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Ménès : « Des stats, c’est ce qu’on demande à Pastore ! »

Découvrez l’analyse de Pierre Ménès après la victoire du PSG face à Bordeaux en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Le consultant du CFC, un peu désabusé par le match des Bordelais, rappelle pourquoi tout le monde est exigeant avec Javier Pastore.

« Ce que je retiens de ce Bordeaux-PSG ? Que Paris a évité de peu le « coup du chloroforme » ! A la mi-temps, j’ai tweeté : « Comment peut-on espérer quelque chose avec 25% de possession de balle ? » Le pire, c’est qu’au moment de l’égalisation de Poko, on pouvait se dire que la tactique – si on peut appeler ça une tactique – bordelaise portait ses fruits. Et puis là, tu vois les entrants et tu te dis : « Ah tiens il était là, Sertic ? Et Obraniak ? Et Saivet aussi ? » Tu joues un match à élimination directe et tu sais que le PSG va faire pas mal tourner, mais non : aucun risque, pas de pressing, le seul truc qui compte c’est d’être – selon l’expression consacrée – « bien en place ». Alors bon, c’est vrai, Paris n’est parvenu à faire la différence qu’en toute fin de match et ça failli marcher. Oui, OK. Mais tant mieux que ça n’ait pas marché ! Cette négation du football, ce n’est pas possible. Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu un match de Bordeaux, je sais ce soir pourquoi ça ne me manquait pas. En face, le PSG a fait un match à l’image de ce qu’il montre depuis le début de l’année : pas au top sur le plan technique. Maintenant, il faut dire aussi qu’entre Brest, Ajaccio et Bordeaux, les Parisiens n’ont toujours pas joué sur une pelouse qui ressemble à une pelouse en 2014. Ça ne les a pas empêchés de trouver l’ouverture juste avant la mi-temps, sur ce centre en retrait de Lucas repris par Pastore. Au retour des vestiaires, il y a eu cette égalisation de Poko sur laquelle Rabiot et Verratti se partagent la responsabilité, l’Italien n’ayant pas à faire cette passe à un partenaire plein axe et dos au jeu. Ça a donné un petit – mais vraiment petit – coup de boost aux Bordelais, mais largement insuffisant. Car le PSG était sûr de sa force. Et sûr qu’à un moment ou un autre, ça allait passer. Il y a eu un premier avertissement avec cette action où Ménez puis Digne butent sur un super Carrasso. Et puis, à force de courir après le ballon pendant les trois quarts du match, les Bordelais se sont épuisés et ont été punis, avec ce contre et cette merveilleuse passe de Pastore pour Rabiot, qui a montré qu’à 18 ans, il ne manquait ni de talent, ni de caractère. Et en cadeau Bonux un troisième but signé Matuidi trois minutes plus tard, sur lequel Pastore est à nouveau dans le coup. Voilà pourquoi on est aussi exigeant avec ce joueur, et aussi irrité devant sa nonchalance. Hier soir, même s’il n’a pas toujours été transcendant ni très constant, il termine avec un but et une passe décisive. Des stats, c’est ça qu’on lui demande, au meneur argentin ! On peut pardonner à ce genre de joueur de perdre beaucoup de ballons. La prise de risque dans les passes, c’est son jeu. Mais il faut que ça se traduise par des buts, des passes décisives, de l’influence. Le PSG vient donc de boucler une série de trois matchs à l’extérieur – dont deux en Coupe – par trois victoires, sans avoir puisé dans ses réserves physiques. On va maintenant voir ce que les deux Olympiques vont nous offrir ce soir dans l’autre affiche de ces quarts de finale de la Coupe de la Ligue… »

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