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Les confessions de Kombouaré (2/2)

Véritable leader de naissance, Antoine Kombouaré savait d’ores et déjà qu’il allait devenir entraîneur lorsqu’il était joueur. Cette volonté l’a rapidement poussé à faire le nécessaire pour diriger une équipe. « J’ai passé mes diplômes très tôt, j’avais envie de m’occuper des jeunes, j’ai fait mon parcours à Paris et c’est là que j’ai pris conscience que c’est le métier que je voulais faire. J’ai été contacté ensuite par Alain Cayzac qui m’a demandé de m’occuper de la CFA, c’est pour ça que je suis venu, j’ai passé une année à attendre le poste. J’ai démarré en tant qu’entraineur, et j’ai fait 4 ans. »

Si sa passion pour le football et sa détermination dans son métier d’entraîneur sont sans failles, il n’en demeure pas moins un mari et un père de famille et son rôle au PSG ou dans un autre club n’est parfois pas compatible avec les attentes de sa femme et de ses enfants. « Je dois énormément à mon épouse. Je l’ai connue j’avais 16 ans et elle en avait 18, depuis on fait notre petit bonhomme de chemin, c’est la personne qui me connait le mieux. Elle sait vite me faire redescendre sur terre, et ça fait 30 ans qu’on est ensemble. On a beaucoup expliqué le métier à nos enfants, être entraineur c’est passer à un cran supérieur, aujourd’hui ils m’accompagnent, ils comprennent la difficulté de ce métier, et moi je leur ai toujours dit, venir sur un terrain, dans un stade, voir un match il faut le faire, mais il fallait qu’ils soient indifférents face à la pression. Ce sont eux qui souffrent le plus, moi je suis dans l’action, j’ai vu mes enfants malheureux, il y a eu beaucoup de difficulté, alors il fallait prendre du recul. Ce n’est que du foot, mais la vraie vie ce n’est pas ça, la vraie vie c’est la maison, heureux, et leur expliquer que pour papa ce sont des moments difficiles aussi, se faire insulter, ce n’est pas facile. Mais il fallait qu’ils comprennent que c’est ce que j’aime, et qu’ils soient heureux pour moi. »

Heureux, Antoine Kombouaré l’a souvent été dans sa carrière, en prenant notamment exemple sur des personnes qui lui sont chères, et sur des figures emblématiques du football français. « Mon oncle, chez nous le frère de mon père c’est comme mon père, il a la même autorité que mon papa, c’est ma première idole, je l’ai vu jouer, un bel homme et mes parents trouvent que je lui ressemble. J’aimais bien Marius Trésor, c’était la référence, élégant, la classe et méchant. Son but entre la France et le Brésil à Maracana est exceptionnel. Il respirait le calme, la sérénité. »

Mais aussi passionné soit-il, l’entraîneur parisien reste toujours positif, quelle que soit la situation. Une mentalité qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, et qu’il explique par le fait qu’il est très chanceux de vivre de sa passion. « C’est mon tempérament, c’est la vie que j’ai aujourd’hui, je sais d’où je viens, je sais d’où je suis parti, et tous les jours je me dis que j’ai de la chance et que je n’ai pas le droit de me plaindre. Je vois mes amis, ma famille et pour eux, pour ce que je suis devenu, je mesure la chance que j’ai. Ce que je suis en train de vivre, c’est quelque chose d’exceptionnel, me retrouver aujourd’hui entraineur, moi qui n’ai jamais été carriériste. Je suis que de passage et pour moi la pression ce n’est rien, j’ai peur quand mes enfants ont des problèmes de santé, quand mon père a des problèmes de cœur. Le foot c’est que du bonheur et comme je ne pensais pas être là, je vis ça avec beaucoup de passion et puis si ça s’arrête ce n’est pas un souci, je retournerai chez moi en Nouvelle-Calédonie et je continuerai à être heureux.»

Et enfin, le natif de Nouméa avoue sans concession qu’il est absolument heureux de vivre cette nouvelle aventure avec le PSG, que ce soit par rapport aux ambitions du club ou cette chance d’entraîneur une équipe très talentueuse. « Je suis un homme heureux, comblé, je suis au départ d’un projet fantastique. On est chanceux car on est au départ d’une histoire nouvelle, avec des moyens, un projet avec des gens qui sont partis pour lancer le PSG. Après on ne sait pas, ça reste du sport, c’est aléatoire, mais si on fait tout pour, il y a une occasion fantastique. »

Radio France Bleu – Paristeam

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