Praud : Zlatan Ibrahimovic, le crétin qui échappe à la punition

La phrase de Zlatan Ibrahimovic mardi en conférence de presse sur la « naissance » du Paris Saint-Germain depuis l’arrivée des Qataris n’est pas passée inaperçue. Et elle est commentée dans le monde médiatique du football français.

Sur le site du Point, le journaliste Pascal Praud n’a pas laissé passer l’occasion pour déverser sa colère sur le géant Suédois, prenant la parole au passage pour les supporters historiques, Hechter, Denisot et Canal+ son employeur.

Zlatan est un guerrier, un combattant, un champion, un buteur, un footballeur d’exception, mais c’est un crétin quand même. Il n’est pas le seul à crétiniser l’époque et, au fond, ses paroles n’auraient pas beaucoup d’importance si elles ne froissaient pas Daniel Hechter (qui a créé le PSG), si elles n’insultaient pas la mémoire de Francis Borelli (qui a enchanté le Parc des princes), si elle n’oubliait pas Michel Denisot et Canal+ (qui ont gagné la Coupe des coupes en 1996).

Avant moi, il n’y avait rien et après moi, ce sera le déluge. Je reconnais la psychologie sommaire de ceux qui voient le monde à travers leur nombril. (…) Si le Paris Saint-Germain est toujours prompt à sanctionner les écarts de langage (Serge Aurier) ou de comportement (Leonardo) des uns et des autres, il est en revanche d’une mansuétude abyssale pour son géant suédois. »

Encore une fois, les propos d’Ibrahimovic sont certes maladroits, mais il ne faut pas les sortir de leur contexte. Zlatan évoque « un club très différent de celui dans lequel je suis arrivé » et « un tout nouveau projet », c’est pour cela qu’il parle d’être « né » avec l’investissement en provenance du Qatar. Il l’a certainement mal exprimé, mais isoler une phrase une façon beaucoup trop simple de faire ressortir ce que l’on souhaite.

Dans cette affaire, si le Suédois n’est pas sanctionné c’est certainement parce qu’il dit du bien de ses dirigeants. Il affirme que Paris est rentré dans une nouvelle dimension (comme tout le monde le répète en France depuis des mois). Difficile pour sa direction de le sanctionner. L’affaire Serge Aurier, qui a insulté coéquipiers et entraîneur sur l’application Périscope est complètement différente.

Et le fait de les mettre au même niveau montre un certain acharnement à démontrer qu’Ibrahimovic est traité différemment parce qu’il est Zlatan. Pourtant, il s’agit simplement de cas différents.

Il ne fait aucun doute que si l’Ivoirien avait tenu les mêmes propos dans sa vidéo que le géant suédois hier il ne serait pas sanctionné par le club. D’ailleurs, l’impact médiatique aurait été moindre puisque la déclaration aurait certainement été moins découpée et plus analysée dans son ensemble, comme elle doit l’être.

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