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Lens-PSG, personne ne comprend l’arbitre

   En ouverture de la 10e journée de Ligue, le Paris-Saint-Germain s’est imposé au Stade de France face à une vaillante équipe du RC Lens. Un plutôt bon match de football, où les deux équipes ont bien fait leur travail, ce qui n’est pas le cas de l’arbitre.

   Ce qui est impressionnant par rapport à la performance de Nicolas Rainville, c’est que les critiques ne viennent pas que d’un seul camp. Ce serait tout simplement classique, une équipe (perdante) qui se plaint des décisions. Non, cette fois, c’est littéralement tout le monde. Supporters, journalistes et présidents se sont énervés en après match, les joueurs sont restés plus calmes, mais ont bien pointés du doigt le problème.

   Côté parisien d’abord:

  Salvatore Sirigu, sur Canal+ « Je ne sais même pas pourquoi Cavani a été exclu. Ça me fait de la peine. On a le droit de demander des explications à l’arbitre. Quand de manière polie on demande pourquoi, on ne nous regarde pas, on nous dit de partir. Il n’y a pas de dialogue avec les arbitres. Il faut un peu de bon sens, ce n’est pas possible ce genre d’expulsion. Ce n’est pas bien pour nous et pour le spectacle »

  Javier Pastore, sur BeIn Sport « Toute l’équipe s’est bien battue. L’arbitre n’a pas fait un bon match, les erreurs existent aussi dans le football, ça peut arriver. Mais après les cartons rouges, le match n’était plus bon, ni pour les spectateurs, ni pour nous. »

   Les deux parisiens sont donc bien d’accords, l’arbitre a gâché le match dans son ensemble. Ce qui est bien, c’est de ne pas les voir se placer en victime d’un arbitrage anti-parisien. Et ils ont raison, N. Rainville, a tué le match en seconde période, pour les joueurs, forcément sortis de leur match, et des supporters désabusés par cette vague de rouges. S. Sirigu pointe même du doigt un point intéressant: il n’est pas possible de parler aux arbitres. Soit c’est dans la colère, soit il n’y a pas de réponse. Dommage puisqu’ils sont à priori tous sur le même terrain avec la même passion et veulent voir un beau match de football. Il est temps que les choses s’apaisent entre joueurs et arbitre.

Côté lensois:

   Antoine Kombouaré (entraîneur), en conférence d’après match « L’arbitrage ? Parler ne sert plus à grand chose, si ce n’est apporter des polémiques. J’ai un effectif tellement réduit que les deux cartons rouges vont peser. J’espère que l’arbitre reverra les images et qu’il assumera s’il y a des erreurs. Je ne suis pas d’accord mais je respecte les décisions. »

  Gervais Martel (président), en après-match « Je n’ai pas bien vu. Je sais qu’il a pris un carton rouge qui me semble excessif. Cavani, je le suis un peu. Il fait toujours son geste de tir à l’arc (sic). Quand il se rend compte qu’il a sifflé un penalty, exclu un de nos joueurs… Il n’y a pas plus penalty que moi je suis danseur étoile au Bolchoï (…) Je ne vais pas encore prendre six mois de suspension comme il y a quelques années. Je suis triste parce qu’on avait annoncé un match à risques et il y a eu une ambiance normale et une rivalité entre les supporters lensois et parisiens. Il y a 25000 supporters lensois qui se sont déplacés et qui ont acheté un billet pour 45 et 7 minutes de match. Je suis triste pour eux, pour le spectacle et pour le foot. On a fait ce qu’on pouvait faire mais il n’y avait plus de match. On jouait à 9 contre 10. Heureusement il s’est calmé car j’ai cru à un moment qu’il jouait au jeu des sept familles. »

   Encore fois, il est agréable de ne voir personne prendre la position de martyr, mais bien avouer que les erreurs de l’arbitre concernent les deux équipes et le match dans son ensemble. Ce qui est appréciable aussi dans la déclération de G. Martel, c’est le calme qu’il garde par rapport à Cavani, dont il semble comprendre le geste de célébration du but, qu’il fait même au Parc des Princes (même si c’est un geste de fusil, non de tir à l’arc, ou un arc très étrange, ndlr). Ensuite, si les propos peuvent faire sourire, ils montrent une bien triste réalité, encore une fois, les arbitres ne sont presque plus dans le même match que les joueurs. Impossible de leur parler, et des réactions qui ne vont pas avec l’esprit du match.

   Triste bilan donc, pour un match dont le contenu est passé au deuxième plan pour que la lumière porte encore sur un arbitrage médiocre en Ligue 1, une triste habitude qui ne va pas faire revenir des arbitres français en Coupe du Monde.

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