PSG/Metz vu du Parc des Princes: célébrations et changements

Le match entre le Paris Saint-Germain et le FC Metz hier soir en clôture de la 2e journée de Ligue 1 était le premier de la saison 2016-2017 au Parc des Princes. Une rencontre très attendue à laquelle nous avons assisté. Nous vous proposons donc un résumé de ce que nous avons pu vivre depuis les tribunes.

La première chose que nous avons pu remarquer en arrivant au Parc des Princes, c’est qu’il y a une mesure de sécurité supplémentaire. Dans les rues proches du stade, il y a toujours eu des barrières et quelques CRS pour bloquer la circulation et assurer qu’il n’y a pas d’incident entre supporters. Cette fois, il y avait même des camions pour bloquer les rues. Un changement certainement dû au terrible attentat à Nice le 14 juillet.

Une fois dans le stade, il n’y a en revanche pas grand chose de nouveau. La pelouse est magnifique, les tribunes un peu vide 1h avant le match. Les supporters se réveillent un peu quand Kevin Trapp entre sur le terrain pour l’échauffement. Et comme d’habitude il fait toute sa surface en applaudissant et saluant les supporters. Il est rapidement suivi d’Alphonse Areola, dont le retour au club après 3 ans de prêt est annoncé par le speaker.

Peu de temps après, c’est au tour des joueurs de venir sur la pelouse. Ils ont avec eux le Trophée des Champions, soulevé par Thiago Silva. Le capitaine parisien était donc présent malgré sa blessure. Un événement sympathique pour lancer la saison, mais on est loin de l’euphorie d’une Ligue des Champions, bien que le nom soit proche.

Les recrues parisiennes sont aussi présentées : Thomas Meunier et Grzegorz Krychowiak sont applaudis, l’annonce de Jesé Rodriguez déclenche un peu plus de bruit, Hatem Ben Arfa peut entendre son nom être scandé, de même pour l’entraîneur Unai Emery.

Un échauffement très différent

Place ensuite à l’échauffement, qui est très différent de celui fait par le staff de Laurent Blanc les saisons précédentes. Pas de série de courses avec 2 colonnes, plutôt des petits exercices en groupe. Avec ensuite des séries d’appuis et petites accélérations.

Les Parisiens font ensuite des passes en duo, qui ne sont pas choisis au hasard: David Luiz (défenseur central droit) avec Aurier: Kimpembe avec Kurzawa; Thiago Motta s’entraîne avec Lucas, Rabiot avec Di Maria et Pastore avec Cavani. Le tout avec des placements qui ressemblent à ceux que l’on peut voir en match.

Ensuite, c’est le moment de l’exercice de frappes, aussi différent de celui proposé par le staff de Laurent Blanc. Là, les milieux et attaquants ne sont pas en place comme dans le match (ils étaient en deux lignes de 3 et faisaient des combinaisons l’an dernier), mais tous les joueurs passent les uns après les autres (même Kimpembe et David Luiz). Et ils sont servis en ballon par le staff à 20 mètres de façon un peu aléatoire. Parfois, ils ont même un second ballon surprise. Di Maria se montre particulièrement habile dans cet exercice.

L’avant-match est aussi animé par le tour d’honneur des équipes U17 (masculins) et U19 masculins et féminines du PSG champions la saison passée. Un tour qui se fait sous les applaudissements et de même des chants au moment de passer devant la tribune Boulogne.

Et pour finir l’échauffement, on remarque que David Luiz et Di Maria s’entraînent aux coup-francs, alors que Lucas se limite pour une fois à quelques tirs en mouvement. Pour ce qui est du « scandomètre » au moment de la composition des équipes, Pastore est le grand vainqueur, suivi de Marco Verratti (bien qu’il soit remplaçant). Aurier a lui le plaisir de ne plus être sifflé du tout.

On note aussi que le « Ô Ville Lumière » que le PSG avait voulu installer l’an dernier a été laissé de côté pour cette rencontre. Il faudra voir si cela reste ainsi. Le match commence enfin et l’ambiance en première mi-temps est variable. Boulogne est plutôt d’humeur à chanter alors qu’Auteuil met du temps à se réveiller.

