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PSG – Barça, un aller détruit par les blessures, le retour au cœur vaillant

      11 Mars 2015, Londres, stade de Stamford Bridge. On joue la 74e minute du 1/8e de finale retour Chelsea/PSG, le petit lutin Italien Marco Verratti vient de recevoir un carton jaune de la part de M. Kuipers.

   Ce fait de match est lourd de conséquence : Marco Verratti manquera le 1/4 de finale aller contre le FC Barcelone. Pourtant, à cet instant du match, le Paris Saint-Germain, lancé dans une bataille titanesque pour arracher sa qualification, ne s’en préoccupe guère.

  Mercredi soir, l’absence de Marco Verratti au milieu fut criante. Et ce ne fut pas la seule absence que Laurent Blanc déplora au moment de composer son XI de départ.

FOOTBALL : Chelsea vs Paris SG - Ligue des champions - 11/03/2015

Le carton de Verratti face à Chelsea a fait mal.

  Privé de Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti, Thiago Motta et David Luiz, le PSG devait s’attaquer à l’Everest. Un FC Barcelone redevenu Guardiolesque, et probablement la meilleure équipe du continent. Ses deux grands rivaux pour la victoire finale, le Bayern et le Real, semblent un ton en dessous des catalans depuis janvier, ce qui conforte l’équipe dans sa position.

   Sans son duo Italien au milieu, le PSG avait décidé de laisser, dès les premières minutes du match, l’initiative aux Barcelonais. Cabaye et Rabiot défendant bas, Pastore était chargé d’alimenter Lavezzi et Cavani, et d’exploiter leur vitesse. Si l’option choisie par Laurent Blanc semblait logique, Paris a sans doute accepté trop facilement la domination Blaugrana. Pastore trop seul pour mener les contres parisiens, privé de Verratti et Ibra pour l’aider à construire, a parfois semblé vouloir trop en faire tout seul. En même temps, avait-il d’autres possibilités ? Cavani a manqué de justesse dans ses choix. Lavezzi ne fut pas des plus utiles. Seuls l’indéboulonnable Maxwell, maître de régularité, et le guerrier Matuidi semblèrent surnager.

   Le comble ? La blessure de Thiago Silva, le capitaine parisien, sur l’ouverture du score par le FC Barcelone à la 19e minute.  Celui qui était redevenu O’Monstro, celui en qui tout Paris croyait pour stopper Messi et consort, se retrouve obligé d’abandonner ses partenaires et de regagner le banc, dépité. L’image de la sortie du capitaine parisien fut terrible. Le coup porté au moral des troupes sans aucun doute identique.

   Alors on se prit à espérer avec l’entrée de David Luiz. On se mit a croire au retour du chevalier Luiz, héros de Stamford Bridge. Mais, diminué par sa blessure, en méforme, on ne vit de lui qu’une pâle copie. Celle-ci ne fit même pas illusion devant Luis Suarez, auteur de deux buts.

Après le match, les consultants radios et télé se lançaient déjà dans analyses à chaud après la rencontre. Les conclusions et les coupables étaient vite trouvés. On citera pèle-mêle « Laurent Blanc s’est trompé. », « Sirigu n’a pas le niveau », « Cavani doit être vendu ».

   On conseillera à certains de prendre du recul. On rappellera une nouvelle fois les absents cotés parisiens. Même si ces absences n’expliquent pas tout, et que le PSG a été dominé dans les grandes largeurs, on se permettra ici une projection. Et si le FC Barcelone avait débuté la rencontre amputé de 4 titulaires indiscutables ? Dans la configuration des Blaugranas, cela aurait donné les absences suivantes : Lionel Messi, Iniesta, Busquets et Piqué. Certes le FC Barcelone possède un banc impressionnant, et il aurait probablement compensé ces absences par Pedro, Xavi, Mascherano, montant d’un cran, et Mathieu en lieu et place de Mascherano en défense centrale.

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La sortie de Thiago Silva, le début du calvaire.

Le XI Barcelonais aurait eu tout de même fière allure, mais aurait sûrement été moins dominateur. Il aurait de même présenté davantage de failles. On pense notamment à Jérémy Mathieu pas vraiment auteur d’une rentrée convaincante.

   L’analyse du match ne nécessite pas d’avoir eu la carrière d’entraîneur de Trapattoni ou Arrigo Sacchi. Ce Barca là était tout simplement trop fort pour ce PSG là, amputé de ses meilleurs joueurs à chaque ligne. Tout juste peut-on se permettre de noter que Cabaye et Rabiot sont encore un peu tendres pour le très haut niveau européen. Mais n’est-ce pas la raison pour laquelle ils sont remplaçants de Verratti et Motta ?

   Le PSG n’a pas à rougir d’une telle défaite, et ses supporters ne doivent surtout pas tomber dans la sinistrose après un tel résultat. Au contraire soyons fiers d’un tel parcours en C1, et d’avoir la possibilité de rafler tous les trophées hexagonaux.

   La route du PSG en Ligue des Champions s’arrêtera peut-être de nouveau cette saison en 1/4 de finale, mais le PSG a bien franchi un palier cette année. D’abord, il a su s’extirper d’un groupe plus relevé que lors de deux précédentes éditions, en s’imposant notamment contre le FC Barcelone en septembre dernier. Ensuite, il est parvenu à se hisser en 1/4 de finale en éliminant Chelsea, leader incontesté du championnat d’Angleterre et, à n’en pas douter futur champion, le tout à l’extérieur et à 10 pendant 90 minutes.

   C’est sur ces bases que la direction parisienne doit construire pour renforcer son groupe l’an prochain, et lui permettre d’accéder au dernier carré. D’ici là, il reste une fin de saison palpitante à disputer, et encore deux trophées à aller chercher. Désormais, Laurent Blanc doit très vite remobiliser ses troupes. Le match de Nice va vite arriver et il faudra aller chercher les 3 points là-bas. Les présences de Zlatan Ibrahimovic (espérée, mais pas encore certaine, cela dépend du rapport du  CNSOF) et peut-être de Motta ne seront pas de trop.

   Ensuite, il sera temps de penser, en fonction de l’état de forme mentale et physique, à la rencontre du Camp Nou. Blanc devra certainement classifier ses priorités. D’un autre côté, des joueurs comme Marco Verratti, Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Motta auront sûrement à coeur de jouer ce match à fond. Quel sera l’enjeu ? Peu et beaucoup à la fois. Au moins l’honneur et l’orgueil. Le PSG doit prouver contre les grandes équipes d’Europe qu’il peut se hisser à leur niveau. La qualification est lointaine, mais le PSG avance parfois à pas de géant. Il faudra au moins jouer comme un grand. Mercredi soir, les circonstances ne lui étaient pas favorables et le challenge, insurmontable. Mardi soir, Paris aura peut-être récupéré des forces. Une victoire ferait déjà du bien au moral et à l’image, pour le reste, on verra à la mi-temps ce qui est envisageable.

Joie Thiago Silva

C’est avec cet état d’esprit que le PSG doit aller au Camp Nou mardi

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