PSG / TFC vu du Parc, entre améliorations et tristesse

Hier soir, le Paris Saint-Germain recevait le Toulouse Football Club en 16e de finale de Coupe de France. Une victoire 2-1 que nous avons vécu depuis les tribunes du Parc des Princes, avec quelques satisfactions mais aussi des déceptions.

Pour ce qui est de l’avant-match, c’est assez simple: le Parc était plutôt vide. Pour cette rencontre qui démarrait à 21h, il a fallu attendre 20h45 pour voir les tribunes commencer à se garnir et le début de la rencontre pour que tout le monde, de ceux qui voulaient venir (le stade n’a clairement pas fait le plein), soit en place. L’explication est assez simple, c’est un match en semaine de Coupe de France (seule la Ligue des Champions semble pouvoir faire sortir plus tôt du travail) et il faisait très froid, ce qui donne envie de rester à la buvette plutôt que d’attendre « dehors » à sa place.

L’entrée étrange des joueurs et manque d’indulgence.

L’entrée des joueurs est un mélange étrange: la musique de la Coupe de France retentit (ce qui est une obligation) et le Parc n’est pas sûr de ce qu’il faut chanter. La musique de O Ville Lumière va-t-elle démarrer? Finalement, les tribunes Auteuil et Boulogne se lancent plutôt dans le chant qui accompagnait habituellement la musique de Phill Collins, qui elle ne devrait plus revenir dans l’enceinte parisienne. Le chant est partiellement suivi dans les deux autres tribunes, d’où il est difficile d’entendre autre chose que la musique jouée (certainement trop fort) dans les hauts-parleurs du Parc.

Ensuite, l’ambiance du début de match est plutôt satisfaisante, les supporters veulent voir la surprenante équipe alignée par Laurent Blanc faire de grandes choses. Mais, au fil des loupés parisiens, les supporters se font de moins en moins entendre, une triste habitude.

Le but toulousain à la 11e minute a le mérite de réveiller un peu le Parc, où les virages entonnent « Aller Paris, Allez Paris, où tu es nous sommes là… ». Si prendre un but n’est jamais agréable, cet élan de soutien peut toujours provoquer quelques frissons. D’ailleurs les supporters gardent un peu cet élan, mais ne tiennent pas toute la mi-temps. Les nombreuses pertes de balles agacent une partie du public peut-être trop habituée aux prouesses techniques de Motta et Verratti.

Sifflets et tentative nouvelle de Michel Montana

A la mi-temps, l’agacement se concrétise en sifflets, plutôt soutenus. Une attitude forcément regrettable et dénoncée par Laurent Blanc, clairement agacé. Certes le jeu n’est pas parfait, mais les joueurs font des efforts. Les supporters réclament souvent que le coach parisien donne une chance aux jeunes, ils sont justement en train d’essayer (Ongenda et Kimpembe sont titulaires), il faudrait les encourager plutôt que les siffler.

A la mi-temps, Michel Montana, le speaker du Parc, tente quelque chose, mais les supporters sont soient inattentifs, soient perdus face à cette nouvelle pratique. D’abord, il lance un « P!’, qu’il faut apparemment répéter. Le Parc s’exécute faiblement, mais suit un peu mieux pour les lettres complètement le nom de Paris. Mais ensuite il scande « Paris est« …faut-il aussi répéter ou compléter la phrase? Personne n’est sûr et peu essayent. Heureusement il a un peu plus de succès avec le classique « Ici c’est », auquel il a la bonne réponse « Paris! ». 

But et espoirs

La seconde période reprend avec un PSG dominateur et des chants. Sans que ce soit grandiose, c’est beaucoup mieux. On dirait que les supporters ont compris pendant la mi-temps que les encouragements fonctionnaient mieux que les sifflets. Sans qu’il y ait forcément un lien direct, David Luiz égalise de la tête à la 54e minute, sur corner tiré par Lavezzi (un but qui rappelle celui inscrit contre Chelsea l’an dernier, même si l’importance est différente).

Le Parc va alors un peu mieux et pousse pour voir les buts s’enchaîner et une belle victoire. Les entrées de Lucas et Ibrahimovic maintiennent l’enthousiasme des supporters. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui ont crié de joie lors du but inscrit par le Suédois dès son entrée en jeu sur une reprise dans un angle un peu fermé suite à un arrêt du gardien. Mais le but est refusé pour un hors-jeu de David Luiz, auteur du premier tir.

Au moins, le ton est donné: Zlatan est en forme et on sent qu’il peut débloquer le match. Entre ses passes magnifiques, notamment un extérieur pour Cavani, des dribbles et une tentative de frappe (contrée) après un beau contrôle orienté, le Parc apprécie et se manifeste, dans l’espoir de voir un but.

Seulement, les minutes défilent et le PSG ne prend pas l’avantage, la faute à quelques imprécisions, dont celle de Cavani, qui a été un peu sifflé hier. Cette réaction, bien que l’on comprenne l’agacement des supporters, n’est certainement pas la bonne et pourrait accentuer le « problème Cavani », même s’il est encore trop tôt pour parler de cassure. Mais ce serait une bonne idée de penser à l’encourager samedi pour l’aider à se relancer.

Un Parc qui se vide trop tôt

Alors que la fin de match approche, le Parc se fait à nouveau silencieux, certainement déçu de voir arriver des prolongations face à Toulouse arriver. Les supporters poussent de temps en temps, mais seulement quand les Parisiens sont dangereux. Heureusement, Kurzawa obtient un penalty et Ibrahimovic peut donner la victoire au PSG dans les derniers minutes.

On pense alors que les supporters vont pouvoir faire la fête avec les joueurs, certains manifestent d’ailleurs leur joie, mais une partie préfère s’en aller. Selon elle, la victoire est « acquise », il n’y a plus qu’à rentrer chez soit, satisfait d’avoir vu une victoire. Pourtant, les 4 minutes de temps additionnelles sont difficiles pour le PSG et 2 actions provoquent des frissons chez les supporters qui sont restés.

La qualification obtenue est célébrée un peu tristement par un Parc qui est déjà un peu vidé. Il manque toujours une communion entre les joueurs et les supporters, qu’on ne reverra peut-être que dans des grands matchs de Ligue des Champions. Pourtant les joueurs ont encore de nombreux autres matchs à joueur, et il ne fait aucun doute que l’appui des supporters les aideraient à les jouer avec détermination et envie. Le public peut attendre un certain état d’esprit des joueurs sur le terrain, mais il ne doit pas oublier son rôle et que lui aussi peut mettre dans l’intensité dans les rencontres. Attention, il y a bien eu quelques bonnes périodes d’encouragement dans cette rencontre, mais il y a encore des progrès à faire pour avoir un grand public.

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