PSG – Blanc est-il l’homme de la situation ou il est aidé par celle-ci?

Laurent Blanc est devenu, avec le titre de champion de France, l’entraîneur du Paris Saint-Germain le plus titré de l’histoire du club. Souvent décrié pour son coaching ou encore sa communication, le parcours du Président est irréprochable au vu de son palmarès. Récemment élu meilleur entraîneur de l’année en Ligue 1, Bruno Roger-Petit n’hésite pas à mettre en avant que ce titre est l’arbre qui cache la forêt.

« C’est le petit monde des votants des Trophées de l’union du football professionnel qui le dit. Blanc, entraîneur de l’année. Le meilleur d’entre nous aux yeux des professionnels français. Meilleur que Bielsa et Jardim, les étrangers oubliés. Et meilleur que Gourvennec ou Fournier, les techniciens de Guingamp ou Lyon. Blanc est le meilleur puisque Champion, vainqueur de la Coupe de la Ligue et bientôt de France. »

Cette saison reste exceptionnelle pour le PSG et pour Blanc. Trois titres et peut-être quatre, la concurrence fût rude cette année avec l’OM qui était très performant dans la phase allée avant de couler… L’OL s’est accroché jusqu’à trois journées de la fin. Un doublé Coupe de la Ligue-Trophées des Champions en deux ans et une qualification en finale de Coupe de France reflète le fait que le Paris Saint-Germain a réalisé une grande saison avec de nombreux matchs.

« Comment Blanc aurait-il pu échouer avec l’effectif du PSG ? Comment aurait-il pu ne pas être Champion ? . Comment peut-on seulement être sacré Champion avec un tel budget et de tels joueurs à l’avant dernière journée seulement ? Comment peut avoir pris une telle raclée contre Barcelone ? Et comment explique-t-on le fait que le succès de Chelsea doit finalement plus à l’adjoint, le fidèle Jean-Louis Gasset, et à son oeil expert ? »

Blanc a remporté le trophée de meilleur entraîneur de Ligue 1 et non d’Europe. Si l’on suit ce raisonnement, Marco Verratti devrait être meilleur joueur de la Ligue 1 puisqu’il est le meilleur passeur européen. Or, Blanc dirige la meilleure équipe française, il est donc tout naturel de le voir récompenser. Pour ce qui est de la Ligue des Champions, c’est le club qui doit progresser. Joueurs, dirigeants et bien entendu entraîneurs doivent gravir cette marche des quarts de finale.

« Comme le disait Nicolas Canteloup ce lundi sur Europe 1, « Blanc meilleur entraîneur, c’est comme récompenser celui qui conduit une Ferrari au sein d’une course de 2CV ». Ce n’est pas mal vu.  On finit même par se demander si, certains des votants de l’UNFP n’ont pas voté Laurent Blanc uniquement pour embêter le PSG, au cas où les dirigeants du club, malgré le Triplé, voudraient viré l’entraîneur français. Pour tout dire, à la place de certains votants hostiles au PSG, on aurait voté « Blanc entraineur de l’année », histoire de le rendre indéboulonnable (ou presque) de son poste, rien que pour nuire au club parisien… C’est aussi ça les Trophées UNFP… Plaisir de nuire, joie de décevoir… Dès qu’il s’agit du PSG, en France, tout est possible… »

L’argent et la réussite agace en France. Personne n’ira décrier l’ancien Barça de Guardiola. Un jeu alléchant, une efficacité redoutable et un palmarès qui s’est rempli, l’une de plus belles équipes de ses dix dernières années. Même sans être fan de ce type de jeu, on ne peut que s’incliner face à de tels résultats. Ce que beaucoup de gens ont du mal à faire en France.

Le PSG possède une force financière et un groupe avec des joueurs plus talentueux, ce qui existe dans chaque championnat. Aston Villa n’est pas Chelsea. Palerme n’est pas la Juve. Guinguamp n’est pas Paris. Chaque club joue avec ses moyens pour atteindre ses propres objectifs. Au PSG et à Laurent Blanc de remplir les siens. Une fois que c’est bien fait, pourquoi se plaindre?

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