Restez connectés avec nous

Club

Platini garde toujours un oeil sur le PSG

Dans un entretien à l’AFP, Michel Platini s’est exprimé sur le fair-play financier et la situation du PSG. Le président de l’UEFA rappelle que les instances européennes ne sont pas là pour tuer les clubs mais qu’elles surveilleront avec attention les différentes techniques utilisées pour contrer ce fair-play financier. A commencer par le PSG et son contrat d’image.

« On n’est pas obligés de faire des pertes et des déficits pour être en finale de la Ligue des champions, c’est la preuve qu’on peut arriver à faire un foot propre, vertueux, moral, que tout le monde demande. Oui, les finalistes de la Ligue des champions (Bayern Munich et Borussia Dortmund, ndlr), ce sont des bons élèves, ils n’ont pas de déficits, ils ont de beaux stades et en plus ils gagnent. C’est une très bonne image. Par ailleurs, par expérience, je ne parlerai pas d’hégémonie du football allemand, comme il y a quelques années je ne parlais pas d’hégémonie du football anglais. Je connais trop la part aléatoire du foot. Si le fair-play financier change la mentalité des clubs ? Oui. C’est une demande de tous les clubs européens, c’est normal qu’ils s’adaptent à quelque chose qu’on va faire tous ensemble. C’est le panel des experts, indépendants, qui dira si certains ne sont pas dans les clous. Il n’y aura aucune exception. La Premier League a adopté une sorte de fair-play financier, c’est bien, mais c’est une forme plus douce. C’est marrant: ceux qui ont accepté étaient les réfractaires au début, et ceux qui voulaient n’en veulent plus, comme la France (cas du PSG, ndlr), par exemple (ironique, ndlr). On n’est pas dupes. Le PSG ? Il y a eu des rencontres entre les responsables de tous les clubs, pas seulement le PSG, avec le panel des experts financiers. Mais c’est un organe indépendant, je n’ai aucune nouvelle. Et entre mon opinion et ce que va décider le panel, il peut y avoir un abysse. Les Qataris disent que le PSG est un outil de promotion du Qatar, ils vont défendre leur opinion. La commission dira si ce sont des bonne idées. Je ne sais pas si les experts sont sur une ligne dure ou pas. On a bien répété qu’on est là pour aider les clubs avec le fair-play financier, pas pour les tuer. Si le PSG sera sanctionné s’il ne se conforme pas ? Oui, bien sûr, mais c’est pareil pour tous les clubs, pas simplement le PSG. Certains clubs sanctionnés iront sans doute devant les tribunaux et puis on verra ce qui se passera. De toute façon, soit c’est Paris ou ceux qui sont susceptibles d’être sanctionnés qui crient sur moi, soit ce sont tous les autres clubs du monde qui crient sur moi si on ne fait pas respecter le fair-play financier. Mais le fair-play financier n’est pas la décision de Michel Platini seul, c’est une décision collective en Europe, poussée par beaucoup. Moi je l’ai mis en place, j’assume. Sinon, à la fin, la bulle explose, a expliqué Platini, avant de se montrer attristé par les incidents du Trocadéro. En même temps, Barcelone et Manchester fêtaient leurs titres sans problème, ça fait un peu désordre pour notre pays. Ils étaient 600.000 fans à Manchester, pas 10.000 personnes comme à Paris. C’est triste.»

Publicités

Autres articles présents dans Club