Rothen « Emery, c’est un grand entraîneur qui a gagné des titres…on ne peut pas juger en 2 mois »

Deux mois après son arrivée en France, l’entraîneur du Paris Saint Germain Unai Emery découvre avec étonnement l’accueil qui lui est réservé par une partie de la presse française. Rarement un technicien étranger n’avait subi tel traitement médiatique.                        

Sur les ondes de RMC, l’ancien joueur du PSG, Jérôme Rothen a déclaré comprendre la frustration du technicien basque. Ce dernier doit faire connaissance avec ce contexte si particulier et empreint si fortement de conservatisme. Carlo Ancelotti l’a subi lorsqu’il est entraîné le club de la capitale, Jardim en a été victime durant plusieurs saisons à Monaco.

  « Qu’Emery soit surpris, je peux le comprendre, ce n’est pas ce qu’il a vécu en Espagne. La France, on sait très bien comment c’est… Qu’est-ce qu’on a pas entendu sur Jardim… Il va commencer à s’habituer au contexte. Il découvre ce pays, ce club. »

Un temps raillé dans la presse, critiqué même par une partie des journalistes sportifs français, Emery paraît esseulé. Sa direction semble être étrangement silencieuse. Mais viendra un temps où le président Nasser Al-Khelaïfi prendra la parole. D’autant que l’arrivée de l’ancien entraîneur de Séville lui a été imposée depuis le Qatar.

« Au PSG, c’est difficile que les choses ne sortent pas. Le président devra se mettre en avant et se mouiller comme il l’a fait avec Laurent Blanc. Nasser, on ne l’entend pas. Après, j’ai ma petite idée. Au Qatar, on a dû lui dire de laisser faire et de ne pas prendre la parole. Emery c’est un choix du prince. C’est un grand entraîneur qui a gagné des titres. Il est intelligent, il a redistribué certaines cartes. (…) »

Après à peine un mois de compétition, Emery est critiqué, l’on évoque déjà les carences de son équipe, le délitement interne, la gestion problématique du cas Ben Arfa. Sans connaître le début de saison le plus catastrophique de son histoire, le PSG monte graduellement en puissance.

« Quand on est ou a été joueur, on sait qu’un nouvel entraîneur on ne peut pas le juger en deux mois, c’est impossible. Qu’il soit étranger ou Français, il faut attendre 6 mois voire un an. »

Emery n’en a pas fini avec la presse française. La moindre peccadille lui sera reproché. En signant au PSG, l’entraîneur basque ne s’attendait certainement pas une telle hostilité, à un tel corporatisme froid. Beaucoup espèrent encore qu’il échouera dans sa mission.

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