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Jean Claude Blanc "Aujourd’hui, on a un stade efficace, un stade chaleureux"

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Le PSG dit tout sur son fameux contrat en or

Comme annoncé depuis plusieurs semaines, le Paris Saint-Germain a signé un contrat d’image avec QTA (Qatar Tourism Authority), l’autorité publique chargée du développement touristique du Qatar et de la promotion de son image à l’international.

Un contrat valorisé à hauteur de 150 M€ pour la saison en cours, 200 M€ en 2015-2016, qui devrait permettre au PSG de respecter les règles du fair-play financier. Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club de la capitale, explique en détails le fonctionnement de ce fameux contrat, qui fait beaucoup parler en Europe.

« Ce contrat vient compléter toute une architecture commerciale. Le croisement d’un grand sport mondial, le football, d’icônes, comme Zlatan, Thiago Silva ou Beckham, et d’une marque mondiale comme l’est Paris permet de développer un niveau de revenus très important et d’innover sur des contrats de partenariat. On a l’impression qu’il n’y a que ce contrat avec QTA (NDLR : Qatar Tourism Authority) et rien d’autre alors que nous avons développé largement depuis dix-huit mois l’ensemble des lignes de revenus du Paris Saint-Germain. Je vous donne un exemple : on a considérablement réduit le nombre d’annonceurs qui apparaissent sur les panneaux au bord du terrain. On a augmenté leur visibilité et les prix. Cette rareté et la valorisation des marques n’ont pas d’égal en Ligue 1, ni même en Espagne ou en Italie. On a souhaité aussi internaliser complètement cette démarche de commercialisation. On a multiplié entre 3 et 5 les tickets de partenariat. Une marque qui payait hier 300 000 € pour avoir une présence significative au bord du terrain et la possibilité d’utiliser l’image collective des joueurs paie aujourd’hui entre 1,2 M€ et 1,5 M€. Ce qui est vrai pour des marques l’est aussi pour des pays qui souhaiteraient développer leur image. Jusque-là, les pays ne s’associaient au sport que pour l’organisation de grands événements tels les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de football. Une candidature olympique aujourd’hui coûte 100 M€ sans avoir l’assurance de gagner et plusieurs milliards pour organiser des JO. C’est le seul référent valable que l’on peut prendre aujourd’hui pour juger de la juste valeur de ce contrat qui lie le club et QTA. C’est un modèle innovant qui va ouvrir la voie à d’autres pays », a expliqué le dirigeant du PSG pour le quotidien Le Parisien.

La question est maintenant de savoir en quoi le PSG fait-il la promotion du Qatar, afin de montrer à toute l’Europe que ce contrat est dans les règles et donc acceptable par l’UEFA. « Regardez depuis dix-huit mois combien de fois le mot Paris Saint-Germain a été associé au mot Qatar. Un investissement direct annuel permettant de lier intimement l’image d’un pays avec un grand club, qui va venir s’y entraîner tous les ans, y présenter des joueurs internationaux et porter son image à travers le monde, n’est-il pas aujourd’hui plus rentable que d’organiser un grand événement ou de porter une candidature olympique ? La réponse est oui. Ce contrat est-il compétitif en termes de prix par rapport à d’autres actions qui peuvent être menées ? La réponse est oui. J’ai envie de dire que ce n’est même pas cher du tout. Le propriétaire du Paris Saint-Germain et QTA sont-ils des parties liées ? Tout le monde parle de partie liée sans comprendre ce que c’est. Et la réponse est non. Aujourd’hui, QSI est un fonds d’investissement et l’organisme qui est chargé de la promotion du Qatar est QTA. L’Etat du Qatar comme actionnaire ultime et unique ? C’est un raccourci un peu facile…Je pense que cela arrange bien des gens de dire ça. Il me semble que l’UEFA, qui parle beaucoup sur ce sujet — et peut-être trop — se rangera derrière l’avis d’un panel indépendant qui jugera des éléments de contrat des grands clubs en Europe. Laissons travailler ce panel indépendant sans essayer d’influencer sa position. S’ils nous posent des questions, nous y répondrons. Je trouve étonnant que Rummenigge fasse des procès d’intention à l’encontre du Paris Saint-Germain, surtout avec l’expérience qu’il a. Et qu’il mette en doute le respect des règles par le club. Laissez les gens travailler tranquillement. Le Paris Saint-Germain respecte les autres clubs, donc on demande à être respectés. Il n’y a pas de contournement des règles. Le club est capable de développer un niveau de revenus suffisant pour supporter le niveau d’investissement et de dépenses qui est le sien. (…) Quand tu innoves, il faut bien être le premier. Nous sommes les premiers sur ce sujet. Quand le Bayern Munich a vendu 5% de son capital à Adidas et à Audi, ils ont innové. Jusqu’ici, nous n’avons pas pris la parole, nous avons écouté avec attention les points de vue, parfois maladroits, des uns et des autres pour essayer d’influencer le panel. Je comprends l’intérêt du Bayern Munich de dire : « Il n’y a pas eu de grands clubs en France et je ne veux pas qu’il y en ait pour que la hiérarchie mondiale soit respectée ». Si le Bayern a peur ? Je ne veux pas juger s’ils ont peur ou pas. Manifestement, nous bousculons la hiérarchie des grands clubs européens. Le fair-play financier n’a pas été créé pour bloquer la concurrence et empêcher la construction rapide de nouveaux grands clubs. (…) Le contrat s’est déjà matérialisé par la présence de l’équipe à Doha en janvier dernier et la présentation mondiale de Lucas Moura. Cela se traduira notamment par l’utilisation internationale des images du Paris Saint-Germain par QTA et par les nombreuses retombées pour le Qatar, sa stratégie dans le sport et sur le pays lui-même. Nous ne communiquons pas sur les montants des contrats. C’est un montant significatif, en ligne avec les retombées qu’obtient le Qatar aujourd’hui, a longuement étalé Jean-Claude Blanc, qui ne se fait absolument aucun souci sur l’avenir du projet PSG, mis en danger si jamais l’UEFA s’opposait à ce contrat. Je ne me pose même pas cette question. Je suis convaincu que nous avons tous les éléments pour démontrer au panel la pertinence de la construction de nos revenus, que nous sommes d’ores et déjà en règle avec les exigences du fair-play financier et que nous continuerons à l’être dans les prochaines années. Nous sommes extrêmement sereins là-dessus. »

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