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L'Equipe "Leonardo serait bien revenu...mais le patron parisien n'a pas donné suite"

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Le mercato, Nasser, le logo…Leonardo dit tout ! (1/2)

Dans un long entretien accordé à L’Equipe, Leonardo a évoqué tous les sujets en rapport avec le PSG : le mercato avec les volontés de départ et les possibles arrivées, la montée en puissance de Nasser Al-Khelaïfi, le statut de Zlatan Ibrahimovic et les résultats et objectifs du club. En voici la première partie.

En ce qui concerne le mercato, Leonardo a assuré que cinq joueurs avaient demandé à partir et qu’il n’était pas certain que le PSG recrute cet hiver. Et que le club parisien était devenu un acteur majeur du marché. « Le président Nasser a dit : “On ne recrute pas !” Là, c’est la voix. Il ne l’a pas dit de façon aussi explicite. Oui, je sais, je sais. Mais normalement, si on regarde l’équipe d’aujourd’hui, il n’y a pas trop à y toucher. S’il arrive encore deux, trois joueurs de champ à cette période de l’année, c’est trop. Après, certains ont demandé à partir. Nene, Sissoko, Lugano, Hoarau et Tiéné, avec Luyindula qui est déjà parti à New York. Hoarau, il reste des petits détails donc on attend. Nene, il a des possibilités au Brésil et au Qatar. Après, s’il va dans un club qui est dans le marché, on va discuter. S’il s’agit d’un club qui est dans le marché, alors on discute. Mais au sujet de Nene, je tiens à préciser qu’il était bien blessé au mollet. Mais maintenant, il y a Twitter, Instagram, je ne sais pas quoi encore, là, ce n’est pas possible ! Nene, il fait son jeu, avec sa photo sur les patins… Avec lui, on a tout de même toujours bien parlé. Après, quand son comportement ne m’a pas plu, je le lui ai dit, et il a dû payer. Personne ici n’est plus important que le club. À Paris, on a commencé quelque chose. Nene a réussi de belles choses la saison dernière. Aujourd’hui, il a trente et un ans et on a six joueurs dans le même rôle qui sont plus jeunes et ont une marge de progression. Dans le football, il n’y a pas d’injustice. Il y a juste ce qu’on veut faire. À Paris, il y a de la concurrence et il faut l’accepter. Il a été meilleur que Pastore ? Pastore, il a été mis sur la croix à cause du prix de son transfert (42 M€). Il a beaucoup souffert de ça et le paie encore, même si c’est un peu moins le cas maintenant. Mais Pastore a été sur le banc. Nene, lui, était habitué à jouer tous les matches. Il doit s’adapter à une situation où ce n’est plus le cas. Moi, je critique le comportement. Mais je ne me suis pas fâché que contre Nene. Je me suis fâché aussi contre Ménez à cause de certains comportements. Après, c’est peut-être ça, aussi, qui fait leur force. Ménez, par exemple, il a un talent que peu de joueurs ont. Sa facilité dans ses courses balle au pied est incroyable. Mais après, tu dois gérer tout ça. Et dans la dernière année de contrat des joueurs, comme pour Nene, c’est toujours difficile. C’est lui qui va décider. On va l’aider à choisir mais s’il reste, il reste. Pour Lugano, Sissoko et Tiéné, pour l’instant, on n’a encore rien de concret. On n’a pas encore reçu d’offre, je ne sais pas s’ils vont partir. Sissoko, il y a six mois, il était capitaine. Après, il s’est blessé, et le Matuidi d’aujourd’hui n’existait pas. Il joue tous les matches, Verratti n’était pas là, il a conquis son espace et Thiago Motta aussi. C’est moins évident pour lui aujourd’hui. Sissoko a donc demandé à partir. On regarde si on peut trouver des solutions mais s’il n’y en a pas il restera ici. Si on va recruter en attaque ? Mais Lucas est arrivé. Si Ibrahimovic se blesse, on a Gameiro. Il y a des clubs qui sont en Ligue des champions qui s’intéressent à lui. C’était le meilleur buteur de la Ligue 1 il y a deux ans (deuxième, en fait, derrière Moussa Sow. Il avait inscrit 22 buts avec Lorient en 2010-11). On veut le garder. Mais on a d’autres possibilités en fonction des systèmes. Sneijder, Ashley Cole sont-elles des opportunités ? Non, ni Wesley Sneijder ni Ashley Cole. Patrice Évra, c’est non aussi. Si l’on cherche des latéraux ? C’est un marché qui n’est pas facile parce qu’il en manque. C’est aussi un poste qui n’est pas facile parce que ce sont des joueurs qui font la différence. Barcelone sans Alves, c’est différent. L’Inter Milan sans Maicon, à l’époque, c’était un autre Inter. Avec Jallet, Maxwell, Van der Wiel et Armand, je pense qu’on a ce qu’il faut. Dans le futur, on va y penser, mais pas maintenant. Cristiano Ronaldo ? Le PSG est devenu un club où tout est possible. Mais il a un contrat encore long avec le Real Madrid et on ne part pas comme ça d’un club comme le Real. Il n’y a absolument rien de concret. Il y a zéro contact. Mais aujourd’hui, quand on parle d’un départ d’un grand joueur comme lui, il n’y a que quatre ou cinq clubs où cela peut se passer et le PSG en fait maintenant partie. Et Messi ? Il ne partira jamais de Barcelone.»

