Thiago Motta est franc avec le PSG de cette saison.

            Cette saison, le Paris Saint-Germain semble pour le moment moins fort que l’année dernière. On l’a encore vu hier soir, avec un match pas vraiment loupé, mais loin d’être complet. Si les blessures n’aident pas, Thiago Motta ne veut pas se cacher derrière des excuses et pointe du doigt les erreurs faites sur le terrain, avec beaucoup de dureté et de justesse.

    Une déclaration faite auprès de la LFP « Je pense que nous étions meilleurs l’année dernière. La manière dont nous gardions le ballon était bien différente. Oui, nous avions beaucoup la balle, mais nous savions exactement quoi faire avec, et ce qu’il fallait pour mettre nos adversaires en danger. Avec ou sans le ballon, nous jouions plus en équipe. Nous étions plus compacts. Nous donnions tous le petit plus pour aider le coéquipier sur le terrain. Par moments cette saison, pas tout le temps, il manque cet effort. Avec l’équipe que l’on a et tous les joueurs de grande qualité, si chacun se dévoue pour l’équipe, nous pouvons être très forts, comme nous l’avons montré dans le passé. Mais quand nous ne jouons pas en équipe, alors cela nous rend vulnérables. »

    C’est un peu le problème cette année. Tout le monde parle de l’année dernière, à quel point le PSG était fort. Maintenant, les joueurs sont presque les mêmes, l’entraîneur aussi. La grosse différence, qui s’est notamment ressentie hier, c’est les efforts fournis par l’effectif. Lors de l’exercice précédent, Paris dégageait une force collective impressionnante, malgré les méformes de quelques-uns. L’équipe vivait, bougeait, tout le monde (ou presque) donnait son maximum sur le terrain pour faire du beau jeu et gagner. D’ailleurs, T. Motta suggère plus loin dans son interview de s’inspirer, pour ce qui est de l’état d’esprit, des joueurs de l’OM. Une remarque qui peut nous être douloureuse, mais est pleine de bon sens.

   Cette année, les parisiens semblent trop sûrs de gagner et ne se battent plus vraiment. Les joueurs donnent l’impression de faire le minimum pour jouer, pour s’imposer par 1 ou 2 buts d’écarts. Ne pas paniquer, c’est bien, mais là c’est comme ci il y avait trop de confiance. Quand ça va bien, ils ne vont plus chercher les 3-4 buts qui tuent un match. Quand Paris ne gagne pas, on ne sent plus cette envie de vaincre absolument. Peut-être que l’absence de Ibrahimovic y est pour quelque chose. Mais tout ne peut pas s’expliquer sur des problèmes physiques. De plus, toujours parler de faire le « bilan en fin de saison », c’est dangereux. Oui, ce qui compte, c’est de gagner le championnat. Mais cela passe par des victoires avant les 10 dernières journées. Il faut gagner le plus de matchs possibles le plus vite possible. Surtout dans l’optique de gagner aussi une coupe et aller loin en Ligue des Champions. Plier la Ligue 1 rapidement permettrait de faire tourner en fin de saison.

   La critique de Thiago Motta est clairement la bienvenue car elle change du discours habituel donné depuis quelques semaines. Même si celui-ci ne sert peut-être que de façade, puisque les parisiens ne sont certainement pas satisfaits de la saison pour le moment. Loin de dire que tout va bien, que le PSG monte en puissance et a besoin de ses blessés, Motta préfère souligner qu’il manque quelque chose sur le terrain, la rage de vaincre. Peut-être que cette occasion concrète de prendre le titre gâchée va permettre aux parisiens de se souvenir de ce qu’il faut pour remporter le championnat. Bien jouer avec la balle oui, mais aussi montrer de l’envie, mettre de l’intensité, et comme l’a dit Lucas hier « Faire mal à l’adversaire ». C’est ce qu’on veut voir dès samedi face à Nantes.

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