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PSG - Dominique Casagrande et la "Guerre des Goals"

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PSG – Dominique Casagrande et la « Guerre des Goals »

Dans une interview relayée par So Foot Club, Dominique Casagrande, ancien gardien du PSG (1998-2001)  donne son avis sur l’arrivée de Kevin Trapp dans le club de la capitale et son sentiment sur la position de Salvatore Sirigu.

« Kevin Trapp est un gardien moderne comme on dit. Les gardiens jouent de plus en plus haut, comme de vrais libéros. Il a excellent jeu au pied, il est très grand et joue sur l’anticipation ».

Le Paris Saint Germain avait il besoin d’un nouveau goal ? La question mérite d’être posée car avec déjà deux gardiens de haut niveau, Nicolas Douchez et Salvatore Sirigu, ajoutés aux purs produits de la formation parisienne, Aréola et Maignan (Diaw a quitté le PSG cet été), l’effectif semblait assez fourni.

De plus, le 12 Février dernier, le PSG était fier d’annoncer la prolongation de son gardien français, lui qui avait rejoint l’aventure gratuitement au tout début du rachat par QSI. Véritable pilier du vestiaire, il aurait permis d’éviter des crises internes lorsque les résultats ne suivaient pas nécessairement les ambitions et les investissements réalisés. Alors qu’il pensait arriver en N°1, celui-ci se blessait pendant la préparation et son collègue transalpin prenait la place dans les cages pour ne lui laisser que les coupes françaises (ou l’intérim en cas de blessure).

Pourtant, Kevin Trapp a rejoint notre équipe en début de mercato, ce qui peut sembler être un désaveu pour les gardiens présents avant lui, tout du moins pour l’Italien.

« On s’est focalisé sur Sirigu à cause de la Ligue des Champions, car il n’a pas été décisif. Mais on ne peut pas devenir champion de France et aller si loin en Ligue des Champions sans un bon gardien. C’est facile de le dire après, mais on peut se demander ce qu’aurait fait Trapp dans les buts du PSG. Sirigu a fait une très bonne saison et je pense qu’on a été très dur avec lui. Même si aujourd’hui, le PSG ne peut pas se permettre d’avoir un seul gardien. » 

Après 3 saisons dans les cages parisiennes, le bilan de « Salva » est contrasté pour beaucoup. Une première saison pour apprendre la Ligue 1 et les ambitions du PSG, une deuxième pour progresser et une troisième… en dents de scie. Alors que tout le monde le voyait comme le futur de la Squadra Azzura et le remplaçant de l’indétrônable Buffon, celui-ci n’a toujours pas réussi à prendre sa place.

Après n’avoir reçu que des louanges depuis son arrivée, pour son adaptation, son intégration et son français impeccable notamment, il semble aujourd’hui dépassé par les ambitions de son club et ne plus être autant en confiance, psychologiquement au moins, qu’à son arrivée.

Il est vrai que pour beaucoup, Sirigu n’a pas tenu ses cages comme il aurait dû, surtout pour la Ligue des Champions, où dès que sa défense était dépassée, on pouvait craindre un but. Derrière Thiago Silva, David Luiz et notre prodige Marquinhos, Salva ne faisait pas figure d’assurance tout risque. Le soir du quart de finale de Ligue des Champions face au Barca, Pierre Ménès s’exprimait ainsi :

« Ce serait bien que le PSG joue avec un gardien qui, de temps en temps, fait un arrêt. Avec Sirigu, le moindre tir cadré finit au fond. Alors on est tous d’accord que le troisième but du Barça est imparable. Mais sur le premier, Neymar ne la met pas si bien que ça. Et surtout, sur le deuxième, c’est impardonnable de ne pas sortir le ballon. C’est un phénomène qui perdure depuis de longues semaines. Au vu des circonstances hier, le PSG avait besoin d’un gardien capable de faire des miracles. Or, cette année, des miracles, Sirigu n’en a jamais réalisés”.

Nombreux sont ceux aujourd’hui qui lui reprochent son jeu au pied, ses relances, et sa façon de boxer les ballons plutôt que les capter. Des domaines dans lesquels le gardien allemand lui semble supérieur.

De là à le débarquer ? Lui attend toujours une réponse de la part du staff et ne semble pas avoir envie de partir comme le relayait la Gazzetta Dello Sport fin Juillet 2015 :

« Pour l’instant, mon avenir est ici. Personne ne m’a rien dit. Mon idée est juste de me préparer et de m’engager au-delà des choix des entraîneurs et du club. Tant qu’on ne m’aura rien dit, je resterai ici. Je me suis toujours senti ici le titulaire. Les décisions peuvent également être différentes. Mais, moi, je ne vais pas foutre à la poubelle toutes ces années et mes sacrifices. Et je ne vais pas rester tranquille en pensant être un joueur fini comme ils ont été nombreux à le dire. »

Aura-t-il les ressources mentales nécessaires pour rester et progresser en dépit de ce manque de confiance des dirigeants ? Les pistes en dehors du PSG ne sont pas légions et il lui sera difficile de trouver un point de chute aussi prestigieux que son club actuel. Refuser la concurrence pourrait de plus être synonyme d’un manque de confiance en soi et en ses capacités à retourner la situation à son avantage.

La communication du PSG semble être un défaut majeur (Thiago Motta avait l’air lui aussi de s’en plaindre) en interne et les gardiens n’ont pas l’air d’apprécier non plus la situation. Malgré une entorse au genou pour Douchez mi juillet qui l’a privé du premier match amical face au Wiener Sport Klub (D3 Autrichienne), il se poserait des questions sur son avenir. Selon L’Equipe, « le Français vit très mal cette rétrogradation et son agent a demandé à s’entretenir avec Olivier Létang, le directeur sportif […] Le ménage à trois Trapp – Sirigu – Douchez pourra difficilement passer l’été ».

Aujourd’hui très certainement N°3, aura-t-il toujours l’envie de s’impliquer autant pour le club ?

L’ambiance d’un vestiaire est primordiale pour avancer sereinement tout au long d’une saison, et donc après avoir jeté un tel pavé dans la mare, le staff se doit de régler la situation au plus vite afin d’éviter tout débordement.

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