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CDF-Frédéric Sammaritano: «S’ils jouent à leur niveau, on perdra»

Ce soir aura lieu la finale de la Coupe de France entre l’AJ Auxerre et le Paris Saint-Germain. Deux Auxerrois ont donc répondu aux questions du quotidien Le Parisien, deux joueurs qui ont déjà joué une finale au Stade de France, il s’agit de Sébastien Puygrennier (vainqueur de la Coupe de Ligue 2006) et Frédéric Sammaritano (avec Vannes en 2009).

Quels sont vos souvenirs lors des précédentes finales ?

SÉBASTIEN PUYGRENIER : C’était énorme et impressionnant, même quand on a déjà disputé des centaines de matchs avant. C’est une rencontre à part.

FRÉDÉRIC SAMMARITANO : Avec Vannes, on s’était présentés dans la peau du petit Poucet. On a vu 40 000 Bretons dans le stade, et ça nous a fait quelque chose. Au début, on a trop regardé les tribunes et pas assez le terrain. Là, on retrouve la même configuration, face à l’ogre parisien…

Quelles images retenez-vous de ces événements ?

S.P : Mon expulsion contre Nice. Le ciel m’était tombé sur la tête avec l’impression d’abandonner mes coéquipiers. Surtout quand Nice a égalisé. Mais tout s’est bien terminé.?

F.S : Un scénario horrible avec 3 buts encaissés en douze minutes. Il s’était écoulé six semaines entre la demi-finale et la finale. C’était trop long pour ensuite affronter le Bordeaux de la grande époque, dirigé par Laurent Blanc.

Quels pièges à éviter ce soir contre l’ogre parisien ?

S.P : On va passer de 6 000 spectateurs à Auxerre à 80 000 ! Avec Frédéric, on va seulement dire aux jeunes de savourer l’instant. Mais c’est facile à dire…?

F.S : Faire abstraction du contexte sera difficile. Toute la région rêve de cette finale. Cela fait un mois que tout le monde ne nous parle que de ça. Attention à ne pas disputer le match dans nos têtes avant le coup d’envoi. La sieste sera compliquée, et certains seront trop pressés de jouer. Jouer une finale, c’est rare dans une carrière. Savourons. Et même si on revient avec une valise, tant pis. Mais ne respectons pas trop les Parisiens. S’ils jouent à leur niveau, on perdra. Mais ne leur facilitons pas la tâche.

Craignez-vous une déroute de l’AJ Auxerre ce soir ?

S.P : Cela peut arriver. Je suis parfaitement conscient que nos chances sont minimes. Mais, comme on vient de le dire, si on débute avec la trouille, on est morts.

?F.S :Absolument. Si on commence à pleurer avant, cela va encore plus aider le PSG, qui n’a pas besoin de ça. Pourquoi trembler, alors que plein d’équipes voudraient être à notre place ?

Sébastien Puygrennier, comment allez-vous défendre sur Zlatan Ibrahimovic et craignez-vous ce joueur ?

S.P : J’ai déjà eu, au marquage, des grands comme Del Piero, Trezeguet ou bien Tevez et Rooney lors de la Supercoupe d’Europe en 2008. Ces mecs, ce sont des stars. Comme Ibra. A Nancy, sur le synthétique, il avait dû courir deux kilomètres, mais il avait marqué. D’ailleurs face à moi, il a toujours inscrit des buts (rires) !

Frédéric Sammaritano quel joueur aimer vous au Paris Saint-Germain ?

F.S :J’adore Pastore et ses fulgurances, mais il ne sera pas dans ma zone. Je risque de croiser plus Verratti ou Thiago Motta. J’ai un mauvais souvenir de ce dernier, car il m’avait causé une entorse à la cheville lors d’un PSG – Ajaccio (0-0) en janvier 2013, après un méchant tacle, et s’était fait expulser. On sait tous qu’il met des coups et a un sale caractère, mais j’admire sa qualité de passe. Je n’ai pas de rancune. Il y a également Verratti qui est aussi teigneux que technique. Mais, énorme déroute, petite défaite ou exploit, on ne pensera aux échanges de maillots qu’après.

Les Bourguignons sont bien conscients que la tâche s’annonce compliquée pour eux ce soir, mais ne veulent pas partir défaitistes. Ils sont également conscients que les joueurs du club de la capitale ont d’énormes qualités et sont en forme en cette fin de saison. On s’attend tout de même à une très belle finale en espérant que le PSG sortira vainqueur de ce duel avec un quadruplé à la clé et une saison riche en émotion.

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