Le directeur sportif parisien est également revenu sur son rôle et ses rapports avec le président du club. « Al-Khelaïfi a dit que Carlo et moi avions commis des erreurs ? Je ne sais pas desquelles il voulait parler, mais j’ai sûrement commis des erreurs. Le recrutement de Diego Lugano ? Pfff… Sincèrement, c’est difficile de dire ça. Lugano, il a un palmarès qui est là. Si tous les joueurs se comportaient comme lui dans la situation qu’il a vécue, ce serait incroyable. Le licenciement de Kombouaré ? Toutes les décisions peuvent être vues comme une erreur. Malheureusement, je n’ai pas la preuve du contraire. Tu peux imaginer que, si on l’avait gardé, on aurait remporté le Championnat, mais on peut aussi imaginer qu’on aurait terminé avec dix points de retard. Je ne sais pas. En tout cas, j’ai mes certitudes et j’avance. Si je passe pour un donneur de leçon ? Tout ça est une question économique. Il y a des choses qu’on peut faire à Paris parce qu’on a les moyens de les faire et que d’autres clubs ne peuvent pas faire. Par exemple, sur la pelouse du Parc, aujourd’hui il y a un investissement qui concerne le chauffage, l’irrigation, les lampes et les jardiniers. Le coût est énorme. Si tu n’as pas l’argent, tu ne peux pas le faire. Si j’ai eu peur pour mon avenir pendant la crise de novembre ? Je n’ai jamais peur de rien. Je sais tout ce qui se passe dans le club. Et si un jour il doit se passer quelque chose, ce ne sera pas un drame. Moi, je suis un professionnel du foot. En quatre ans, j’ai connu trois clubs : Milan, l’Inter et le PSG. Si dans cinq je vois le quatrième, ce ne sera pas la mort. Ce qui compte, ce sont les résultats cette saison. Le projet à long terme, c’est Nasser et Jean-Claude Blanc. L’ambiance au Parc des Princes ? Elle est plus chaude. Je crois que c’est en train de changer avec ce nouveau public. On a besoin de ça, que les supporters mettent la pression chez nous parce que cela compte beaucoup dans le résultat final. Sincèrement, avec l’équipe que l’on a et nos supporters derrière, ce ne sera pas facile de venir gagner ici. On jouera, je crois, au Parc jusqu’à la fin de la saison, y compris si on joue un quart de Ligue des Champions. Mais ce n’est pas mon rôle. Je ne suis pas le représentant du club, je suis moi. Je veux me concentrer sur le sportif. C’est mon boulot. »

 

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