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Matuidi : « La perte de balle ? Je hais ce moment ! »

Dans L’Equipe Magazine, Blaise Matuidi a fait un petit bilan des progrès effectués dans le jeu depuis son arrivée au PSG. Une analyse qui prouve une fois de plus que le milieu de terrain parisien est un grand professionnel.

« La perte de balle ? Je hais ce moment ! Je bous à l’intérieur quand ça arrive, même à l’entraînement. Je n’ai plus qu’une obsession, récupérer la balle. Ce n’est pas mon jeu de faire passer des messages par de gros impacts. J’essaie d’être le plus propre possible. Mon truc, c’est d’utiliser ma souplesse et mes grandes jambes afin de m’enrouler autour du porteur du ballon. Mes adversaires doivent comprendre qu’ils vont en baver de m’avoir sur le dos. Dès qu’ils entrent dans mon périmètre, je ne les laisse pas respirer. Il ne faut pas courir comme un fou-fou, être partout et nulle part à la fois. Selon le placement de l’adversaire, je décide du moment où je souffle, reste en zone ou jaillis. C’est ça, l’intelligence du jeu sans ballon. Nous jouons avec deux demis défensifs. J’évolue donc en piston avec le collègue. Quand l’un monte, l’autre compense. C’est un réglage incessant. (…) Dans le football moderne, aucun joueur n’a une tâche unique à remplir. Un demi défensif qui n’adresse que des passes latérales à cinq mètres n’a pas sa place. Une fois le ballon récupéré, mon boulot est aussi de bien servir mes coéquipiers. Je dois faire en sorte que le ballon tourne, avec une idée fixe : alimenter mes partenaires vers l’avant. Je suis un relayeur. Celui qui, au cœur du jeu, décide quelle passe adresser une fois le ballon repris au camp adverse. La clé est de savoir ce qui se passe autour de soi avant de recevoir le ballon. Il faut sans cesse tourner la tête à droite à gauche. (…) Auparavant, je me plaçais mal et l’adversaire pouvait me coincer en me pressant. J’étais trop dos au jeu quand je recevais une passe et je devais me retourner entièrement pour aller de l’avant. Ça manquait de légèreté. J’ai amélioré le positionnement de mon corps, je me tiens davantage de trois quarts, ce qui me donne une bonne vision du déplacement de chacun. Je gagne une ou deux secondes dans l’utilisation du ballon, c’est à dire un ou deux mètres. La différence dans le lancement d’une action, elle se fait là ! Sans les ouvriers, le football n’existe pas. Je ne dois pas perdre de vue que mon rôle reste de servir proprement les leaders techniques de l’équipe, ce que je ne suis pas », a conclu l’international français, qui ne cesse de progresser depuis son arrivée à Paris et qui est aujourd’hui un élément indispensable du collectif de Carlo Ancelotti.

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