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Sakho : « Dans l'esprit d'Ancelotti, je suis 3ème »

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Sakho : « Dans l’esprit d’Ancelotti, je suis 3ème »

Cette saison, Mamadou Sakho s’est souvent retrouvé sur le banc des remplaçants lorsque Thiago Silva et Alex étaient tous deux disponibles. Le jeune défenseur parisien sait qu’il n’est donc pas un premier choix dans la tête de Carlo Ancelotti et ne se satisfait pas vraiment de cette situation, même s’il est toujours titularisé en équipe de France.

« Se contenter, non ! Après, la situation est ce qu’elle est. Moi, je travaille pour jouer et j’ai un caractère qui fait que je ne peux pas me satisfaire d’être un numéro 3. J’accepte les choix du coach, mais je me bats pour essayer de gagner ma place. J’aurais pu fuir dès l’été dernier, mais je suis quelqu’un de fier et je pense l’avoir montré. Comme j’ai démontré que je ne lâchais rien. Je suis conscient que je dois jouer en club pour prétendre à l’équipe de France. J’en parlerai avec le sélectionneur le moment voulu. Maintenant, les blessures qu’il y a eu en club m’ont permis d’avoir un temps de jeu correct jusqu’à présent. Déjà, j’ai passé un cap au niveau international. Quand tu es titulaire en sélection, tu grandis. Ça te fait mûrir dans le jeu, dans l’intensité des matches… Je pense par exemple au match en Espagne (1-1, le 16 octobre), sans doute le plus accompli cette saison, et toute l’émotion qui l’a accompagné. On est passés par tous les sentiments, entre la mi-temps et la fin de match », a déclaré le natif de Paris dans L’Equipe.

Et s’il trouve son temps de jeu correct au PSG, Sakho sait que c’est grâce aux blessures qui ont touché Thiago Silva et Alex. La saison prochaine, il devra se retrouver dans la peau d’une titulaire indiscutable et n’acceptera pas forcément la même situation, au risque de manquer la Coupe du Monde…« Si je prendrai le risque de jouer grâce aux blessures ? Je ne pense pas. La saison prochaine, année de Coupe du monde, sera forcément importante. Ça fait un an et demi que c’est délicat pour moi au Paris-Saint-Germain. J’ai vingt-trois ans et, pour continuer ma progression, il faut que je joue. J’ai eu une ascension assez fulgurante, j’ai eu la confiance des coaches à mes débuts en club puis d’un premier sélectionneur, Laurent Blanc. Un changement de staff au PSG (en décembre 2011) a fait que tout s’est stoppé net et j’ai été rétrogradé. Bien sûr que Paris est mon club de cœur, bien sûr que j’y suis chez moi. C’est comme si j’étais chez ma mère. Mais, à un moment, si les conditions font que je dois partir pour prendre mon envol, si, quelque part, je dois prendre mon appartement pour grandir par moi-même, surtout si on me pousse vers la sortie, c’est évident que je devrai penser à ma carrière…Manquer la Coupe du Monde 2014 comme l’Euro 2012 ? Franchement, je ne peux pas l’imaginer. Je me suis remis en question, j’ai redoublé d’efforts, je fais du travail supplémentaire au quotidien, je fais attention à tout pour n’avoir qu’à me concentrer sur le terrain, alors oui, la Coupe du monde est un objectif. Le banc ? Je ne m’y habitue pas. Peut-être que je gère mieux cette situation que lorsque c’est arrivé la première fois, mais ça me fait toujours mal. Aujourd’hui, la priorité est de voir le PSG en haut de l’affiche. Mon cas personnel, j’en discuterai à un moment. Mais je ne serai jamais heureux sur le banc. Quand on est ambitieux et qu’on a envie de marquer l’histoire, que ce soit avec son club formateur ou avec la sélection, c’est certain qu’on pense parfois à ce qui pourrait arriver si cette situation perdurait. Cette saison, je pense avoir fait de bonnes performances en sélection et, pourtant, ça n’a pas changé grand-chose à mon sort en club. Chaque coach a ses soldats. Dans l’esprit de l’entraîneur du PSG, je sais que je suis troisième. J’ai fini par l’accepter même si je ne comprends pas spécialement, surtout que je n’ai pas eu d’explication les yeux dans les yeux, ce qui me déçoit aussi. Mais bon, j’arrive à en faire abstraction. Ancelotti dit que j’ai progresé ? Vous savez, c’est comme pour les joueurs. Les mots sans les actes, ça ne sert pas à grand-chose », a fini par rappeler Sakho, qui reste donc assez flou sur son avenir malgré le fait qu’il soit régulièrement utilisé cette saison. Il reste à savoir si l’avenir d’Alex, qui pourrait retourner au Brésil dès cet été, et la venue d’un remplaçant, changera certains choses dans la tête de Carlo Ancelotti et de son jeune défenseur.

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