Roustan «Il y a quand même eu un changement radical avec le départ d’Ibrahimovic»

La défaite face à Toulouse le week-end dernier a mis l’accent sur quelques failles dans le jeu parisien, mais selon Didier Roustan, elle a confirmé que le départ de Zlatan Ibrahimovic n’a pas encore été digéré par l’équipe. Ainsi sur le plateau de L’Équipe du soir, le consultant s’est exprimé en ces termes :

« Il y a quand même eu un changement radical avec le départ d’Ibrahimovic. Tout le jeu créatif tournait autour de lui. C’est là que tu te rends compte de son importance. Le PSG se disait face au TFC qu’à un moment ça allait entrer. Et tu retrouves mené 1-0 à dix contre onze. Il n’y a pas de leader. Thiago Motta ne peut plus l’être. Thiago Silva n’est pas un vrai leader, on l’a vu avec le Brésil. On a l’impression que dans le passé le PSG a tout survolé.

Je me souviens du TFC/PSG la saison dernière. Toulouse, avec un peu de justesse technique ils doivent mener 2-0 ou 3-0. Paris fait un match de m… mais Ibrahimovic marque un but en bois à un quart d’heure de la fin. L’absence d’Ibrahimovic est aussi technique. Cavani, il lui faut x occasions pour marquer. Il a eu deux occasions. Une Lafont la sort avec de la réussite, l’autre il la met sur le gardien. Si le PSG mène 0-1, on en reparle… Et, avec Ibrahimovic, tu peux t’appuyer sur lui. Avec Cavani, tu ne peux lui donner qu’un ballon en profondeur, ou sur la tête. Tu ne combines pas. C’est un souci ».

Le consultant enfonce une porte ouverte en évoquant l’absence d’Ibra. En effet le géant suédois était un leader dans le groupe parisien, sûr et en dehors du terrain. Comme Roustan l’explique, ni Thiago Motta ni Thiago Silva n’ont l’étoffe pour occuper la place qu’Ibra occupait au sein de l’effectif.

Par contre ce que le consultant met parfaitement en lumière c’est le fait que l’international suédois était souvent l’arbre qui cachait la forêt. Ceux qui aiment à critiquer Emery pour son manque de résultats probants face au bilan de Laurent Blanc oublient souvent de mentionner ce détail. Pourtant difficile de zapper l’apport d’un joueur qui est parti en ayant marqué autant de buts.

Edinson Cavani n’a pas la même technique que le suédois, et ses qualités sont différentes. Joueur de profondeur, lorsqu’il décroche c’est pour mieux redonner le ballon à un coéquipier, pas pour pouvoir aider à la construction d’une action. L’équipe ayant très peu changé, c’est l’ensemble de l’animation qui en patie et comme le Matador a quelques soucis d’efficacité, les résultats s’en ressentent.

Unai Emery a certes hérité d’une équipe pétrie de talent mais elle n’est pas pour autant dépourvu de défauts. A lui de trouver les ingrédients nécessaires pour que ces derniers soient gommés le plus rapidement possible.

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