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Lavezzi : « Vous n’avez pas vu le meilleur Lavezzi »

En pleine forme depuis maintenant plusieurs semaines, Ezequiel Lavezzi semble épanoui au PSG. Mais l’attaquant argentin est très exigeant envers lui-même et estime ne pas avoir montré quel joueur il est vraiment depuis son arrivée à Paris.

« Je suis satisfait, mais je peux donner encore plus. Je n’ai pas encore retrouvé mon niveau de Naples. O.K., je dois m’adapter à une nouvelle vie depuis l’été dernier. Mais cela ne m’empêche pas d’être très exigeant envers moi-même. Je sais que je dois faire mieux. Être plus régulier, par exemple. Ou marquer plus de buts qu’en Italie, où j’avais un autre rôle, il est vrai. Croyez-moi, vous n’avez pas encore vu le meilleur Lavezzi. La saison dernière, notamment, j’ai été très bon en Serie A comme en Ligue des champions. Contre Chelsea (3-1, le 21 février 2012, doublé de l’Argentin en huitièmes de finale aller) ou contre Manchester City en phase de groupes (1-1, le 14 septembre 2011 ; 2-1, le 22 novembre 2011), j’ai réalisé des choses que je n’ai pas encore montrées à Paris, a confié à L’Equipe l’international argentin, qui ne jouait pas aussi haut sur le terrain lorsqu’il évoluait à Naples. Oui, c’était une position différente. J’étais dans une équipe au sein de laquelle les joueurs offensifs se connaissaient par cœur. Ma position un peu plus reculée faisait que la plupart des ballons passaient par moi. À Paris, j’évolue plus souvent qu’avant dans la surface. C’est une autre façon de jouer. Mais ça me va aussi. Mes coéquipiers à Paris ont des profils un peu différents mais il y a des caractéristiques qui rapprochent Ibra de Cavani et Pastore de Hamsik. Cavani joue plus avec l’obsession du but quand Ibra, lui, apprécie de venir chercher les ballons. Cavani, il te donne de la profondeur grâce à ses longues courses ; Ibra le fait moins, mais il t’apporte d’autres choses dans la construction du jeu. Difficile de dire que j’étais meilleur en jouant avec l’un plutôt qu’avec l’autre. Je dois m’adapter et tirer le maximum de mes qualités. »

Associé à Zlatan Ibrahimovic à la pointe de l’attaque, Lavezzi subit parfois les foudres de l’attaquant suédois, exigeant envers ses coéquipiers. Mais El Pocho estime que lui et ses coéquipiers ne doivent pas se taire devant Zlatan. « S’ils se taisent à cause de cela, ce n’est pas bien. Les gens pensent à tort qu’on ne peut rien dire à Ibrahimovic parce que c’est Ibrahimovic. Sur un terrain, on doit être capables de tous se parler entre nous et on doit tout se dire. On ne doit pas être bloqués par un nom. L’important, c’est qu’on se comprenne les uns les autres pour faire gagner le collectif. Ibra, moi, les autres, ce qu’on veut tous, c’est gagner des titres. Je ne sais pas si on peut dire qu’il est dur avec ses coéquipiers. Disons que c’est sa manière d’être. Il peut te dire des choses, comme tu peux lui en dire. Quand tu es joueur, tu sais que ça peut se passer ainsi au cours d’un match, pas seulement avec Ibra, a expliqué l’ancien joueur de Naples, qui commence à s’adapter aux défenses regroupées de Ligue 1. Il y a peu d’espace en France. Parfois, face à ces défenses fermées, il faut savoir reculer un peu et, pour Lucas ou moi, il est alors beaucoup plus facile de jouer en contre. En Ligue des champions, les équipes attaquent plus, le jeu est plus ouvert. Quand tu affrontes un rival anglais ou espagnol, tu trouves pas mal de liberté sur le terrain. Tu as le sentiment de mieux t’exprimer et tu es surtout très concentré car tu n’as pas le droit à l’erreur, sous peine de voir les tours suivants devant la télé… Ce n’est pas dévaloriser la L 1 que de dire ça. Tous les joueurs, de tous les pays, savent que la “Champions” est un monde à part.»

L’attaquant parisien est ensuite revenu sur sa réputation ne fêtard, lui qui semble profiter des nuits parisiennes de temps en temps. « Ça ne me dérange pas que les gens parlent de ça. Quand j’ai envie de sortir, je sors et, parfois, je préfère rester chez moi. Certains peuvent penser que je sors tous les soirs. Moi, je sais exactement ce que je fais de ma vie. Un joueur, on ne lui parle pas trop de ses sorties nocturnes tant qu’il joue bien le week-end. Après, s’il joue mal, on dit que c’est parce qu’il s’est couché tard… C’est une règle à accepter dans ce métier. A Naples ? Oui, je passais mon temps enfermé chez moi. Je ne pouvais jamais aller dans le centre de Naples. Pour acheter des vêtements, il fallait que j’aille à Milan ! À Naples, même aller au restaurant était impossible. Le pire, c’est que je m’y étais habitué. J’avais fini par considérer que c’était normal alors que ça ne l’était pas… En finir avec cette façon de vivre, c’est en partie ce qui m’a décidé à quitter l’Italie. À Paris, ça n’a rien à voir. Les gens savent qui tu es mais ils ne te dérangent pas. Ici, l’approche du foot est différente, a indiqué Lavezzi, avant de conclure en s’exprimant sur le Clasico de ce soir face à l’OM. Ces matches sont les plus beaux moments à vivre pour un joueur. Pendant la semaine, on sent une atmosphère particulière. Pour les gens, un Classique est parfois plus important que la Ligue des champions. À l’entraînement, ce n’est pas forcément une préparation différente mais, dans ta tête, tu vis les choses autrement. Le plus beau, c’est quand tu pénètres dans le stade. Là, tu te rends compte vraiment de la passion qui entoure ces matches… »

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