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Praud "Rien ne change...Les stars de Paris ont joué pour eux, 'pour leur gueule'"

Autour du PSG

Praud « Rien ne change…Les stars de Paris ont joué pour eux, ‘pour leur gueule' »

Hier soir, en clôture de la 10e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain recevait l’Olympique de Marseille. Un Classico qui était très attendu et qui finalement déçu. La faute en partie à des Marseillais venus seulement pour défendre (en 5-3-2), mais aussi à des Parisiens trop maladroits et peu inspirés. Le journaliste Pascal Praud a livré son analyse de la rencontre sur Yahoo, avec une critique vive du club de la capitale.

« Au fond, rien ne change. Edinson Cavani manque des occasions que Zlatan Ibrahimovic n’aurait pas ratées. Thiago Silva reste un monstre. Il défend debout, intercepte comme il faut, sent le jeu comme personne. Il démontre à chaque action que l’intelligence supplante la force. Angel Di Maria est aux abonnés absents. Adrien Rabiot est indispensable. Marco Verratti ne retrouve pas son niveau d’avant opération. (…)

Je ne veux plus parler d’Unaï Emery puisque j’ai compris qu’il a ses idées fixes et ses chouchous dans l’équipe. Di Maria est resté sur le terrain jusqu’à la 80e minute. L’Argentin possède un passe-droit. Il jouerait avec une jambe de bois. Il a fallu attendre le dernier quart d’heure pour qu’Hatem Ben Arfa entre en jeu. Qui niera que cette arrivée sur le terrain n’a pas secoué (un peu) le Paris Saint-Germain ? J’ai peur de passer mon temps à dire les mêmes choses cette saison. Ce PSG-OM était une purge.

Paris compte 20 points contre 26 l’an passé. L’équipe marque moins de buts et en prend davantage. Il y a un moment, je veux bien tout ce qu’on veut, la verticalité, l’intensité, le travail à l’entrainement, mon cul sur la commode, je veux bien tout mais à un moment, les chiffres parlent. »

Difficile de trouver quelque chose à redire sur ces propos, Thiago Silva et Di Maria ont été impressionnants, mais chacun à son extrême. Après quelques matchs un peu moins bon, on a retrouvé le Monstro en pleine forme. Il a su récupérer tous les dégagements et transmettre le ballon proprement à ses coéquipiers. Et les rares fois où l’OM s’est approché du parisien, le capitaine du PSG est parfaitement intervenu. De son côté, l’ailier argentin est passé à côté de son match. Des dribbles loupés, des passes mal dosées et des corners désastreux. On peut clairement se demander pourquoi Emery a mis autant de sortir à le sortir du terrain, surtout que Jesé et Ben Arfa semblent aujourd’hui en forme.

Et c’est peut-être la grande satisfaction de la soirée. Les rentrées des deux joueurs hier soir laissent penser que le travail exigé par Emery a payé. Ils ont tous les deux apporté du danger en étant en forme physiquement et plutôt bien coordonnés avec leurs coéquipiers. On s’attend à les voir jouer plus lors des prochains match. Surtout que Di Maria mériterait de changer un peu de statut, le temps qu’il retrouve son meilleur football.

Il faut tout de même qu’avec juste un peu plus de précision dans la fin des actions, notamment les tirs de Cavani, le PSG aurait marqué des buts et les constats seraient bien plus positifs ce matin. Le football se joue à peu de choses. Mais on attend justement du PSG de savoir faire basculer les détails en sa faveur.

Praud continue sur la mentalité des Parisiens, s’appuyant notamment sur les sorties de Verratti et Di Maria, et applaudit au passage celle des Marseillais.

« Et puis autre chose commence à poindre : la suffisance. Quand Verrati et Di Maria quittent le terrain, ils affichent ostensiblement leur désapprobation. Cette mise en scène prouve qu’ils ne craignent pas beaucoup l’autorité d’Emery. Elle crée aussi un malaise. En l’occurrence, Verratti et Di Maria estiment qu’Emery se trompent, qu’ils doivent rester sur le terrain, que leurs remplaçants ne les valent pas. Extrapolation ? Admettons en tout cas qu’il existe un peu de ça dans cette attitude.

Les joueurs de l’OM se sont sacrifiés au service de l’institution.

Les stars de Paris ont joué pour eux, « pour leur gueule » comme on dit vulgairement à la machine à café.

L’état d’esprit a changé à Paris. Un vestiaire est fragile. L’état d’esprit a changé et je ne suis pas certain que le PSG soit champion en mai prochain ou qu’il dispute un quart de finale de C1. »

Il n’y a pas besoin d’aller chercher trop loin sur les changements de joueurs. Ils ont envie d’être sur le terrain, surtout pour un Classico. Manifester un mécontentement n’est pas forcément un manque de respect, que ce soit pour le coach ou les remplaçants. Simplement la manifestation que les joueurs ont envie de continuer avec leurs coéquipiers. Il serait bien plus inquiétant de voir des joueurs nonchalants, qui sortent pour aller rigoler sur le banc de touche.

Les choses sont un peu exagérées par le score. Finalement, si les Parisiens avaient été efficaces sur leurs occasions (et il y en a eu bien assez pour gagner 3 ou 4 à 0), les analyses ce matin seraient sûrement différentes. Le PSG a dominé son match et a laissé peu de place à l’OM, qui ne cherchait pas non plus à en prendre beaucoup. Alors oui, les Marseillais se sont battus. Mais on trouve cela dommage de féliciter une équipe qui n’est venue que pour ça, laissant le jeu et l’envie de mettre des buts de côté.

Le PSG n’est pas parfait, c’est sûr. Mais il y a aussi des bonnes choses. Il ne faut pas tout de même de côté à cause de la méforme de certains joueurs, d’un peu de malchance aussi. Par contre, il serait intéressant de voir certains joueurs être un peu « bousculés » à Paris, comme Di Maria. Cavani aussi peut-être, qui enchaîne tous les matchs alors qu’Augustin pourrait peut-être avoir sa chance. Et si le club ne compte pas vraiment le faire jouer, il serait préférable de le prêter et recruter une « vraie » doublure cet hiver.

 

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