye de mettre en place son jeu et ne se contente pas de gérer dès qu’il mène au score. Paris sous Laurent Blanc (52 ans), avait davantage tendance à faire tourner le ballon, conserver son avance sans trop chercher à accroitre le score. Preuve en est, cette année, le PSG est en train d’établir un nouveau record. En 31 journées de Ligue 1, le club francilien dispose déjà de 83 points au classement. Une première depuis l’instauration de la victoire à trois points.

Même si l’élimination en huitième de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid (3-1, 1-2) pèsera lourd dans le bilan de fin de saison, les hommes d’Unai Emery effectuent un parcours exceptionnel et inédit en Championnat (27 victoires, 2 défaites, 2 nuls). Johan Micoud estime qu’il ne faut pas minimiser les performances du club de la capitale et que ce record mérite d’être souligné.

« Avec tout ce que ramasse Emery depuis qu’il est en France, je trouve que quand même c’est lui amener un petit peu de crédit à son travail et au technicien qu’il est de maintenir ce cap, de gagner ce record. Je trouve qu’il ramasse beaucoup par rapport au travail qu’il fait. »

Certes, Unai Emery fut l’entraineur de la fameuse « Remontada » (défaite 6-1 face à Barcelone) l’année passée. Il n’a pas réussi non plus à terrasser l’autre géant espagnol, le Real Madrid, cette saison en Coupe d’Europe. Mais ce que réalise le technicien basque avec son équipe sur le plan national mérite d’être souligné. Encore en course dans les coupes nationales (finale de Coupe de la Ligue et demi-finales de la Coupe de France), le PSG est leader de la Ligue 1 (17 points d’avance sur Monaco 2ème). Le club parisien a la possibilité de tout rafler cette année encore après la perte du titre de champion de France au profit des monégasques la saison passée.

Certes Paris est attendu sur le plan européen, il doit progresser et passer un cap. Mais il ne faut en aucun cas banaliser ce qui a été fait par Emery et ses hommes cette saison sur le plan national. La saison n’est pas finie, espérons que les joueurs sauront rester mobilisés pour atteindre les ultimes objectifs pour « sauver » la saison parisienne.

Emery n’a pas su imposer sa « patte » au PSG. Face à un vestiaire fort ou une hiérarchie trop proche des joueurs, il n’a pas pu développer ses idées de jeu. Le coach parisien est avant tout un grand travailleur, en attestent les heures qu’il passe sur les analyses vidéos de match de ses adversaires. Comme Laurent Blanc, il a su s’imposer sur le plan national (à l’exception du titre de champion de France face à un Monaco exceptionnel). Comme Laurent Blanc il a été éliminé de la Ligue des Champions, plus tôt certes, mais avec un tirage au sort qui n’a pas été très clément (Barcelone puis Madrid). Trop nombreux sont ceux qui ont tendance à minimiser son travail et ses résultats. Comme le dit si bien Johan Micoud, quoi qu’il fasse, le PSG verra toujours son travail être banalisé.

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