Une ambiance en alternance

Heureusement, l’intensité mise par les Parisiens à la récupération rend le public enthousiaste et les occasions plaisent. Il y a des chants, sans que ce soit fantastique non plus. Mais pour une réception d’un promu ces dernières années, il n’y a pas de quoi se plaindre. On regrette toutefois que Cavani soit sifflé par une partie du public. Mais il y avait aussi des supporters pour scander son nom afin de l’encourager malgré ses manqués. Forcément, les occasions ratées du PSG provoquent des applaudissements et des expressions de déception, dont le fameux « Ooooh » des stades de football.

La mi-temps est tout de même sifflée par l’arbitre sous les applaudissements car les supporters voient bien du plutôt beau et jeu et de nombreuses occasions. Toutefois, la mi-temps est animée par de la fiction. Nombreux sont ceux qui évoquent les buts que Zlatan Ibrahimovic aurait marqué à la place de Cavani et ceux que le FC Barcelone marquerait contre ce FC Metz.

Peut-être d’ailleurs que le débat a continué quelques minutes après le début de la seconde période. Celle-ci a démarré dans un silence inquiétant. On sait que le retour à la mi-temps peut être parfois un peu difficile (il faut revenir de la buvette, se remettre de l’Orange Football Challenge…). Mais cette fois c’était particulièrement silencieux.

Assez pour que les quelques dizaines de supporters messins se fassent entendre. Et c’est le Junior Club qui a répondu en premier. De quoi réveiller un peu Auteuil et Boulogne et sortir de ce moment un peu gênant. Le but de Lucas (52e) a aussi beaucoup aidé. Même si beaucoup pendant la mi-temps demandaient à ce qu’il sorte.

C’est toutefois surtout Trapp qui a ensuite été applaudi car les Parisiens ont perdu le contrôle du match. Après avoir enfin marqué, les joueurs ont certainement eu le sentiment que le plus était fait. Metz a alors poussé et multiplié les occasions. Mais le portier allemand a su repousser toutes les tentatives. Si certains sont encore sceptiques pour sa place de titulaire, le Parc des Princes a su le remercier pour ses sauvetages hier.

Les rentrées de Verratti et Matuidi particulièrement bien accueillies

Ensuite, c’est un changement qui fait chanter les supporters parisiens. Déjà parce que Pastore mérite d’être salué pour sa belle performance. Mais surtout parce que c’est le grand retour de Marco Verratti. Son nom est même scandé avant le remplacement, simplement quand il s’est approché du terrain. Le génie est de retour dans son jardin.

Peu après, le Parc est définitivement libéré par le second but parisien, avec la tête de Kurzawa sur corner. L’ambiance est par la suite en alternance, on regrette que Cavani soit encore sifflé pour des loupés. Mais il y a toujours une partie des supporters pour l’encourager. Parfois il y a des chants, parfois les Messins profitent du calme pour se faire entendre.

C’est à la 72e minute qu’intervient un moment assez émouvant. Rabiot laisse, sous des applaudissements mérités, sa place à Matuidi. Rien de particulier en soit. Mais l’international français, annoncé sur le départ par certains médias, est particulièrement bien accueilli. Après avoir scandé son nom, une grande majorité du Parc des Princes se lance dans le chant « Matudi à Paris ». Des mots simples qui ont certainement fait plaisir à Matuidi.

Le match se termine ensuite assez tranquillement, avec au passage une acclamation pour la rentrée de Ben Arfa à la 80e minute. Des supporters demandent un « dernier but pour la route » sur la dernière occasion parisienne. Et ils sont presque surpris d’être servi avec la frappe de Verratti déviée. Malheureusement, personne n’étant sûr que le but compterait pour l’Italien, son nom n’a pas été scandé 3 fois comme le veut la coutume. Mais les supporters parisiens qui sont restés jusqu’au bout du match ont eu une belle récompense qui fera peut-être réfléchir les habituels « quitte-tôt ».

Un retour au Parc des Princes plutôt satisfaisants, sans que ce soit la plus grande ambiance possible. Mais face à Metz durant le mois d’août et dans les conditions actuelles, il est difficile d’espérer beaucoup mieux.

Retrouvez nos articles sur Google News et MSN/Bing News :