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Lair "comme à l'aller, et cette fois, les filles auront la rage pour mettre le ballon au fond des filets"

Actu Féminin

Lair « comme à l’aller, et cette fois, les filles auront la rage pour mettre le ballon au fond des filets »

Battu lors du match aller, le Paris Saint-Germain va devoir renverser la situation à domicile. En seizièmes de finale, contre Lillestrom, et dans une situation plus mal embarquée, l’équipe avait réussi à remonter un déficit de deux buts. Cette fois-ci, Paris n’a perdu que sur le plus petit des scores à Munich, tout en réalisant une bonne prestation dans le jeu. Les motifs d’espoir sont donc bien là. Mais la question n’est pas de savoir si le club de la capitale a des chances d’espérer, mais plutôt s’il va réussir à marquer. 

Présent en conférence de presse ce mardi, à la veille du quart de finale retour de Coupe d’Europe féminine face au Bayern Munich, l’entraîneur parisien Patrice Lair s’est montré offensif, croyant fermement à qualification de ses joueuses pour le tour suivant.

Il est d’abord interrogé sur le discours qu’il va tenir à ses joueuses, avant de disputer l’un des matchs les plus importants de la saison.

« Le même que d’habitude. Je ne vais pas changer maintenant. Il faut aller de l’avant, montrer notre progression. Jouer au Parc, c’est un honneur, je me suis battu pour ça. Pour moi, ce sera ma première ici, je n’ai pas envie de me louper. Après, si c’est le cas, j’assumerai. Mais si on a été capables de battre Lyon, on est capables de battre tout le monde. »

Un des journalistes insiste ensuite sur le Parc des Princes. En effet, habituellement cantonnée à jouer au Stade Charléty, l’équipe féminine a obtenu de sa direction le droit de jouer dans la même enceinte que les hommes. Une occasion unique de profiter d’un public qui jouxte la pelouse et de conditions de jeu optimales.

« On l’a mérité. Il faut jouer libérés, comme si on était au camp des Loges. »

« Pas du tout. C’est merveilleux. C’est un régal ! Un grand moment. Quand on a joué le 16e de finale contre Lillestrom au stade Charléty, je me retournais pour essayer de voir le public. Quelle pitié ! On a cette chance de jouer ici, avec la présence des Ultras. Il y a moyen d’avoir une belle communion qui peut nous permettre de ne nous qualifier. Les filles ne seront pas inhibées. C’est sympa de jouer ces matchs-là. On l’a mérité. Il faut jouer libérés, comme si on était au camp des Loges. »

On lui demande également si le soutient des Ultras parisiens sera décisif lors de cette rencontre. On se rappelle que le Collectif Ultras Paris (CUP) a récemment convié les supporters du PSG à venir supporter la section féminine au Parc des Princes, pour cette rencontre décisive.

« C’est super. C’est un signe fort. J’ai connu ça à Lyon, où les Bad Gones ne s’intéressaient pas à l’équipe féminine au début avant de venir nous soutenir. C’est la preuve qu’on ne nous prend pas pour des jambons. Même si on n’est pas là pour redorer le blason des garçons, qui se sont loupés en Coupe d’Europe, mais qui restent une très grande équipe, on va porter le plus haut possible les couleurs du PSG en Europe. »

Les joueuses de la capitale ont connu leur première finale de Ligue des Champions il y a deux ans face au club allemand de Francfort. L’année dernière, elles ont balayées, au stade des demi-finales, par l’Olympique lyonnais. Une élimination précoce en quart de finale constituerait dès lors un échec patent ?

« Moi, j’arrive au club cette saison. Le passé, excusez-moi l’expression, mais je n’en ai rien à foutre. Peut-être que je joue gros sur ce match. J’ai eu la chance de connaître de grands moments dans ma carrière d’entraîneur. C’est match est très important pour le football féminin à Paris. Si on se qualifie, on aura sûrement une demie contre le Barça, avec tout ce que cela implique symboliquement. Si on passe le Bayern, je suis certain qu’on sera à Cardiff (pour la finale le 1er juin). »

Bénéficiant cette année d’un groupe restreint, l’entraîneur parisien pense que la fatigue n’altérera pas les capacités de certaines de ses joueuses. L’enjeu, à cet instant, est trop important pour souffrir d’une baisse physique.

« La fatigue ne compte pas dans ces moments-là. Certes, on n’a pas un gros effectif en quantité. Cette saison, j’ai peut-être douze ou treize filles qui peuvent jouer la Ligue des Champions. Mais ce n’est pas grave. J’ai vraiment confiance en ce groupe. L’idéal, c’est de marquer rapidement. »

Enfin, l’entraîneur francilien est interrogé sur l’efficacité offensive de son équipe. Il est vrai que depuis le début de l’année 2017, l’équipe féminine inscrit moins de buts. Preuve en est avec le dernier match de championnat face à Soyaux. Les buts ne sont pas venus des joueuses que l’on attendait le plus, mais des jeunes Perle Morroni et Anissa Lahmari.

« En première partie de saison, on ne jouait pas très bien, mais on était efficaces. Aujourd’hui, on a un fond de jeu bien meilleur. On a de bonnes bases. En général, on a une certaine possession du ballon, mais ce n’est pas trop mon truc. Je préfère la verticalité et l’efficacité. On aura encore des occasions, comme à l’aller, et cette fois, les filles auront la rage pour mettre le ballon au fond des filets. »

Face à une équipe bavaroise toujours à la peine dans le jeu mais qui peut frapper à n’importe quel moment, il y a la place largement pour que Paris parvienne à atteindre les demi-finales pour la troisième année d’affilée. Le PSG est dans tous les cas maître de son destin et manquer la qualification ne pourrait que laisser d’immenses regrets au club de la capitale.

 

 

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