Restez connectés avec nous

Club

Le projet gargantuesque de Leonardo

Leonardo, c’est la classe incarnée, un expert en matière de communication. Les repreneurs qatariens ne l’ont pas intronisé au poste de directeur sportif par hasard.

Polyglotte, « Léo » impressionne quand il passe du français à l’italien, de l’anglais au portugais, ou encore de l’espagnol au japonais. Ses facilités en matière de langues vivantes lui permettent de négocier aux quatre coins de la planète. Car si le natif de Niterói aurait pu être interprète, il aurait également pu embrasser une carrière d’homme d’affaires. Aujourd’hui, il n’est autre que le numéro 2 du PSG, derrière Nasser Al-Khelaifi. Le président du conseil de surveillance ne s’avance guère au devant de la scène, laissant à Leonardo le soin d’occuper l’espace médiatique. Le Brésilien n’a pas le portefeuille aussi épais que le directeur général d’Al Jazeera Sport mais jouit d’une liberté quasi-totale pour mener l’objectif qui lui a été fixé : faire du PSG l’un des plus grands clubs de football au monde.

Un recrutement cinq étoiles à prévoir

Les couacs Beckham, Pato et Tevez prouvent que Leonardo ne peut pas se contenter de claquer des doigts pour recruter une star internationale. « Mais quel autre club a acheté cet hiver ? Personne. On s’est mis dans le circuit sur ces joueurs pour voir ce qu’il était possible de faire. C’est logique quand on veut construire une grande équipe. Par le passé, on n’a jamais parlé de joueurs de ce calibre au PSG», explique-t-il au Journal du Dimanche. En matière de recrutement, le projet est pourtant ficelé comme un rôti. Dès l’été dernier, le but était d’envoyer « du lourd», avec une enveloppe de 85 millions dont près de la moitié pour le seul Javier Pastore, une star en devenir. « Depuis juin, il y a eu treize départs et treize arrivées, a-t-il poursuivi. Quand le Qatar a racheté le club, il y avait treize joueurs pros. On avait besoin de faire (venir) des joueurs pour avoir un effectif normal de 24-25 joueurs. Ce n’est pas énorme, c’est un besoin pour le PSG. On n’a pas juste acheté par plaisir. Parfois, quand on fait les choses vite, elles sont ratées », souligne-t-il pour démontrer sa volonté de bâtisseur.

Étape par étape

En janvier, le transfert de Thiago Motta prouve que le club a encore franchi un cap. Dans un marché d’hiver presque inanimé, Paris s’est attaché les services de l’un des meilleurs milieux de terrain de la planète. Pour les stars, c’était encore trop tôt, mais ça ne saurait tarder. Il s’agit juste de la prochaine étape. Si les Rouges et Bleus sont champions de France, le budget alloué au mercato pour la saison 2012-2013 pourrait atteindre un montant vertigineux. Au mois de juillet prochain, Leonardo parviendra certainement à finaliser la signature de certaines des plus grandes vedettes du football. « Il faut arrêter de pleurer et envisager les choses de manière positive : il y a de l’espace pour faire de Paris un centre important du football. Il y a six équipes capables de gagner la Ligue des champions aujourd’hui. Devenir la septième, ce serait pas mal », confie-t-il, témoignant ainsi d’une ambition que l’équipe de la capitale n’avait plus connue depuis son âge d’or, à savoir entre 1993 et 1997.

Leonardo, le Wenger du PSG ?

Le fonds d’investissement souverain de l’émirat du Qatar, Qatar Sports Investments, est là pour un long moment. Si Leonardo ne donne pas de durée précise au sujet du temps qu’il compte rester au PSG, on se doute qu’il ne s’agit pas d’un passage éphémère. Après avoir entraîné deux des plus grands clubs européens (le Milan AC et l’Inter Milan), le vainqueur de la Coupe du Monde 1994 s’est vu confier un projet avec des responsabilités comme il n’en a jamais eue dans sa vie et comme il n’aurait peut-être jamais eue la possibilité d’en avoir. Leonardo possède un contrat à durée indéterminée avec le club de la capitale. Dans l’esprit des propriétaires, il ne quittera pas le navire francilien de sitôt. Dans un entretien accordé à Téléfoot et diffusé dimanche dernier, le Brésilien a reconnu avoir pensé à Arsène Wenger au mois de juillet 2011, pour succéder à Antoine Kombouaré. Cette année, cela fera seize ans que le technicien alsacien est le manager d’Arsenal. Si jamais Leonardo faisait un aussi long parcours à ce poste avec le PSG, cela signifierait probablement que le PSG a accumulé les trophées au cours des années 2010.

Publicités
Retrouvez nos articles sur Google News et MSN/Bing News :

     

Derniers articles

Publicité

Articles les plus populaires

Autres articles présents dans Club