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Ibrahimovic : « Tout le monde veut venir à Paris ! »

Bientôt de retour à la compétition, Zlatan Ibrahimovic s’est entraîné au Camp des Loges jeudi. Et l’attaquant suédois s’est prêté aux jeux des questions-réponses face à des lecteurs du Parisien. De la saison du PSG au mercato, en passant par sa situation personnelle, tout y est passé. Extraits.

Sa situation personnelle

« Mon objectif est de jouer. Je m’entraîne tous les jours pour ça. Aujourd’hui (NDLR : hier), j’étais sur le terrain pour courir. Je me suis senti très bien. Demain (aujourd’hui), je passerai un examen pour m’assurer que la blessure est guérie. J’espère être présent contre Rennes. Croyez-moi : moi aussi, j’attends avec impatience mon retour. Je souffre quand je ne peux pas jouer. Si je peux être encore meilleur ? J’espère ! Chaque année, j’essaie de réaliser une saison meilleure que la précédente. Celle-ci est fantastique. Individuellement et collectivement. On a tendance à l’oublier parce qu’on n’est pas allés en demi-finale de la Ligue des champions. L’équipe est en train de grandir, mais cela réclame du temps. Cette saison, on se battait pour obtenir cinq trophées. Si on gagne contre Rennes, on en aura remporté trois. Il nous manquera la Coupe de France et la Ligue des champions. Pourquoi je veux terminer ma carrière à Paris ? J’ai prolongé mon contrat d’un an (il est lié jusqu’en 2016). Je crois à fond à ce projet. Je vais avoir 33 ans et tout le monde prend soin de moi. Les Qatariens sont très attentionnés avec ma famille et moi. Ils me rendent la vie plus facile. Les Parisiens sont derrière moi aussi. Je serai encore là les deux prochaines saisons. Peut-être qu’ensuite je quitterai l’Europe pour profiter du foot d’une autre manière. Que faire après ma carrière ? C’est une bonne question. Ce n’est jamais facile. Pendant dix ou quinze ans, on a le même rythme : lever à 8 heures, petit déjeuner, entraînement, retour à la maison, repos, petits trucs à faire. Le lendemain, pareil. Le surlendemain, pareil. Quand vous arrêtez le foot, vous vous levez à 8 heures, vous prenez votre petit déj, et après ? Je ne veux pas rester assis à la maison. Je vais devoir me trouver des activités. Je n’ai pas fini mes études, je n’ai pas de diplôme pour devenir quelqu’un en dehors du foot. Mais peut-être que ce sport va m’ouvrir des portes. Un rituel avant les matches ? Non, je ne crois pas à ce genre de truc. Avant une rencontre, les gens me disent « Bonne chance », mais je n’ai pas besoin de chance, je suis assez fort. Quand vous avez confiance en vous, quand vous savez à quel point vous êtes bon, vous n’avez pas besoin de demander de l’aide. Vous allez sur le terrain, vous faites votre job, vous vous faites plaisir. D’autres joueurs fonctionnent différemment. Lucas lit la Bible, Thiago Silva fait quelque chose… Les rituels dépendent de votre culture. Quand vous venez d’où je viens, vous croyez d’abord en vous-même, c’est tout. »

L’élimination face à Chelsea en Ligue des Champions

« On doit être heureux de notre parcours. Si le PSG a été éliminé par Chelsea à cause de mon absence ? Non, je ne pense pas. Je me suis blessé au mauvais moment. Si j’avais été sur le terrain, je ne sais pas ce qui se serait passé. Le 3-1 de l’aller en notre faveur était un bon résultat. Toutes les grandes équipes doivent savoir garder ce résultat. On aurait dû contrôler pour passer ce tour. Cette élimination va nous permettre d’apprendre. Est-ce un problème d’expérience ? Je ne sais pas. Les petits détails font la différence. Mais une grande équipe doit être capable d’évoluer sans un ou deux joueurs.  »

Le mercato

« Tout le monde veut venir ici ! J’étais l’un des premiers à signer, j’étais là au début de l’aventure. Maintenant, la situation a changé. C’est facile d’attirer de grands joueurs parce que le club est au top. Désormais, on ne peut qu’aller plus haut et tout le monde veut en être. Le projet est incroyable, et l’avenir brillant. On veut faire du PSG la plus grande équipe du monde. Quand j’ai rencontré au début Leonardo et Nasser (l’ex-directeur sportif et le président), ils m’ont promis beaucoup de choses et tout ce qu’ils m’ont dit se produit. C’est pour ça que je me sens bien ici. Le fair-play financier ? Ce n’est pas mon domaine. Je lis les journaux comme vous. Nous, les joueurs, on s’entraîne, on gagne les matchs pour les supporteurs. Le fair-play financier, ça se joue à un autre étage. Je ne peux pas me permettre de commenter ce sujet. Moi, je suis heureux d’apporter gloire et trophées au PSG. Le reste, c’est pour les politiques, pas pour nous. »

Laurent Blanc

« Il a réalisé un très bon travail et j’espère qu’il va continuer avec nous. Venir ici après Ancelotti, c’était une énorme pression. Il a réussi à mettre en place très vite sa philosophie de jeu. Cela prend du temps normalement de voir une équipe jouer comme vous voulez. La seule chose que l’on aurait pu mieux faire, c’est Chelsea. Mais, à l’arrivée, on a quand même réalisé une saison fantastique. »

Sa non-participation à la Coupe du Monde

« C’est une grande déception. Quand la Coupe du monde va commencer, je vais souffrir. Mais heureusement, l’un de mes coéquipiers ou de mes amis va gagner, qu’il vienne d’Italie, du Brésil, d’Argentine, d’Uruguay, des Pays-Bas, je serai heureux pour lui. Ce sera fantastique. En même temps, je vais pouvoir voyager avec ma famille et prendre du bon temps. »

La ville de Paris et sa popularité

« Avant d’y vivre, j’y étais venu une fois grâce à mon ami Olivier Dacourt, qui est parisien et supporteur fanatique du PSG ! Paris est une ville immense et, pour en profiter, il faut bien la connaître. Ma première visite n’était pas une grande expérience, j’étais dans un hôtel, j’ai fait 100 m à droite, 100 m à gauche, je suis allé voir la tour Eiffel. Mais, après deux années ici, je vois Paris différemment. J’ai vécu à Amsterdam, Turin, Avant de signer, tout le monde me disait qu’en France, encore plus à Paris, un footballeur est tranquille. Il peut marcher dans la rue sans problème, comme n’importe qui. Je me suis dit : « OK. Mon style de vie va changer parce qu’en Italie ce sont des fanas de foot. » Mais, depuis que je suis arrivé, c’est exactement le contraire qui s’est produit ! Tout le monde me reconnaît. On scande mon nom dans la rue, on me demande une photo, un autographe. C’est toujours très poli et affectueux, mais c’est comme si je n’étais pas vraiment un être humain mais une bête de foire. J’ai deux enfants, une famille et on essaie de vivre aussi normalement que possible. On va dans les parcs. Je n’aime pas que l’on me dérange quand je suis en famille. Je n’ai pas envie que ma célébrité ait un impact sur eux. J’évite les photos devant eux, mais je n’y arrive pas toujours. Car en même temps, pour votre petit ego, ça donne de l’adrénaline. (Rires.) »

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