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Pierre Ménès la tentation est forte de mettre la faute sur Unai Emery

Autour du PSG

Pierre Ménès « la tentation est forte de mettre la faute sur Unai Emery »

Mardi dernier, le Paris Saint-Germain affrontait le Bayern de Munich pour le premier gros test de la saison. Le moins que l’on puisse dire est que les joueurs d’Unai Emery sont passés au travers (3-1, 6e journée de la phase de groupes  et qu’ils sont loin d’avoir effacé les doutes émis à leur encontre suite à la débâcle barcelonaise l’an passé. Pierre Ménès, journaliste sportif sur Canal +, est revenu sur la situation actuelle du PSG pour Cnews Matin.

« Le souci, c’est que, depuis la saison dernière, il s’agit du cinquième match d’importance à l’extérieur que le PSG loupe. Il y a eu Monaco l’an dernier, Barcelone, Nice, Marseille, malgré l’égalisation d’Edinson Cavani à la dernière seconde, et maintenant Munich. Il y a cette incapacité de la part des Parisiens à se surmotiver dans les matchs importants, alors qu’on pourrait penser que les joueurs qui composent cette équipe sont ultra motivés pour disputer ce genre de rencontres. »

Que les joueurs aient moins d’envie ou d’ardeur pour affronter certains clubs de Ligue 1 peut encore être compréhensible à défaut d’être excusable. Pour autant, un match de Ligue des Champions se doit d’être entamé le couteau entre les dents, ce que les joueurs du PSF ont su faire sur les 5 premières journées de LDC, avec pour preuve le record de buts inscrits sur une phase de poule. Mais lorsque la concurrence devient très forte et le pressing constant, les joueurs n’avancent plus voire reculent et offrent un bien piètre spectacle.

« Ses jours sont plus ou moins comptés à la tête du PSG »

« Evidemment, la tentation est forte de mettre la faute sur Unai Emery, qui est sensé motiver et concerner son groupe. Ce qu’il n’arrive à l’évidence pas à faire. Ses jours sont plus ou moins comptés à la tête du PSG. Probablement qu’il finira la saison, mais nul doute que les dirigeants vont partir à la recherche d’un entraîneur plus huppé, si ce n’est pas déjà fait. »

StrasbourgPSG - Emery l'équipe a tout fait pour gagner...nous devons besoin d'améliorer des choses

Emery doit trouver comment avoir une équipe plus compacte et régulière

Au Parc des Princes, les « Rouges & Bleus » sont quasiment intouchables et rendent toujours de bien belles copies. Mais à l’extérieur, l’histoire est malheureusement bien différente et on voit bien que le PSG a du mal à exister et à montrer son vrai visage. On pensait le problème enfin réglé après le mercato hivernal, où les nouveaux arrivants devaient apporter un mélange d’expérience, de grinta et de folie pour débloquer la situation. Mardi dernier, l’équipe était totalement coupée en deux, les défenseurs et les milieux dans la moitié de terrain parisienne, les 3 attaquants esseulés ne touchant que rarementle ballon, sans réussir, une fois n’est pas coutume, à se montrer réellement dangereux.

Il est donc tout à fait normal pour les dirigeants du PSG, vu les investissements colossaux réalisés depuis 2011 et surtout l’été dernier, de vouloir voir une équipe qui se transcende quelque soit la situation. Si l’entraîneur ne peut y arriver, il sera très logiquement remplacé sans état d’âme.

un point commun entre la débâcle à Barcelone et la défaite à Munich, c’est l’absence de Thiago Motta’

« Et si on doit trouver un point commun entre la débâcle à Barcelone et la défaite à Munich, c’est l’absence de Thiago Motta. Il est peut-être vieillissant et lent, mais il apporte plus de liant sur le plan défensif et un vice qui manque clairement au PSG dans ce genre de match. Les objectifs du PSG n’ont pas changé, avec au minimum les demi-finales. Tout autre résultat serait un échec énorme. »

Motta le papy, Motta le vieux roublard qu’il fallait sortir du 11 de départ depuis le début de la saison devient aujourd’hui la solution miracle pour faire remporter un match compliqué. Certes, sa vision du jeu est très particulière et en a fait un spécialiste du poste mais là n’est pas la solution. A Emery de créer une vraie force collective qui fonctionne aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. Entrainement basque possède à sa disposition une équipe ultra compétitive, avec un noyau stable depuis plusieurs saisons.

Un état d’esprit à instaurer.

Bien qu’il doive composer avec les envies des uns et des autres, c’est à lui et personne d’autres de créer une saine concurrence et une bonne émulation entre les joueurs. C’est à lui de proposer des schémas de jeu correspondant à ses joueurs et à le faire évoluer si les événements ne se passent pas comme prévus. Avons-nous vu la moindre rébellion mardi dernier ? Le moindre changement tactique ? Une si grande envie de gagner ?

Le PSG a habitué ses supporters a de très bons résultats et une période de moins bien est toujours compliquée à négocier et à accepter. Mais elle le sera bien plus facilement si de nouvelles propositions sont étudiées, si au moins le coach tente quelque chose plutôt que d’effectuer des changements incompréhensibles à la dernière minute.

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