Troyes / PSG – La démonstration du géant suédois

Lors de la 30e journée de Ligue 1, le PSG se déplaçait dans l’Aube chez le dernier du championnat, Troyes. Une équipe sans surprise est alignée par Laurent Blanc. A part la titularisation de Layvin Kurzawa à la place de Scherrer Maxwell. Le coach parisien est contraint de faire tourner au milieu, compte tenu de la suspension de Thiago Motta, la blessure de Verratti et le repos de Matuidi. Mais il aligne clairement la meilleure équipe possible.

Dès la 3ème minute Ibrahimovic se retrouve dans la surface, un peu excentré, mais n’arrive pas à finaliser l’occasion. On entrevoit dans les premières actions que les Parisiens ne sont pas venus faire du tourisme, le titre de champion est au bout de ce match et ils n’attendront pas le match de Monaco.

Le duo d’attaque se trouve bien, avec des appels de Cavani pour servir en deuxième attention le Suédois (9ème) qui tente toutes les occasions qui lui sont proposées. Le travail de l’attaque va être récompensé par le cadeau de Saunier (13ème) qui par une passe en retrait, délivre une passe décisive pour Cavani qui se reprend à deux fois pour marquer le premier but. Ibrahimovic qui aurait pu être servi au point de penalty ne bronche pas et vient féliciter son coéquipier.

Le géant est en pleine forme ces derniers temps et le confirme encore sur le terrain avec une activité incessante. Très collectif, il offre une belle passe décisive du talon à Pastore, qui vient se jouer de la défense et du gardien pour marquer le deuxième but (16ème).

Zlatan ne fait rien ou presque sur le troisième but de Paris, c’est une passe de Pastore dans la surface qui trouve Cavani, l’Uruguayen bute sur le gardien mais Rabiot à bien suivi et trouve les filets sur une puissante frappe (17ème).

En 5 minutes les Parisiens ont plié le match, ils sont champions, cela ne fait aucun doute face à une équipe qui ne se retrouve pas en dernière position pour rien. Mais Paris et Ibrahimovic n’ont pas fini leur match et en professionnels continuent pieds au plancher.

Le Suédois cherche à marquer, c’est sûr, ça se voit quand il garde la balle sur les offensives, quand il se fait faucher dans la surface par le défenseur Troyen après une série de dribbles (25ème) et quand il oublie ses partenaires en fonçant tête baissée vers le but (27ème).

Il n’en faut pas plus aux « spécialistes » pour voir une crise se former, un manque de confiance de ses coéquipiers, Cavani ne court plus à cause de lui, bref, c’est une catastrophe ce joueur. C’est certainement à cause de cette crise que Zlatan attend plus de 5 secondes qu’un de ses coéquipiers arrive dans la surface, lors de sa percée sur le côté gauche de celle-ci (39ème). Cette mi-temps se termine avec ce joueur catastrophique selon les commentateurs. Blanc le changera t’il ?

Et grande surprise, ce n’est pas Ibrahimovic qui sort. Marquinhos, qui n’a pas attendu la brouille Ibra-Van Der Wiel et le mouvement des kinésithérapeutes pour trouver de la glace pour aller s’échauffer et rentre à la place du Batave.

Ibrahimovic et Cavani ont dû entendre « les spécialistes » et l’Uruguayen trouve le Suédois devant la surface, le géant après un contrôle, déclenche une très belle frappe qui vient se loger dans les filets de Dreyer (45ème). Ouf Cavani ne lui en veut plus !

Zlatan est toujours aussi présent en attaque et se joue facilement de cette faible défense de Troyes. Le soulagement arrive à la 51ème, Di Maria n’est lui non plus, plus fâché avec le Géant et lui offre un caviar de centre pour son 100ème but en Ligue 1. Ibrahimovic met le plat du pied, là où d’autres hésiteraient à mettre la tête et fusille le gardien adverse.

À peine le temps de dire une bêtise pour « les spécialistes », qui trouvent que « si ses coéquipiers redonnent la balle à Zlatan, c’est qu’il est devenu plus collectif » et les Parisiens reprennent leur marche ou plus leur course en avant par l’apport de Kurzawa.

L’international Français après un débordement transmet une très belle passe à Ibrahimovic à l’entrée de la surface, le Suédois déclenche une frappe ferme qui vient se loger dans la lucarne du but Troyen (55ème). Bis repetita sur le 7ème but, sur un centre de Kurzawa pour Zlatan encore bien placé, Saunier, encore lui décidément, ne veut pas que le Suédois marque son 4ème but et trompe son gardien en voulant dégager (57ème).

Ibrahimovic aimerait bien faire marquer ses coéquipiers aussi et répète les déviations et passes pour faire « croquer » les autres. Mais ses efforts ne paient pas et une période de 15 minutes sans but, laisse souffler les Aubois. Une période qui se termine sur une action au bout de laquelle Cavani s’écroule dans la surface accroché par le défenseur, qui prend un rouge sur cette action.

Ibrahimovic, pourtant si individualiste, laisse le tir du penalty à Cavani. L’Uruguayen se reprend encore à deux fois pour marquer ce but (74ème) et vient remercier le Suédois après son but.

Ce match calvaire pour Troyes, se termine sur une chevauchée de Pastore qui décale pour Zlatan qui trouve une quatrième fois les filets par un tir du pied gauche(87ème). Le score est lourd mais reflète bien la saison du PSG.

Dans ce match, tous les joueurs auront fait preuve de professionnalisme et ont donné le meilleur d’eux mêmes. Ibrahimovic a lui survolé les débats, prouvant qu’à 34 ans il avait encore une palette de gestes et attitudes hors du commun. Même s’il est quelque fois, « pénible » dans son individualité et dans ses paroles hors du terrain, la question de savoir s’il est important dans une équipe, ne devrait jamais être posée.

Même si il y a eu des Bianchi, Dahleb, Susic, Rocheteau, Ginola, Simone, Weah, Rai, Anelka, Ronaldinho, Pauleta et autres grands joueurs de légende du PSG, le Suédois est et restera en très bonne place en haut de cette liste. Il a été le leader du début de la page Qatar dans le grand livre de l’existence de notre club. Les supporters qui l’auront vu s’exprimer, seront aussi fiers que ceux qui ont vu les légendes citées au dessus.

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