Roustan « Depuis 1976, c’est le plus grand match de l’histoire du PSG »

L’histoire a frappé à la porte du Parc des Princes mardi où le Paris Saint-Germain a livré une prestation époustouflante contre le FC Barcelone. Une leçon notamment incarnée par la leçon tactique et managériale d’Unai Emery.

Sur son blog, le journaliste de L’Equipe, Didier Roustan s’est dit impressionné par la prestation du PSG. Celui-ci a même déclaré que, depuis les années 70 et la fondation récente du club de la capitale, il n’avait jamais vu tel spectacle sur la scène européenne.

« C’est un match parfaitement maîtrisé. Le club est né en 1970, depuis 1976, j’en ai vu des matches du PSG… mais c’est le plus grand match de son histoire. En face, il y a Barcelone. Certains disent que c’est un petit Barça, bien sûr!« 

Certes on pourra prétendre qu’il ne s’agissait pas du FC Barcelone de l’ère Guardiola et que l’équipe était relativement moins forte. Mais n’a-t-on pas dit avant la rencontre que l’Argentin Lionel Messi était actuellement sur une pente ascendante et qu’il était l’un des attaquants les plus prolifiques d’Europe ?N’a-t-on pas prédit une défaite du club de la capitale car orphelin des deux Thiago, l’un en défense centrale, l’autre au milieu de terrain ?

« Ce n’est pas le Barça de Guardiola mais tout le monde s’accorde à dire que Messi n’a jamais été aussi fort. Et le début d’année 2017, les mecs sont là. On estimait en Espagne que sans les deux Thiago au PSG l’affaire était pliée. »

Faisant état d’un léger complexe de supériorité, les Barcelonais aurait dû se douter qu’Unai Emery, ancien entraîneur de Séville, continue de suivre avec attention le championnat espagnol. C’est là sans doute qu’il a vu les Blaugranas sévèrement bougés cette saison par des équipes supposées plus faibles, mais agressives, exerçant un pressing très haut et mettant une intensité folle dans les duels.

C’est exactement la recette que le PSG a reprise mardi soir. Bien qu’handicapant, le carton jaune pris très vite par Adrien Rabiot sur une percée de Neymar a donné le ton : des Parisiens morts de faim face à des Catalans bien trop tendres et nonchalants.

« Ils ont fait un léger complexe de supériorité. Quand ils ont réalisé qu’ils étaient en enfer, c’était trop tard, car la bête tenait sa proie. Et même à 2-0, on pouvait imaginer que le PSG allait fermer. Pas avec Emery ! On continue. Juste après la mi-temps, tu as un centre de Matuidi et 4 parisiens à la reception. C’est remarquable. Tout a été étudié, c’est une chose. Mais tout a été réalisé à la perfection. Si les joueurs se défoncent à ce point, croient en toi à ce point, c’est qu’il y a de l’amour. »

Tout au long d’un scénario magique, entamé par un tifo splendide qui disait « Ensemble, nous sommes invincibles », le PSG a livré une prestation époustouflante face à l’une des équipes les plus fortes de ces dernières années. Surtout, il a envoyé un message à toute l’Europe du football. La première partie est achevée, il convient désormais d’attaquer la suivante au Camp Nou et d’assurer définitivement la qualification en quart de finale de Ligue des Champions.

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