Dani Alves se confie sur la Ligue des Champions, sa saison, son poste et son avis sur Tuchel

Ce jeudi soir, RMC Sport a diffusé une interview avec Dani Alves, arrière droit de 35 ans du Paris Saint-Germain et du Brésil. Un entretien que nous avons retranscrit intégralement et qui sera publié en 2 parties. Dans la première à lire ici, le Brésilien évoque sa soif de titre, les progrès que le club doit faire en Ligue des Champions, la mentalité, sa position sur le terrain et le coach Thomas Tuchel. Il qualifie ce dernier de « meilleure acquisition depuis que je suis dans ce club ». La seconde partie de l’interview est à retrouver ici.

Impatient de remporté le 40e et 41e titre ?

Oui, ce que je dis toujours c’est que c’est de la bonne adrénaline. Donc on veut en profiter. Le plus important, ce n’est pas ce que j’ai gagné, mais ce que je veux gagner. J’essaie de m’adapter à des différents, mais avec toujours le même objectif : gagner et aider le PSG à gagner. Pour être un club historique, il faut gagner. Je pense que ce club est sur la bonne voie. C’est le plus grand club de France, c’est comme ça que l’on devient important en Europe.

Même si le PSG n’est pas encore la plus grande équipe en Europe, dans le pays c’est le cas. A partir de là, on essaye de construire. C’est un cap à suivre. Il faut y aller étape par étape.

« Il nous manquait cette petite touche, le sentiment que l’on partait en guerre. »

Une explication pour l’élimination ?

Pour le monde, cela a été très désagréable. J’ai dit avant le match que le club historique est Manchester. Il faut toujours faire attention. Quand on est face à un adversaire ou un match historique, l’histoire sera toujours contre toi. C’est comme ça. Donc on doit faire notre histoire, car on la respecte. Il faut démontrer, créer sa propre histoire. C’est le sentiment que j’ai eu à ce moment. Il nous manquait cette petite touche, le sentiment que l’on partait en guerre.

Le discours des joueurs expérimentés ?

Je n’aime pas me jeter des fleurs. Mais je sais comment on gagne. Et je sais comment on perd. Quand je veux dire quelque chose, j’aimerais que l’on me suive. Pas parce que je vaux plus qu’un autre, c’est faux. Mais je suis déjà passé par là. Quand une personne est déjà passée par là, il faut peut-être l’écouter, se baser sur son expérience.

Peut-être que ça marchera, peut-être pas. J’aimerais que, quand je dis quelque chose, on m’écoute d’avantage. Qu’on me suive car j’ai déjà vécu plein d’expériences et je sais ce qui va te tirer vers le haut et ce qui va te descendre. Parce que j’ai gagné, j’ai eu une carrière riche en trophée. Je parle de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai appris. Si on n’est pas attentifs, des choses arriveront.

Le souci ?

C’est un problème général. Tout est lié, les joueurs, les supporters, le club…Il faut faire attention, dans ce cas les choses fonctionnent bien. Si on manque de concentration, on a de mauvaises surprises. Et je n’aime pas ces surprises (sourire). C’est pour cela que je me prépare pour éviter d’être surpris.
la prédisposition des gagnants qui veulent se mettre au service du club, du maillot, ne dépend pas de la position sur le terrain.

« La prédisposition des gagnants qui veulent se mettre au service du club, du maillot, ne dépend pas de la position sur le terrain. »

Ma saison ?

« Je pense que le bilan est positif. »

Elle a été…différente, bizarre. Car je n’avais jamais été blessé aussi longtemps dans mes 20 ans de carrière. J’ai réussi à m’en remettre, à revenir jouer. J’ai vécu des périodes comme quand j’étais plus jeune avec mes changements de positions. Souvent, quand on veut une position on l’obtient. Moi j’aime bien là où j’ai jouer. Je pense que c’est plutôt une bonne saison. Si on avait continué en Ligue des Champions, cela aurait été plus simple. Mais je pense que le bilan est positif.

Mes changements de postes montrent un problème d’effectif ?

Je pense qu’une grande équipe doit avoir des joueurs à leur poste, mais aussi d’autres qui sont polyvalents. On en a. Il y aussi Juan Bernat par exemple. Quand on a beaucoup de joueurs qui peuvent bouger, c’est sûr que c’est mieux. Après, ma maîtrise à mon poste n’est pas la même si je suis au milieu. Il y a moins de fluidité. Mais bon, la prédisposition des gagnants qui veulent se mettre au service du club, du maillot, ne dépend pas de la position sur le terrain.

Ma position aujourd’hui ? 

Tout ce que j’ai gagné, c’était comme arrière droit, mais je peux le faire à d’autres postes. Ce que je préfère ? Mais oui, bien sûr !

« l est la meilleure acquisition depuis que je suis dans ce club. »

Ce que me dit le coach ?

Quand on joue à 3 défenseurs centraux, je serai à mon poste. Mais en fonction du match, il faut s’adapter. Je peux jouer à tous les postes, car j’ai une maîtrise et une connaissance du jeu. Je sais s’il faut plus de maîtrise, plus de pression…j’ai cette lecture du jeu.

Ma relation avec Tuchel ?

Il est la meilleure acquisition depuis que je suis dans ce club. Meilleur que moi, bien meilleur que moi. Je n’avais jamais vu un entraîneur aussi intelligent et prêt à se mettre au service de l’équipe. Chaque jour de travail avec lui a été heureux. Bien sûr, des fois il y a des choses qui ne fonctionnent pas. L’élimination est une souffrance, c’est normal car on veut les meilleures choses possibles.

Je vais jouer jusqu’à quel âge ?

La Coupe du Monde au Qatar est mon objectif. Tant que je suis vivant, je continuerai avec le même cap. Je fais attention à moi, je me concentre pour suivre mes objectifs. Je ne sais pas si je vais les atteindre, mais il me faut ces objectifs. Si je vise vers le bas, je n’irai pas en haut. On récolte ce que l’on sème. Je me compare toujours à Rodger Federer, il a un certain âge mais il a toujours un certain niveau. On travaille pour arriver à nos fins. Je vis toujours au présent, mais mon horizon est un peu au-dessus. Je suis venu au PSG pour faire l’histoire.

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