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Paganelli "Pastore, on est dans l'improvisation permanente, dans l'insouciance et le plaisir"

Autour du PSG

Paganelli « Pastore, on est dans l’improvisation permanente, dans l’insouciance et le plaisir »

Aujourd’hui dans Le Parisien, Laurent Paganelli, ancien professionnel aujourd’hui consultant sur Canal+; fait un long portrait de Javier Pastore en le comparant à lui-même. Tout en sachant bien sûr qu’il n’a pas le talent du milieu de 27 ans du Paris Saint-Germain, mais un peu le même profil. Et il n’a presque que des mots élogieaux pour l’Argentin, qui a tout de même une faiblesse.

« C’est quelqu’un dont on attend beaucoup et on a peur d’être déçu à la sortie. Beaucoup de gens me voyaient tellement haut que certains se sont lassés de ne pas me voir y arriver. Avec des joueurs comme Javier, qui est plus talentueux que moi, le crédit est plus grand. Ils ont une marge de manoeuvre plus importante malgré les blessures ou les absences. A mon époque, par exemple, Herbin ne me disait jamais : ‘Il ne faut pas perdre le ballon’ alors qu’il le serinait aux autres.

Avec des joueurs comme Pastore, on est dans l’improvisation permanente, dans l’insouciance et le plaisir donné aux autres. On lui demande de faire des gestes auxquels le public ne s’attend pas. Et comme je suis au bord de la pelouse, je mesure ce qu’il est capable d’inventer. C’est un maxi joueur capable d’apporter de la confiance à ses partenaires. D’ailleurs, Emery est très protecteur avec lui comme il l’est avec Cavani.

Quand tu arrives au bout de ton crédit, tu morfles. Pour moi, c’est arrivé quand j’ai compris que mes qualités étaient devenues des défauts. Quand j’ai commencé à entendre dire : Il dribble trop, il travaille pas assez. Là, tu perds pied. Quand tu reçois le ballon, tu n’es plus dans l’inné ou l’instinct, tu commences à gamberger. Pour moi, c’est le joueur capable de te qualifier face au Barça. »

L’Argentin est un chef d’orchestre du football.

C’est assez simple, Pastore est à ranger parmi les génies du football. Il est de ces joueurs pour qui ce sport semble très simple. Il n’a qu’à prendre le ballon et le passer à un partenaire. C’est la base finalement. Sauf que l’Argentin, quand il est en pleine forme, peut le faire malgré le pressing d’un ou deux adversaires (éliminés en un contrôle ou un dribble), avant de créer une occasin grâce à une passe milimétrée pour un joueur qui va vers le but. Bien sûr, tout n’est pas toujours réussi. Personne ne peut. Mais Pastore a un taux de réussite bien au-dessus de la moyenne. Et sa vision du jeu est incroyable.

El Flaco est le genre de joueur qui fait que l’on aime le football et auquel on veut ressembler sur le terrain. Ce qui est extrêmement difficile. Heureusement que l’aimer est plus simple, même si ce n’est pas toujours de tout repos.

Déjà, parce que quand il est en manque de confiance ou de forme physique (ce qui peut être lié), Pastore se met à étrangement louper des choses qui sont assez simples. Et ses inspirations sont plus brouillonnes. Mais il a progressé sur ce point et ses trous d’air sont plus rares et courts que lors de ses premières saisons au PSG.

Une fragilité que l’on espère réparée.

Le plus embêtant est sa tendance à la blessure. Depuis un an et demi, l’Argentin n’arrive pas à enchaîner plusieurs matchs et repart souvent pour quelques semaines minimum. Alors on l’attend, il nous manque, et on est heureux quand il revient. Mais ses départs vers l’infirmerie sont douloureux pour l’équipe, qui perd un atout évident, et pénibles pour les supporters. On espère donc que son retour sera pour le long terme cette fois. Surtout qu’il a encore été brillant mardi soir face à Rennes (0-4, 16e de finale de Coupe de France). Pastore a pris son temps pour venir, il faut que cela soit vraiment bénéfique.

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