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Ceara : «On veut me faire partir du PSG»

En quelques semaines, Marcos Ceara est passé du statut de pilier de l’équipe à celui de remplaçant du remplaçant. Le latéral brésilien ne fait visiblement pas partie des plans de Carlo Ancelotti et vit plutôt mal cette situation, comme il l’a expliqué dans les colonnes de France Football.

« C’est simple, je ne suis pas dans l’équipe type du nouvel entraîneur, mais je me bats à chaque entrainement pour qu’il sache qu’il peut compter sur moi. Je fais tout pour saisir ma chance. Si elle arrive un jour… (…) Je constate simplement qu’on essaie de changer les piliers de l’équipe. Le nombre d’anciens se réduit. C’est dur à vivre. Nous, on était là dans les moments difficiles, quand c’était la catastrophe, et tout a changé, a rappelé Ceara, qui aimerait donc un minimum de reconnaissance de la part des nouvelles têtes fraîchement arrivées au PSG. Mais le Brésilien le sait, le projet du club force les dirigeants à ne plus faire confiance aux anciens. C’est que c’est c’est décevant. Mais le foot est devenu un business. On privilégie les jeunes qui peuvent rapporter de l’argent. J’ai dépassé la trentaine, je suis vieux ! A moi de prouver que c’est pas l’âge qui compte mais les capacités sur le terrain. Je vais me battre jusqu’au bout pour me faire une place. Même si je sais que peu importe mes efforts à l’entrainement, cela ne changera rien. Je ne jouerai pas. »

S’il se montre aussi pessimiste, c’est parce qu’il sait que dans la hiérarchie au poste d’arrière droit, Christophe Jallet et maintenant Milan Bisevac se trouvent devant lui dans la tête de son entraîneur. « Ca m’a fait mal. J’ai pensé baisser les bras, mais très vite j’ai relativisé. Je suis dans un bon club, j’ai un bon contrat, il ne faut pas jeter tout en l’air. C’est le choix du coach. Pour lui, je suis le troisième latéral dans l’équipe. Forcement, cela blesse. (…) Bisevac, il veut jouer, c’est normal, j’ai vécu ça la saison dernière quand le coach m’a mis à gauche. J’étais mal pour Sylvain et Siaka, mais je n’allais pas refuser. Je n’ai rien contre Bisevac. Je pense qu’il n’est pas à l’aise vis-à-vis de Christophe et de moi, a confié le joueur de 31 ans, qui attend désormais des explications de la part de Carlo Ancelotti. J’attends que ça vienne de lui. Moi, je n’irai pas le voir. C’est lui l’entraîneur, c’est à lui de venir me parler. Je n’ai pas le droit de contester sa décisionJe voudrais juste qu’il me dise ce que je dois faire pour avoir une chance dans l’équipe. Mais cela ne changera rien, on veut me faire partir du PSG, tout cela est une stratégie pour que je pète un plomb et que je parte. J’ai déjà vécu ça ailleurs, ca existe… »

Ceara en est donc certain, le PSG a décidé de se séparer de lui, et les tentatives ont déjà eu lieu lors du mercato hivernal, lorsqu’un échange avec Damiao avait été évoqué« Lors du mercato d’hiver, il y a eu la rumeur d’un échange entre le PSG et Porto Alegre. Damiao serait venu et je serais reparti là-bas. Mais on ne peut pas m’envoyer n’importe où sans mon accord. J’ai un contrat. Je me suis préparé au pire, à regarer les matchs des tribunes, même si je fais mon maximum à l’entrainement. Cela ne va rien changer, je le sais, je vais me battre jusqu’au bout. Comme ça, au moins, ils ne trouveront pas d’excuses s’ils ne me gardent pas. Ils ne pourront pas dire que je n’ai pas été pro, que j’ai laché ou que j’ai mis le bazar. Je ne leur ferai pas ce plaisir ! », a-t-il assuré, avant d’avouer toutefois que les dirigeants du club étaient dans leur droit de faire le choix de ne pas compter sur ses services. Bien sûr. Chacun à sa manière de voir les choses. J’ai trente et un ans, je sais que je suis sur la descente. A Paris, j’ai été parfois bidon, parfois super bien, mais, dans l’ensemble, j’ai été plutôt régulier. J’approche de mon 200ème match avec le PSG, ce n’est pas rien. Après Rai, je suis le Brésilien qui a joué le plus ici. Je me suis toujours battu, j’ai sué sous ce maillot. C’est une deuxième peau pour moi. Le PSG, c’est le club où j’ai le plus joué dans ma carrière. On ne reste pas cinq ans quelque part par hasard. J’ai une histoire avec ce club. »

En tout cas, si sa situation se complique au fil des semaines, Marcos Ceara espère de tout cœur rester à Paris. « Je souhaite que cette histoire continue, oui. Je me sens bien à Paris. Le public m’aime bien. Il ne m’a jamais sifflé. Il sait que j’ai toujours respecté ce maillot et que j’ai un rôle important dans les vestiaires. J’encadre les jeunes, je les motive. Les gens le sentent. »

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