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Le PSG, aussi bankable que bancal

Nous sommes au mois de décembre. La saison a débuté depuis plus de quatre mois et l’équipe francilienne paraît toujours aussi bancale. Mercredi soir, face à l’Athletic Bilbao (4-2), elle était même complètement coupée en deux sur le terrain. Certes, une dizaine de nouveaux joueurs ont débarqué à l’intersaison et il fallu rebâtir. Mais le temps passe vite et le Paris version qatari a déjà fait face à sa première grosse désillusion, en se faisant sortir du groupe F de l’Europa Ligue, un groupe pourtant très largement à sa portée. L’année passée, les Franciliens étaient parvenus à s’extirper d’une poule nettement plus relevée, composée notamment du FC Séville et du Borussia Dortmund. Coïncidence ou pas, à cette même époque, les Rouges et Bleus jouaient nettement mieux au football et les supporters prenaient plus de plaisir à les voir faire circuler le ballon.

Défense toujours en chantier

Collectivement, le club de la capitale a régressé depuis la saison dernière. Après 17 journées de Ligue 1, Antoine Kombouaré n’arrive toujours pas à dégager une onze-type solide, capable d’être efficace durant l’intégralité d’une rencontre, dans tous les secteurs de jeu. L’exemple de la défense centrale illustre parfaitement ce constat, puisque le Kanak la cherche toujours. « Je tente toujours de trouver une bonne formule défensive. Je n’ai pas encore trouvé ma défense même si on défend mieux, mais sur 90 minutes c’est plus compliqué », déclarait-il avant le match de Championnat face à Sochaux (1-0). Le PSG a beau avoir recruté deux défenseurs centraux cet été (Milan Bisevac et Diego Lugano), le Calédonien n’a toujours pas déterminé quel joueur était le plus apte à évoluer aux côtés de Mamadou Sakho. Autre problème de taille : le PSG n’a pas d’arrière gauche digne de ce nom. Le niveau de Siaka Tiéné est médiocre et Sylvain Armand se serait résigné à jouer à ce poste, si l’on en croit les informations du journaliste Daniel Riolo.

Trou béant

Lors des deux premières saisons d’Antoine Kombouaré au PSG, il a souvent été reproché à ce dernier de ne pas changer de schéma tactique. Dès la 2e journée de Ligue 1, l’entraîneur francilien est passé à un système de jeu en 4-2-3-1, qui a fonctionné pendant près de deux mois, avant de montrer de terribles limites. Généralement, les deux joueurs qui sont à la récupération évoluent beaucoup trop bas sur le terrain. Ce qui laisse, beaucoup trop souvent, un trou béant avec les quatre joueurs situés au-dessus d’eux. « A Palerme je jouais comme un numéro 10. Ici je joue dans une position de deuxième attaquant », s’est plaint -justement- Javier Pastore dans So Foot. Sur le papier, Jérémy Ménez est censé jouer milieu offensif droit mais ne cesse de dézoner, quand il ne permute pas avec Nene. En somme, le milieu de terrain parisien, c’est… le grand bazar !

Gameiro, souvent ignoré

Il existe deux secteurs de jeu où le PSG est plus performant comparé à la saison passée. En attaque, l’équipe possède désormais un véritable buteur en la personne de Kevin Gameiro (neuf buts en Ligue 1). Sauf que l’ancien Lorientais se retrouve trop souvent esseulé en pointe. A certains moments, il est même ignoré par ses partenaires alors qu’il multiplie les -bons- appels. Finalement, il n’y a qu’au poste de gardien de but qu’il n’y a pas de débat. Salvatore Sirigu est la recrue estivale qui s’est montrée la plus efficace depuis le début de la saison : l’Italien a rapidement fait oublier Grégory Coupet et Apoula Edel. Jusqu’à présent, Antoine Kombouaré n’a pas trouvé la bonne formule. L’équilibre de ses onze de départ se révèle trop souvent fragile. A chaque rencontre, l’exploit individuel et les fulgurances de certains joueurs sont attendus comme la délivrance. Et pendant ce temps là, le manque de cohésion reste flagrant.

Arnaud Lapointe

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