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Le Parisien dresse un premier bilan du retour des Ultras du PSG au Parc des Princes

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Le Parisien dresse un premier bilan du retour des Ultras du PSG au Parc des Princes

Depuis le mois d’octobre, les Ultras du Paris Saint-Germain ont fait leur retour au Parc des Princes. Un élément important dans le lien entre les supporters et le club de la capitale, ainsi que pour l’ambiance du stade. Il y avait aussi une prise de risque, puisque les groupes de supporters avaient été interdits à cause des violences récurrentes dans l’enceinte parisienne. Ce matin, un bilan des premiers mois, tout en évoquant l’avenir, est fait dans le journal Le Parisien.

« Le retour s’est fait progressivement. De 150 lors du premier match, on compte désormais 300 membres du Collectif Ultras Paris (CUP) autorisés à rejoindre 200 autres encartés déjà abonnés au Parc pour former un kop situé à l’étage de la tribune Auteuil. Ce noyau entraîne dans son sillage près de 5 000 personnes qui ont réveillé le stade. Les échanges avec Jean-Claude Blanc, qui pilote ce dossier, ont permis beaucoup d’avancées comme l’utilisation de tambours et de mégaphones ou la mise en place de tifos et de banderoles soumises à la validation des dirigeants. Le club offre d’ailleurs une aide logistique mais s’est refusé à laisser un local à disposition de ses supporteurs au Parc. (…)

Si aucun fumigène n’a été utilisé et que les interdictions de stade sont devenues rarissimes, le déplacement à Rennes samedi dernier a donné lieu à un premier accroc. Deux des quatre bus affrétés par le CUP ont croisé, sur une aire d’autoroute, un bus d’un groupe affilié au virage Boulogne voyageant hors du déplacement officiel. Une bagarre a éclaté après des provocations et des chants racistes, selon le CUP. L’incident est minimisé par les ultras comme par le club, qui renvoient la responsabilité sur le groupe non reconnu.

Mais l’équilibre reste fragile. «Au moindre pépin, on exclura le fautif, prévient-on au PSG. Et s’il y a des débordements collectifs, on arrêtera tout.» Le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris, qui avaient donné un avis défavorable à cette nouvelle politique, estiment à l’inverse que l’incident pourrait n’être qu’un prélude au retour des violences.

Des sources policières soulignent l’antagonisme toujours prégnant entre les anciens d’Auteuil, autorisés à revenir, et ceux de Boulogne qui nourrissent un sentiment d’injustice. Des tensions qui sont apparues au grand jour lors du procès Yann Lorence au début du mois.

Concernant l’avenir, de nombreuses questions restent en suspens. Comment la gestion des ultras va-t-elle évoluer dans les prochains mois ? Le nombre d’ultras acceptés au Parc va-t-il augmenter ? Le placement aléatoire en tribune va-t-il être assoupli, voire supprimé ? «On en discutera en fin de saison et on fera un bilan. On n’est pas pressés», répond prudemment le PSG. Du côté des supporteurs, on regrette l’absence d’un référent au sein du club, ce qui faciliterait les échanges. Un point de vue partagé par les dirigeants qui pourraient nommer un responsable dans les prochains mois. »

Les Ultras ne sont pour le moment pas très nombreux au Parc, mais ils permettent déjà un changement significatif dans l’ambiance. Les encourageants et chants sont presque incessants durant les rencontres, même quand le PSG est en difficulté. Chose intéressante, ils ont réussi à entraîner la tribune autour d’eux. Et même si ces supporters ne font pas partie d’un groupe, ils suivent les chants. De quoi être bien entendus et pousser les joueurs. Ces derniers remercient d’ailleurs les deux virages à chaque fin de match. Il arrive aussi à la tribune Paris de suivre, mais c’est encore souvent timide, sauf dans les très grands matchs.

Les matchs de football c’est tellement mieux en chantant.

Malheureusement, l’incident de samedi dernier vient ternir un peu ce beau tableau. S’il y a pas encore eu de soucis au Parc, on sait que le club ne prendra aucun risque s’il voit que les violences à l’extérieur reviennent. Il est de toute très triste de voir des supporters en venir à la violence. D’autant plus quand ils sont du même club. On peut espérer que cela restera un mauvais événement isolé, le Parc des Princes est tellement mieux avec des chants.Et le sport est mieux sans violence.

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