Rolland Courbis « Avec deux relayeurs/organisateurs, c’est différent »

Le changement d’entraîneur du Paris Saint-Germain et le recrutement fait par le club de la capitale amènent quelques questions, dont la place de Blaise Matuidi dans ce « nouveau » PSG. En effet, les dirigeants parisiens ont fait venir Unai Emery, qui apprécie particulière le 4-2-3-1, et Grzegorz Krychowiak, milieu récupérateur international polonais. De quoi laisser peut-être faire perdre à Matuidi son rôle de titulaire. Cependant, comme le rappelle Rolland Courbis (entraîneur et consultant) sur RMC, il faut voir le système utilisé pour se faire une idée précise.

« Krychowiak ne peut être comparé à Matuidi qui est le milieu gauche idéal dans une organisation particulière (4-3-3) en V. On ne sait pas comment le nouvel entraîneur va les faire jouer. Avec deux relayeurs/organisateurs, c’est différent. Comme en équipe de France dans un 4-2-3-1, il faut choisir qui mettre au côté de Pogba, Kanté ou Matuidi ».

Si Unai Emery compte surtout utiliser un 4-3-3, Matuidi garde alors une place intéressante dans l’effectif parisien. Mais il serait moins nécessaire dans un 4-2-3-1. Le fait est que le coach parisien a pour le moment affirmé qu’il utiliserait les deux schémas, qui sont de toute façon moins importants que l’animation des joueurs.

Mais même si on apprécie Matuidi, il ne faut pas oublier la montée en puissance d’Adrien Rabiot, ainsi que le fait que Javier Pastore et Marco Verratti pourraient être beaucoup plus disponibles cette année que la dernière. De quoi avoir un milieu de terrain très fourni où l’international français peut craindre de perdre sa place.

Emery a été clair à son sujet: il espère pouvoir compter sur lui, mais si Matuidi demande de partir il sera écouté. C’est donc aussi à lui d’estimer s’il accepte un renforcement de la concurrence où s’il préfère une certitude de jouer. Il pourrait bien sûr être utile à Paris cette année et son amour pour le PSG mêlé à sa combativité sur le terrain font de lui un joueur apprécié des supporters, mais il faut accepter de ne plus être un titulaire indiscutable.

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