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Ancelotti : « C’était devenu trop compliqué au PSG »

Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’Equipe, Carlo Ancelotti s’est livré sans retenue sur les raisons qui l’ont poussé à quitter le PSG. Le technicien italien ne ressentait pas la confiance de ses dirigeants et avait pris la décision de quitter Paris assez tôt dans la saison.

« On avait commencé un travail et je pense qu’il était plutôt bon. Normalement, tu continues. C’est vrai que notre travail n’était pas fini. Quand je signe un contrat, en général, c’est dans l’espoir de prolonger et de rester longtemps. Quand je me suis engagé avec Paris, je croyais en un projet. De nouveaux joueurs arrivaient, une équipe allait se créer, et tout cela prend du temps. Les six premiers mois étaient bons. Mais l’année d’après, j’ai compris que les décideurs du club avaient changé de point de vue. On n’était plus dans l’idée d’un projet mais dans l’idée de résultats immédiats. La défaite à Nice (1-2, 1er décembre 2012), un déclic ? Après cette défaite, c’est normal de mettre la pression sur l’entraîneur. C’était le troisième revers en cinq matches. Non, j’ai pris ma décision après la défaite à Reims (0-1, le 2 mars). Là, je n’ai pas compris. On était leader du championnat avec deux points d’avance, on avait gagné à Valence (2-1, le 12 février 2012 en huitième de finale aller de la C1) et pourtant… On n’a pas joué un football fantastique la saison dernière mais on était efficaces. A Reims, c’est vrai qu’on a très mal joué. Mais je pensais qu’avec les trois bons mois qu’on venait de faire, j’aurais un petit peu de tranquillité. Là, je n’ai pas senti la confiance. Dès le lendemain, j’ai dit à Leonardo que je n’entraînerais plus le PSG à l’issue de la saison. Je pensais alors que les choses, en juin, seraient simples. La seule chose à laquelle j’ai pensé, après Reims, était de me montrer clair avec le club en lui disant que je partirais à la fin de l’année. Peut-être que je n’ai pas été suffisamment clair… Ou peut-être que Leonardo ne voulait pas l’entendre. Peut-être, aussi, a-t-il pensé, enfin peut-être le club a-t-il pensé, que je pouvais changer d’avis. Si Leonardo a essayé de me retenir ? (Il sourit) Oui, plusieurs fois, comme lors de notre réunion avec Nasser, en mai… Mais je n’ai pas changé d’avis. Si j’avais peur que le PSG me bloque ? Non. Si je serais parti de toute façon ? Oui. Tout le monde a pensé que j’étais parti parce que j’avais le Real Madrid. Ce n’est pas vrai. J’ai pris cette décision, je ne sais pas si elle était bonne, mais c’était devenu trop compliqué au PSG », a longuement expliqué l’actuel entraîneur du Real Madrid, qui assure donc que tout a basculé après cette défaite à Reims, après laquelle Leonardo et Nasser Al-Khelaïfi avaient fait part de leur agacement dans les médias.

Carlo Ancelotti a ensuite fait un petit bilan de son aventure à Paris, qu’il juge toutefois bonne, comme sa relation avec Leonardo et ses joueurs. « Ce fut une bonne expérience car j’ai découvert un nouveau championnat. La L1 est particulière. Il y a beaucoup d’intensité, de rythme, ce n’est pas facile. Après, je retiendrai aussi le respect de la vie privée à Paris et le souvenir d’une ville fantastique. Leonardo ? Tout le monde a dit que notre relation n’était pas bonne mais, professionnellement, elle était très bonne. Et j’ai de l’amitié pour Leo. Il m’a invité à son mariage mais je devais absolument être à Londres au même moment et je l’ai appelé pour le prévenir. Si j’ai été surpris qu’il quitte le PSG cet été ? Oui, un petit peu, a-t-il avoué, avant donc de confier qu’il gardait quelques contacts avec certains joueurs. Bien sûr. J’ai échangé des SMS avec Mamadou Sakho quand il a été transféré à Liverpool et je lui ai souhaité bonne chance. C’est un championnat qui lui correspond. Sylvain Armand m’a appelé aussi pour me dire qu’il allait à Rennes. Et Ibra, bien sûr, par texto. S’il pouvait me suivre au Real Madrid ? C’est seulement un problème d’âge. Mais, vous savez, il se sent très bien à Paris. Le manque de culture du travail des joueurs français ? Peut-être qu’en général on a besoin de pousser les Français à travailler. C’est une autre culture. Mais il y a des contre-exemples : je ne pense pas que Blaise Matuidi n’ait pas la culture du travail. »

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